Belleau (Aisne)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Belleau.
Belleau
Carte de localisation de Belleau
Pays France France
Région Picardie
Département Aisne
Arrondissement Château-Thierry
Canton Château-Thierry
Code Insee 02062
Code postal 02400
Maire
Mandat en cours
Monique Benier
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Château-Thierry
Latitude
Longitude
49° 05′ 04″ Nord
         3° 17′ 37″ Est
/ 49.0844444444, 3.29361111111
Altitude 87 m (mini) – 198 m (maxi)
Superficie 6,72 km²
Population sans
doubles comptes
135 hab.
(1999)
Densité 20 hab./km²

Belleau est une commune française, située dans le département de l'Aisne et la région Picardie.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

Torcy a été rattachée à Belleau de 1822 à 1832.

Le Bois Belleau, situé près du village, a été le théâtre d'une bataille lors de la Première Guerre mondiale. Entre le 1er et le 26 juin 1918, les deuxième et troisième divisions de marines américaines y ont affronté une position allemande (comprenant des éléments des 237e, 10e, 197e, 87e et 28e divisions). Ce fut l'une des plus féroces bataille de la première guerre, notamment pour le corps des marines américains.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2008 Monique Benier
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
217 253 240 249 380 257 286 281 263
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
263 257 262 257 245 222 216 213 192
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
199 238 199 154 175 193 158 122 138
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
126 117 109 119 134 135 132 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Graphique de l'évolution de la population 1794-1999

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Le Bois Belleau

Le bois, d'une superficie de 81 ha, est un mémorial dédié à tous les américains qui combattirent durant la première guerre mondiale et jouxte le cimetière derrière la chapelle. On peut y voir des restes de tranchées, des trous d'obus et des vestiges de la guerre trouvés dans les environs. Un monument érigé par les « marines » et un mât de drapeau se trouvent dans un îlot sur la route qui traverse la clairière au milieu du bois.

Le monument est une stèle de granit noir, portant un bas-relief en bronze de Félix de Weldon représentant, grandeur nature, un marines attaquant avec un fusil à baïonnette. Ce monument commémore la 4e Brigade des marines de la 2e division américaine à qui revient principalement la capture du bois. Le 30 juin 1918, ce bois fut officiellement rebaptisé par le Commandant Général de la 6e armée française : Bois de la Brigade des Marines.

[modifier] Cimetière américain du Bois Belleau

Gérée par l'American Battle Monuments Commission, ce cimetière, d'une superficie de 21,25 ha, est situé au pied de la colline sur laquelle se trouve le Bois Belleau où beaucoup de ceux enterrés dans le cimetière perdirent la vie. Fondé lors de la Première Guerre mondiale par les services américains d'enregistrement des sépultures, ce cimetière temporaire était connu comme le cimetière n° 1764 - Belleau Wood du corps expéditionnaire américain. Lorsque le congrès autorisa, en 1921, son maintien en tant que l'un des huit cimetières permanents de la Première Guerre mondiale en terre étrangère, un accord fut passé avec le gouvernement français garantissant la jouissance des terres occupées à perpétuité, à titre gracieux sans aucun impôt ou taxe.

Le cimetière a la forme générale d'un "T". La chapelle domine légèrement la barre transversale du "T" formée par les deux carrés de tombes, ceux-ci se déployant en un léger arc convexe de part et d'autre de l'allée centrale. Ils sont dominés par deux mâts porte-drapeaux.

La chapelle fut érigée au-dessus des tranchées de la ligne de front creusées par la 2e Division Américaine pour défendre le Bois Belleau après sa capture le 25 juin 1918. S'élevant à plus de 24 mètres, c'est un bel exemple de l'architecture romane française. Ses marches extérieures, ses murs, et sa terrasse sont en pierre calcaire de Saint-Maximin, Savonnières et Massangis. Les sculptures encadrant l'entrée décrivent des scènes de tranchées de la première guerre mondiale. Dans le tympan au-dessus de l'entrée une sculpture représente un croisé en armure, défenseur du droit, flanqué des écussons des États-Unis et de la France entrelacés avec des branches de chênes, symbole de la traditionnelle coopération entre les deux pays. Les insignes des divisions américaines qui combattirent dans la région, ainsi que l'emblème américain, sont gravés dans des écussons au sommet de la tour. Onze motifs ont été sculptés sur les chapiteaux des colonnes : les baïonnettes représentent l'infanterie, le canon : l'artillerie, les chars : l'armée blindée, les mitrailleuses lourdes croisées : les unités de mitrailleuses, les hélices : l'aviation, les caissons de munitions : l'intendance, une planche à dessin : le génie, la croix grecque et le caducée : les unités sanitaires, un moteur d'avion : les mécaniciens de l'aviation, une tête de mule sur laquelle est gravée « 8 Chev » : les wagons français utilisés pour transporter 40 hommes ou 8 chevaux, et enfin des feuilles de chêne : le service juridique de l'armée. Des flèches d'orientation indiquant les distances de points d'intérêt historique sont gravées sur les rebords des fenêtres. Des sculptures de têtes d'hommes et de femmes ayant servi dans les forces alliées durant la première guerre mondiale apparaissent sous les ouvertures de la tour : un soldat français, une infirmière française, un aviateur américain, un soldat écossais, un soldat russe, un soldat portugais, un aviateur canadien et une conductrice britannique. Les mêmes visages apparaissent de chaque côté de la chapelle dans un ordre différent.

En 1940, une arme antichar allemande qui visait des chars français passant à proximité a laissé le trou dans le mur à droite de l'entrée. D’autres légères détériorations datant de la dernière guerre ont été réparées.

À l'intérieur de la chapelle au-dessus de l'entrée, le mur porte l'inscription suivante : « Les noms gravés sur ses murs sont ceux des soldats américains qui combattirent dans la région et qui reposent dans des tombes inconnues. » Les noms des 1060 disparus sont inscrits sur les murs de la chapelle. Cinq vitraux ornent la chapelle. L'attention est attirée par l'autel de marbre italien, sculpté et doré. Sur la partie supérieure de l'autel, des sculptures représentent un hibou : symbole du courage et une balance : symbole de la justice. Sous ces représentations, les six vertus que sont la sagesse, le courage, la justice, la foi, l'espoir et la charité, figurent sur deux rangées.

Les carrés de tombes, se déploient de part et d'autre de l'extrémité sud du mail, le carré A à gauche et le carré B à droite qui contiennent chacun treize rangées de tombes. Une étoile de David surmonte les tombes des soldats de confession israélite, une croix latine toutes les autres. Parmi les 2289 sépultures de cette nécropole, 251 contiennent les dépouilles mortelles de combattants qui n'ont pu être identifiés. Ceux qui reposent ici étaient originaires des 48 États américains de l'époque et du District de Columbia.

La grande allée conduisant du portail d'entrée aux carrés des tombes est bordée de platanes et de rosiers polyantha. Des massifs colorés de forsythias, lauriers, buis, cognassiers, deutzias, seringas et magnolias délimitent les carrés de tombes au nord. Des massifs de rosiers polyantha bordent le mail jusqu'aux marches de la chapelle.

Le Mémorial est l'œuvre des architectes Cram et Fergusson, Boston, Massachusetts. Le décor de la chapelle fut conçu par William F. Ross et Cie, East Cambridge, Massachusetts, et exécuté par Alfred Bottiau de Paris.

En 1934, le président des États-Unis confia la gestion de ce cimetière, inauguré le 30 mai 1937, jour du Memorial Day, à l'American Battle Monuments Commission.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes