Camillo Berneri

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Camillo Berneri
Photographie de Camillo Berneri
Photographie de Camillo Berneri
Nom Camillo Berneri
Naissance 28 mai 1897
à Lodi (Italie)
Décès 6 mai 1937 (à 39 ans)
à Barcelone (Espagne)
Profession Philosophe
écrivain
Journaliste
Occupation Militant anarchiste

Camillo Berneri, né en Italie, à Lodi le 28 mai 1897, mort assassiné par le NKVD en Espagne, à Barcelone, le 6 mai 1937 est un philosophe, écrivain et anarchiste italien.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Premières années

Il passe son enfance à Reggio Emilia avant de devenir un militant dans un groupe des jeunesses socialistes. En 1915, lors de la Première Guerre mondiale, il critique dans une lettre les jeunesses socialistes et il s'engage dans l'anarchisme. Appelé aux armes et exclu de l'académie militaire de Modène pour ses idées, il est envoyé au front en 1918 puis il est enfermé dans l'île de Pianosa en raison de la grève générale de juillet 1919. Il commence sous le pseudonyme Camillo da Lodi son activité littéraire en collaborant pendant plusieurs années dans différents périodiques libertaires : de Umanità Nova à Pensiero e Volontà, de L'avvenire anarchico de Pise à La Rivolta de Florence et à Volontà d'Ancône.

Après la guerre, il finit ses études, tout en étant très impliqué dans la presse anarchiste. Il devient professeur de sciences humaines à l'Université de Florence. L'arrivée des fascistes l'oblige à s'exiler du fait qu'il refuse la loyauté demandée envers ce régime.[réf. nécessaire]

Berneri se diplôme en philosophie qu'il enseigne pendant quelques années à Camerino. Son aversion pour le fascisme se manifeste rapidement. Depuis l'Ombrie, il maintient des contacts avec les antifascistes florentins qui éditent le journal ne pas céder (Non mollare). L'activité de Berneri est très intense au sein de l'Union Anarchiste Italienne. Berneri doit s'expatrier en France en mai 1926 et son épouse Giovanna Caleffi ainsi que ses filles, Marie Louise Berneri militante anarchiste et Giliana Berneri, le rejoignent.

Dans tous les pays où il se rend, il est, suivant les cas, arrêté ou expulsé. Il doit supporter la vie d'un exilé politique avec tous les problèmes d'une telle situation, la surveillance constante de la police, les interrogatoires réguliers, l'arbitraire des autorités, etc. Son périple le mènera en Suisse, en Belgique où il est régulièrement emprisonné en raison de son statut de réfugié, au Luxembourg et en Hollande.

Malgré toutes ses contraintes morales et physiques, cette période lui permet de lire des ouvrages sur des sujets aussi divers que les sciences, la psychologie, le finalisme, etc.

Il écrit des articles anti-religieux sur l'émancipation des femmes. Il écrit également sur l'espionnage fasciste à l'étranger ou Mussolini et la conquête des îles Baléares, articles au sujet du fascisme italien. Avant son arrivée en Espagne, en juillet 1936, comme volontaire dans la colonne C.N.T., Berneri écrit divers articles sur l'anarchisme qui présentent ses positions personnelles.

[modifier] La guerre civile espagnole

Lorsque la guerre civile espagnole éclate, Berneri est un des premiers à rejoindre la Catalogne, centre de l'activité des libertaires regroupés au sein de la Confederación Nacional del Trabajo : on retrouve à ses cotés Carlo Rosselli, ils organisent ensemble la colonne Ascaso. Inadapté aux fatigues du front, il s'emploie avec enthousiasme aux débats idéalistes et aux tâches politiques publiant à Barcelone à partir du 9 octobre 1936 un périodique Guerra di classe qui synthétise son interprétation du conflit. Il se bat vigoureusement pour une liaison étroite entre la guerre et la révolution proposant aux antifascistes et aux anarchistes le dilemme : victoire sur Franco grâce à la guerre révolutionnaire ou défaite. C'est la substance de ses nombreux articles et discours comme la lettre ouverte (Lettera aperta) au ministre anarchiste de la santé Federica Montseny qui avec deux autres anarchistes est dans le gouvernement de Largo Caballero.

Il devient journaliste sur la radio de CNT/FAI et réalise des transmissions vers l'Italie. Dans le livre Pensée et bataille, il donne des commentaires critiques sur la situation, en mettant en garde contre le putsch des communistes staliniens et l'étonnante relation avec le gouvernementalisme « anarchiste ». Il fait des suggestions politiques multiples même s'il n'est pas entendu : proclamation de l'indépendance du Maroc, coordonner les forces militaires, augmenter progressivement la socialisation.

Berneri s'expose aux féroces répressions des communistes après l'installation du gouvernement de Juan Negrín : Ainsi disparaissent tragiquement les victimes des massacres de masse, milliers de combattants antifascistes non communistes, anarchistes mais aussi communistes non staliniens comme les miliciens du Partido Obrero de Unificación Marxista (POUM). Le 5 mai 1937, Camillo Berneri et Francesco Barbieri (un compagnon anarchiste) sont emmenés par une dizaine de policiers du NKVD, sous le prétexte qu'ils seraient « contre-révolutionnaires ». Leurs corps sont retrouvés criblés de balles dans la nuit du 5 au 6 mai 1937. La femme de Camillo Berneri éleva les enfants d'Antonio Cieri, lui aussi tombé en Espagne.

[modifier] Les écrits

  • L'operaiolatrìa
  • Il lavoro attraente
  • El delirio racista
  • Le Juif antisémite
  • Lo spionaggio fascista all'estero
  • Mussolini normalizzatore
  • Mussolini alla conquista delle Baleari
  • Le péché originel
  • La donna e la garçonne
  • Guerre de classes en Espagne
  • Pensieri e battaglie
  • Pietro Kropotkine federalista
  • Il cristianesimo e il lavoro
  • Le Léonard de S. Freud - Cahiers Psychologiques n°1 (anche in italiano)

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes



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  • (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Camillo Berneri ».