Ceillac

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ceillac

Carte de localisation de Ceillac
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Briançon
Canton Guillestre
Code Insee 05026
Code postal 05600
Maire
Mandat en cours
Célestin Fournier
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Queyras
Latitude
Longitude
44° 40′ 05″ Nord
         6° 46′ 39″ Est
/ 44.6680555556, 6.7775
Altitude 1 224 m (mini) – 3 381 m (maxi)
Superficie 96,05 km²
Population sans
doubles comptes
301 hab.
(2007)
Densité 3 hab./km²

Ceillac est une commune française, située dans le département des Hautes-Alpes , en Provence-Alpes-Côte d'Azur, et appartenant au Parc naturel régional du Queyras. Ceillac se situe à environ 80km de Gap la préfecture du département, et est situé à 1640m d'altitude.

Sommaire

[modifier] Géographie

Vue aérienne de la vallée de Ceillac; au fond de la vallée le village
Vue aérienne de la vallée de Ceillac; au fond de la vallée le village

La vallée de Ceillac est une vallée façonnée par les glaciers et traversée par un affluent du Guil, le Cristillan.

Ceillac est directement accessible à la sortie des gorges du Guil. Le village atteint, la route poursuit son chemin sur 5 km pour s'arrêter au fond de la vallée du Mélézet à Chaurionde, superbe petit plateau suspendu à 2000 m d'altitude. Du bourg, part une autre route, longue celle-ci de 8 km ; elle dessert la vallée du Cristillan, le cours d'eau principal de la vallée qui traverse le chef-lieu.

L'habitat est essentiellement concentré sur le plateau avec le hameau de la Clapière, le chef-lieu et le quartier de L'Ochette construit après les inondations de 1957. Une dizaine de petits hameaux s'égrènent dans chaque vallée, 4 étant habités toute l'année.

Sur les 9600 hectares du territoire, seulement 14 sont construits ou constructibles. L'espace naturel est donc particulièrement préservé, avec une faune et une flore exceptionnelles, et attire, été comme hiver, nombre de visiteurs.

La commune

La commune de Ceillac recense 300 habitants permanents, la population pouvant en saison monter à 3000 habitants, en comptant les 2 campings présents sur la vallée.

Le village compte 2 églises, toutes deux classées. L’une, avec un très beau clocher à 6 cloches, se trouve au centre du village, l’autre est proche du hameau de la Clapière.

Image:Village-wiki.jpg

On peut voir nombre de maisons typiques qui ont conservé leur architecture traditionnelle, avec un soubassement en pierres, des fustes (bâti constitué d’un empilement de troncs à peine équarris) et une charpente en mélèze.

[modifier] Économie

En quelques décennies, l’activité économique de la vallée est passée d’une monoactivité agricole essentiellement vivrière, à une quasi-monoactivité touristique, si l’on excepte un artisanat du bâtiment traditionnel important, en partie saisonnier.

[modifier] Histoire

[modifier] Héraldique

Ceillac
  • D'argent, au chevron de gueules, accompagné de trois têtes d'aigles arrachées de sable, lampassées de gueules, et allumées de de sinople.

Des origines au XIXe siècle

La vallée de Ceillac, a semble-t-il, été occupée plusieurs siècles avant Jésus-Christ, comme en témoignent les vestiges de tombes mis à jour dans le quartier de l’Ochette

Le nom de Ceillac apparaît pour la première fois dans une bulle du pape datant de 1118 (valle ciliaci). Cette bulle confirmait la possession des églises de Guillestre, Risoul et Ceillac à l'abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon.

Après être passé entre les mains de différents puissants seigneurs, Ceillac incombe, dès le XIIIe siècle, à l'archevêque d'Embrun qui demeurera pour de longs siècles le seigneur de Ceillac. Considéré comme le maître des terres de Ceillac, il touchait à ce titre des droits sur la mouture, sur les moulins, sur les fours, sur la chasse, sur les troupeaux… sur les gens (jusqu'au XIVe siècle). Il avait en plus droit de justice comme tous les seigneurs de cette époque.

L'archevêque avait un officier, un mandataire pour veiller à ses droits, celui-ci pouvant exercer la charge de consul.

Durant plusieurs siècles, le village est dirigé par le consul. Il est élu pour un an lors de l'assemblée générale des habitants se tenant sur la place du village. Il s'occupait des règlements, des amendes, des saisies, de la délimitation, du traçage et de l'entretien des chemins, de la fixation des mesures, de la sécurité (incendie notamment), des fours, des moulins, de la police rurale… Il pouvait, pour des décisions d'importance, convoquer la population en assemblée générale sur la place.

Le XVIIIe siècle fut marqué par une suite de calamités : guerres, pillages, incendies, neige en abondance, loups… Ces malheurs auront d'autant plus de conséquences que le village était alors très démuni avec une population extrêmement pauvre comptant nombre d'indigents.

La Révolution française ne fut pas mal accueillie car elle marqua la fin des démêlés avec l'archevêque, les droits seigneuriaux étant abolis.

Les conditions de vie s'avérant très difficiles, le XIXe siècle voit un exode rural massif des ceillaquins. La commune passe ainsi de 921 habitants en 1831 à 380 habitants en 1900.

[modifier] Du XXe siècle à nos jours

C'est sur un village qui se remet tout juste des terribles incendies de 1888 et 1889, qui l'ont en grande partie dévasté, que se lève le vingtième siècle à Ceillac. Inexorablement la population décroît.

Lentement, le progrès arrive et le village sort peu à peu de sa quasi-insularité. Après le téléphone installé pour et par l'armée, c'est l'électricité qui est dispensée par "l'usine" construite par la commune en 1928. Par la route étroite et chaotique, arrivent les premières voitures. On consulte plus souvent le médecin, les femmes commencent à accoucher à la maternité. Quelques enfants partent « aux études » et pas seulement au séminaire qui reste pourtant la seule école supérieure gratuite. L'eau potable est arrivée dans chaque maison. C'en est fini des va-et-vient continus à la fontaine, dans la neige et le froid, pour aller chercher l'eau des bêtes et des gens.

Dans la nuit du 13 juin 1957, de terribles inondations surviennent qui auraient pu anéantir le village à jamais. Un vaste mouvement de solidarité et l'acharnement de quelques-uns transforment en électrochoc salutaire ce qui aurait pu provoquer la mort de cette petite commune de montagne.

Le remembrement agricole évolue et devient le premier « remembrement aménagement » qui, outre la restructuration du foncier agricole, prend en compte la création d'un lotissement où devaient être reconstruites les maisons du village qu'on croyait alors condamnées. Deux fils neige offerts à la commune et un petit téléski construit par dix habitants du village : ce sont les premières remontées à Ceillac.

Philippe Lamour, avocat et journaliste, ce père de la politique française de l'aménagement du territoire a accepté de prendre en main en 1965 les destinées du village. Pour conduire le renouveau, il crée dans le Queyras l'un des premiers syndicats intercommunaux à vocations multiples, les sociétés d'intérêt collectif agricole dirigées par Alfred Moyrand, l'une en charge de la création du parc immobilier, l'autre de la création et de la gestion des remontées mécaniques. Il crée également le parc naturel régional du Queyras, l'association pour la Grande Traversée des Alpes…

Des jeunes, en particulier des jeunes femmes venues de l'extérieur, s'installent. La population augmente. Il faut construire une nouvelle école. Les reportages sont nombreux qui saluent cet exemple de rénovation rurale. A côté des équipements destinés à l'accueil touristique, on construit une bergerie collective d'été, un réseau d'irrigation par aspersion, on crée une foire aux moutons et on entreprend un programme conséquent de restauration du patrimoine bâti de la commune qui se poursuit encore. En mars 1983, on inaugure la Poste de Ceillac.

La municipalité élue en 2001, met à niveau, avec le concours déterminant du conseil général, ses équipements liés à la pratique du ski alpin : remontées mécaniques, neige de culture et téléskis… Elle construit également un réseau d’assainissement avec une station d’épuration compatible avec l'image du parc et définit un Plan local d’urbanisme qui remplace le POS de 1976 avec la volonté affichée de respecter, de mettre en valeur son cadre naturel et de développer modérément et avec intelligence la station par une offre touristique diversifiée.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1965 1983 Philippe Lamour
1983 1995 Antoine Reynaud
1995 2001 Célestin Fournier
2001 2008 Jean-Claude Carle
mars 2008 Célestin Fournier[1]

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
202 208 234 292 289 276 301
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Église Sainte-Cécile (14-15e s.)
  • Église Saint-Sébastien
  • Chapelle des Pénitents (musée du Temps)

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles de Wikipédia

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Site de la préfecture des Hautes-Alpes, consulté le 9 mai 2008 (fichier au format Excel)
  2. Ceillac sur le site de l'Insee