Causses-et-Veyran

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Causses-et-Veyran
Carte de localisation de Causses-et-Veyran
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Hérault
Arrondissement Arrondissement de Béziers
Canton Canton de Murviel-lès-Béziers
Code Insee 34061
Code postal 34490
Maire
Mandat en cours
Gérard Baro
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Orb et Taurou
Latitude
Longitude
43° 28′ 31″ Nord
         3° 05′ 13″ Est
/ 43.4752777778, 3.08694444444
Altitude 33 m (mini) – 403 m (maxi)
Superficie 17,65 km²
Population sans
doubles comptes
546 hab.
(1999)
Densité 30 hab./km²

Causses-et-Veyran est une commune française, située dans le département de l'Hérault et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Caussanais

Armoiries de Causses-et-Veyran
Armoiries de Causses-et-Veyran

Sommaire

[modifier] Géographie

Situé sur la route (D19) entre Murviel et Roquebrun, Causses-et-Veyran, charmant village du Languedoc (canton de MURVIEL, Arrondissement de BEZIER, Département de l'HERAULT) compte plus d'un demi-millier de Caussannaises et Caussannais. Son vignoble (du Saint-Chinian), sa mairie, ses rues, son église romane, son hameau de VEYRAN avec la chapelle Saint-Sever, ses piliers/tours, ses paysages et sa végétation, mais surtout ses habitants et leurs traditions en font tout le charme. Le territoire de Causses atteint les rives de l’Orb. Il est dominé par le Puech ou Montpeyroux. Il est possible d’y faire d’agréables et jolies promenades mais attention l’été soleil de midi. La promenade « géologique » est intéressante vu la diversité des roches rencontrées. Causses-et-Veyran comporte : le centre du village (avec son cœur), la mairie, les écoles,de nouveaux lotissements, un hameau principal (Veyran) ainsi que quelques propriétés.

[modifier] Histoire

Origine (probable) du nom : 1 – Causses : de Caucio (1199), du lat. calx : la chaux, pierre à chaux. On trouve en 1210 Villa Cauciana. 2 – Veyran : nom d’homme Avarius, Varius ou Verius et suffixe anum (d’appropriation). 804 Venraneges, 990 villa Vairago, 1182 castrum de Verano. Dès 1625, les deux noms paraissent ensemble : Causses et Vairan. En 1760, le nom de Causses et Veyran est fixé.

Le petit plateau sur lequel est bâti le village de Causses garde des traces d’une présence humaine vieille de près de 4 millénaires. Des urnes funéraires, datées de 2700 ans avant JC (âge du fer) ont été découvertes à côté de Fonsalade (les Pradines), en 1999. On trouve également une station néolithique sur le Pech du Mont Peyroux. La présence romaine persiste sous la forme de deux piliers cylindriques, planté au beau milieu d’une vigne. De multiples théories ont essayé de donné un sens à leur présence sans réel succès. Des tombes wisigothiques sont présentes à Varailhac, Veyran et le village de Causses.

Carrière de marbre incarnat exploitée encore vers 1880. Nombreux encadrements en marbre dans le village.

La seigneurie : On possède peu d’informations sur le château de Causses, il dépend de la châtellenie de Cessenon. I est citée en 1199 comme « castrum de Caucio » En 1406, ses propriétaires Raymond de Cabrières et Veziade d’Anduze donnent à l’Aumône du chapitre de la cathédrale saint Just de Narbonne, « trois parts du Château de Causses avec toutes leurs appartenances, la borie de Pradines et le bois de Mont Peyroux audit terroir ». Le village de Causses s’enroule en spirale autour de l’église et du Château, tout deux étroitement imbriqués. Au moyen-âge, la paroisse est liée au chapitre de Narbonne et le village de causes fait partie de la châtellenie de Cessenon, une des plus importantes (30000 ha) de la vicomté de Béziers. Autour tout appartient à Murviel : Veyran, Jougran, Saint Nazaire de Ladarez… On trouve un temps trace d’une famille seigneuriale : la famille Fraissinet de Vessas est connue à Saint Gervais sur Mare, près de Bédarieux, à Cessenon. Mais il faut savoir que la châtellenie de Cessenon possédait tout un réseau de petits châteaux gouvernés par des baillis. Les baillis de Causses sont issus de la famille Guibert. En 1555 Jacques Guibert alors bailli de Roquebrun devient bailli de Causses. La famille exercera ces fonctions jusqu’en 1650. Cette famille avec d’autres familles possédantes sont un véritable contre-pouvoir. Elles possèdent l’essentiel des richesses de ce terroir : céréales, vignes, oliviers, vergers, forêts, pâtures, maisons, moulins… ces familles forment le Conseil de la communauté villageoise qui se réunit un fois par an, en présence du châtelain, pour élire les consuls. Ils sont au nombre de 3 et le 1er prend le nom de maire. Ces consuls sous autorité plus ou moins grande du bailli participent à l’élaboration du compoix, fixent impôts et taxes, nomment le garde champêtre, interviennent dans la justice et la police ou font appel au Sénéchal en cas d’impossibilité à résoudre un conflit.


