Biriatou
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Biriatou | ||
Pays | France | |
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Région | Aquitaine | |
Département | Pyrénées-Atlantiques | |
Arrondissement | Bayonne | |
Canton | Hendaye | |
Code Insee | 64130 | |
Code postal | 64700 | |
Maire Mandat en cours |
Michel Hiriart 2008-2014 |
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Intercommunalité | Communauté de communes du Sud Pays Basque | |
Latitude Longitude |
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Altitude | 0 m (mini) – 552 m (maxi) | |
Superficie | 11,04 km² | |
Population sans doubles comptes |
831 hab. (1999) |
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Densité | 75,27 hab./km² | |
Localisation sur la carte départementale
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Biriatou est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Son nom basque est Biriatu.
Les habitants sont les Biriatuars.
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Situation
Biriatou est une commune de la province basque du Labourd, et est située au pied des Pyrénées occidentales, sur une colline nommée Xoldokogaina. Elle est frontalière avec l'Espagne, et plus précisément avec la comarque Bidasoa-Txingudi de la province du Guipúzcoa.
[modifier] Accès
Sur son territoire communal, se trouvent les anciens postes douaniers autoroutiers de l'A63 qui, une fois franchie la Bidassoa, se raccorde avec l'autoroute espagnole AP-8. Ce carrefour reste un lieu où se forment d'impressionnants bouchons.
Biriatou est reliée à l'A63 par la RN111. Le village est accessible par une route en cul de sac depuis Urrugne (quartier de Béhobie).
Il est traversée par le GR 10.
[modifier] Hydrographie
La commune est arrosée[1] par la seule Bidassoa.
[modifier] Lieux-dits et hameaux
[modifier] Communes limitrophes
[modifier] Toponymie
Le toponyme Biriatou apparaît[2] sous la forme Biriato (1552, titres de Navarre[3]).
[modifier] Histoire
La commune s'est détachée d'Urrugne en 1603.
En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes[4]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[5]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[6] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.
Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[7]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté, ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[8]
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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1995 | 2008 | Michel Hiriart | ||
2008 | 2014 | Michel Hiriart | ||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Intercommunalité
Biriatou fait partie de quatre structures intercommunales :
- Communauté de communes du Sud Pays Basque ;
- Syndicat départemental d'électrification ;
- Syndicat intercommunal pour l'élimination des déchets de la côte basque sud ;
- Syndicat pour le soutien à la culture basque.
La commune fait partie de l'Eurocité basque Bayonne - San Sebastian.
[modifier] Démographie
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[modifier] Économie
L'activité est principalement agricole.
[modifier] Culture et patrimoine
- Le jeu de l'oie (antzara jokoa)
Il s'agit d'un jeu de tradition basque que l'on retrouve dans d'autres communes du Labourd (Ainhoa, Ahetze, Sare, Souraïde).
La règle du jeu est simple :
De nos jours, ce sport n'est autorisé que si l'oie a été tuée auparavant.
Il existe également une variante du jeu de l'oie de l'autre côté de la frontière avec l'Espagne au cours de laquelle les participants doivent arracher le cou d'un coq pour leurs 18 ans.
[modifier] Patrimoine civil
- La redoute[9] dite Louis XIV fut utilisée pendant la guerre franco-espagnole de 1793-1795.
[modifier] Patrimoine religieux
L'église Saint-Martin[10] date en partie du XVIe siècle.
[modifier] Patrimoine environnemental
[modifier] Équipements
- enseignement
La commune dispose d'une école primaire
[modifier] Personnalités liées à la commune
[modifier] Notes
- ↑ Site du Sandre sur Biriatou
- ↑ Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- ↑ Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 187.
- ↑ Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 300
- ↑ Le maire et l'officier municipal de Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays Basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II (14 mars 1794) pour les 229 détenus sous leur responsabilité :
« 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions ?
3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal ?
5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? » - ↑ Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 309
- ↑ Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 310.
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la redoute Louis XIV
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Martin
[modifier] Pour approfondir
[modifier] Articles connexes
Communes des Pyrénées-Atlantiques
[modifier] Liens externes
Site de l'Office du Tourisme de Biriatou
Frontière franco-espagnole | ||
Direction Atlantique Île des Faisans |
Biriatou (fr) | Direction Méditerranée Bidassoa / N121A (es) |