Bilhorod-Dnistrovskyi

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

  (inconnu)
[[Image:|190px]]
Drapeau Blason
[[Image:|125px]]
Géographie
Pays Ukraine
Oblast (inconnu)
Fondation (inconnue)
Coordonnées (inconnue)
Superficie (inconnue) km²
Altitude (inconnue) m
Données démographiques
Population
Densité
(inconnue) (????)
(inconnue) hab./km²
Politique
Maire (inconnu)
Autres informations
Code postal (inconnu)
Indicatif téléphonique (inconnue)
Plaques d'immatriculation (inconnue)
Site officiel (inconnu)

[modifier] Nom et étymologie

Bilhorod-Dnistrovskyi (Tyras en grec, Cetatea Albă en roumain, Tourla en tatar, Montecastro en italien, Akkerman en turc et Belgorod en russe) est une ville d'Ukraine, à l'embouchure du Dniestr, dans le Boudjak, partie méridionale de la Bessarabie. Elle fait partie de l'Oblast d'Odessa.

Bilhorod ou Belgorod, en polonais et russe, signifie « Cité Blanche ». Au moyen-âge, Villehardouin a transcrit ce nom en français en Bellegarde.

[modifier] Historique

Bilhorod-Dnistrovskyi a été fondée par des grecs ioniens au Ve siècle avant notre ère sous le nom de Tyras. Devenue romaine puis byzantine sous le nom de Mavrokastron (la citadelle noire), elle fut prise en 1221 par les tatars qui la renommèrent Tourla. Reprise par les Byzantins, elle fut concédée aux italiens de Gênes en 1315 sous le nom de Montecastro; ceux-ci la reconstruisirent et elle prit alors en roumain le nom de « Cité Blanche » (Cetatea Albă ), et en slave celui de Belgorod. En 1359 elle devînt moldave. Ce fut un port et une forteresse importante pour la principauté de Moldavie au temps d'Étienne III le Grand (XVe siècle), à l'extrémité sud de la route de l'ambre et de la soie entre la mer Baltique (d'où venait l'ambre vers les pays d'orient) et la Mer Noire (par où venait la soie vers les pays du nord et d'occident).

C'est pourquoi elle attira la convoitise de l'Empire ottoman qui s'en empara en 1484 et l'appela Ak-Kerman (traduction en turc de « Cité Blanche »), puis de l'Empire russe qui commença à l'attaquer au XVIIIe siècle et l'annexa en 1812. Il y fut signé en 1826 entre la Russie et la Turquie un traité qui confirmait la paix de Bucarest, et assurait aux Russes la navigation de la Mer Noire.[1]

La République démocratique de Moldavie proclamée en Bessarabie en 1917 ayant voté en mars 1918 son union avec la Roumanie, Cetatea Albă se retrouva roumaine pour 22 ans. Elle devînt soviétique en 1940-41 suite au Pacte germano-soviétique. Après 4 ans de retour à la Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fut soviétique durant 47 ans 1944 à 1991, avant de devenir définitivement ukrainienne en 1991.

Tous ces changements ont complètement modifié sa population : très cosmopolite en 1939, avec des roumains, des juifs, des grecs, des russes, des arméniens, des roms, des allemands, des ukrainiens, et même des suisses venus de Chaba, soit 38.400 habitants, elle est de nos jours quasi-exclusivement ukrainienne, avec une petite minorité russe, soit environ 25 000 habitants. Comme à Kaliningrad, très rares sont les Bellegardois actuels qui peuvent dire : « mes parents (ou mes grands-parents) y vivaient déjà avant-guerre ».

"Cetatea Albă": la "forteresse blanche" d'Étienne de Moldavie à Bilhorod-Dnistrovskyi
"Cetatea Albă": la "forteresse blanche" d'Étienne de Moldavie à Bilhorod-Dnistrovskyi

[modifier] Références

« Bilhorod-Dnistrovskyi », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)