[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2008 Gérard Baro
mars 2008 2014 Gérard Baro
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
546 612 503 503 504 546
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

L’Eglise paroissiale. L’église de Causses est une ancienne chapelle castrale. Ce qui explique peut-être qu’elle soit entourée d’habitations. Par le grenier de l’une d’elles, on accède à un ancien chemin de ronde. Le chœur et l’abside semi-circulaire de l’église datent de la fin du Xè siècle-début XIè siècle. La chapelle latérale à droite du chœur est du XVè siècle, voûtée d’ogives à culots historiés (les 4 évangélistes). Au sud, une autre chapelle avec une voûte à liernes du 15ème siècle est très belle. Ces deux chapelles furent restaurées en 1977. Le maître-autel dont le pied est fait de pierres taillées dans des supports de foudre et la table d’une pierre tombale, dressé au milieu de l’abside a été consacré en 1968 par l’évêque de Montpellier. L’escalier à vis qui permet d’accéder au clocher (ancienne tour de défense dominant la plaine vers Béziers) est également du XVè siècle (une des cloches date de 1667 nom : Julie-Marie-Caussette. Elle a été fêlée lors des sonneries à l’occasion de l’armistice de 1918.). La nef romane a été remaniée au 15è et possède deux travées. Une statue de saint Clair qui tient une livre ouvert à la page des 10 commandements, écrits en hébreu.

Veyran : Au hameau de Veyran, la présence des wisigoths sur le site est attestée par la découverte de tombes à lauzes orientées et de cercueils en plomb. On peut voir aujourd’hui un Prieuré, exemple du premier art roman, dit « lombard ». Il se caractérise ici par l’opulence de son abside. Le mur absidial, en effet, raidi par de petits contreforts, appelés lésènes, est percé par une seule fenêtre à lumière très étroite. L’abside semi-circulaire est ornée de bandes lombardes et de cordons de lave (basalte noir). La nef est charpentée. Vraisemblablement construit au XIème siècle, la plus ancienne trace écrite que nous ayons conservé de ce prieuré date de 1156. Néanmoins, on trouve dès 922 la mention d’un « Molinus de Avairano » moulin de Veyran. Ce prieuré releva de Cassan jusqu’à la Révolution. Au début du 19ème siècle, le hameau de Veyran jusqu’à propriété des seigneurs de Murviel est vendu par le mari de la marquise Ursule Spinola, baronne des Etats du Languedoc et dernière seigneuresse de Murviel, après le décès de celle-ci. Le château et les terres de Veyran sont vendus à un autre murveillois, Pélissier. L’ensemble sera ensuite démembré vers 1860. Le prieuré a récemment été restauré par Monsieur Gabriel Gondard. Au cours de cette restauration, des reliques ont été découvertes dans un mur. Une statue de saint Sever a ensuite était placée dans une niche. Le Prieuré Saint Sever est aujourd’hui un caveau de dégustation appartenant au Mas Gabinèle.

Les tours romaines : Soixante sept mètres séparent ces piliers de grosseurs différentes (6,75 m de circonférence pour l'une, 7,42 m pour l'autre). Construites en pierres calcaires et enfouies de près de 2m dans le sol, ces tours s'élèvent à 5 m au dessus du sol.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Le Père Vanière (latiniste renommé) et Jules Milhau (ancien maire, économiste, initiateur du mouvement des coopératives) sont deux personnalités marquantes originaires de Causses-et-Veyran.

  • Le père Vanière

Ce jésuite vécut au 17è siècle et fut surnommé le Virgile français car, comme lui, il évoquait dans ses écrits et en latin la nature et les travaux des champs à la fin du 17è siècle. Il est né à Causses en 1664 et mort en 1739. Élève du Collège Henri IV de Béziers, il professa les humanités dans divers collèges de sa compagnie, notamment à Béziers, puis à Toulouse. Il s’adonna à la poésie pastorale et publia plusieurs poèmes : les étangs, les colombes, le potager, etc. … qu’il réunit plus tard en un seul ouvrage contenant la description de la vie et des travaux des champs : Praedium rusticum publié en 1739. Ce poème se range parmi les meilleures œuvres latines modernes. On a encore de Vanière un Dictionarium poeticum (1740) et des Opuscula. Ces ouvrages sont surtout pédagogiques et destinés à l’enseignement du latin et de la rhétorique. Ils véhiculent des références antiques et, sauf exceptions explicites, on ne doit pas y voir une description réaliste de la vie champêtre en Languedoc au XVIIIe siècle

  • Jean Robert

Secrétaire général du syndicat VDQS Saint-Chinian, et surtout cheville ouvrière de ce syndicat qu’il a construit pierre après pierre avec Jules Milhau. C’était un observateur averti des événements, possesseur de la documentation la plus dense et la plus variée, organisateur-né, soucieux des moindres détails.

  • Jules Milhau

Né en 1903 à Causses dans une famille de modestes viticulteurs. Agrégé d’économie politique, professeur à l’Université de Montpellier, membre du Conseil Économique (assemblée crée par la Constitution de 1946 : 169 membres représentant les différentes activités nationales. Organisme consultatif chargé de examiner les projets de lois et les conventions internationales de caractère économique et social). Il a fait classer les vins de sa commune en VDQS Causses-et-Veyran en 1945. En 1946, Saint-Nazaire-de-Ladarez et Cessenon rejoignent cette appellation qui prend pour nom « VDQS Cotes de l’Orb et du Vernazobres ». En 1951, le cru prend le nom de VDQS Saint-Chinian qui deviendra en 1982 une AOC. Il crée en 1946 la cave coopérative de Causses-et-Veyran. Il fut maire de Causses-et-Veyran de 1945 à sa mort en 1972. Ses conceptions et réalisations dans de nombreux domaines, notamment ceux de l’économie régionale, de la viticulture languedocienne, de la mutualité, du mouvement coopératif, sont empreintes d’une remarquable clairvoyance.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Causses-et-Veyran sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes