Beaulieu-lès-Loches

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Beaulieu-lès-Loches
Carte de localisation de Beaulieu-lès-Loches
Pays France France
Région Centre
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Loches
Canton Loches
Code Insee 37020
Code postal 37600
Maire
Mandat en cours
Sophie Métadier
2008
Intercommunalité Loches Développement
Latitude
Longitude
47° 07′ 45″ Nord
         1° 00′ 58″ Est
/ 47.1291666667, 1.01611111111
Altitude 68 m (mini) – 121 m (maxi)
Superficie 3,88 km²
Population sans
doubles comptes
1 720 hab.
(1999)
Densité 443 hab./km²

Beaulieu-lès-Loches est une commune française du département d'Indre-et-Loire, dans la région Centre.

Ses habitants sont appelés les Bellilociens, Bellilociennes.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

Le comte d'Anjou Foulques Nerra a fondé une abbaye, confié aux Bénédictins, au lieu-dit « Belli loci » pour se racheter du meurtre d'Hugues de Beauvais, comte palatin. Foulques Nerra est enterré dans l'abbatiale. Autour de l'abbaye, une ville s'est développée. Elle bénéficia, chose rare à cette époque et dans cette région, d'une charte de fondation avec des droits de marché et de foire ; et pour l'abbaye celui de battre monnaie.

L’édit de Beaulieu est signé par Henri III de France et met fin à la cinquième guerre de religion française, le 6 mai 1576. Très libéral envers les protestants qui voient leurs revendications satisfaites, il obtempère également aux demandes financières exorbitantes des princes. Il déclenche immédiatement la sixième guerre de religion.

Beaulieu avait dans le passé une vie économique intense, au XIXe siècle, on considérait le bellilocien comme plus entreprenant, plus apte au commerce que le lochois son voisin[1]. La ville a connu un déclin puis qu'elle ne sert plus que de cité dortoir, et d'un point de vue démographique, la baisse de 1750 habitants (en 1769) à 1720 (en 1999), alors que la population française a plus que doublé, est révélatrice.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 Pierre Renard PS
mars 2008 Sophie Métadier
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Beaulieu a été renommée Beaulieu-les-Loches le 1 mars 1957.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 012 2 153 2 134 2 127 2 222 1 986 1 887 1 945 1 980
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 830 1 773 1 740 1 586 1 642 1 591 1 674 1 594 1 640
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 593 1 562 1 443 1 275 1 342 1 362 1 443 1 662 1 613
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
1 827 1 756 1 769 1 768 1 864 1 720 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Graphique d'évolution de la population, 1794-1999

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Dans la ville

Trois églises ont été bâties dans la ville : Saint-Pierre, Saint-Laurent et Saint-André ; aujourd'hui une seule est encore debout. Des deux autres, il ne subsiste que quelques traces.

Il existait aussi un quartier aristocratique avec plusieurs hôtels dont la Maison des Templiers et la maison du « Grenier à sel ».

De l'abbaye, aujourd'hui nous avons encore le Logis du Prieur, quelques bâtiments conventuels où se trouvent la mairie et des arcades du cloître dans les jardins entourant l'abbaye.

Le couvent des Viantaises, aujourd'hui disparu, a été fondé en 1643, Catherine-Angélique et Rénée-Thérèse de Boursault, filles du marquis de Viantais, le seigneur de Bridoré. Les nonnes qui y vivaient étaient les chanoinesses régulières de l'ordre de Saint-Augustin, filles de la mère de Dieu et elles étaient issues des plus grandes familles de la région. Isolé du monde par un mur de cinq mètre de haut, toujours visible, le couvent était situé dans une zone marécageuse, néfaste à la santé des religieuses dont un certain nombre mourait encore jeunes de fièvre. Ce monastère a été dissous en 1791, à la suite de l'opposition des nonnes à la réorganisation de l'Eglise amenée par la Révolution française.[2]

[modifier] Hors la ville

Une léproserie, bâtie au XIIe siècle, est encore visible hors les murs de la ville. De la maladrerie de la Madeleine ne subsiste que la chapelle. Vous pouvez voir le canal de Beaulieu commandé par les moines pour drainer les eaux de l'Indre et faciliter la construction des moulins. Les remparts sont encore visibles mais les portes ont disparu à la fin du XVIIIe siècle car elles gênaient le transport du bois. Dans le bâti remarquable de la ville, vous avez la Tour Chevaleau datant du XIIe siècle. Un petit donjon sur la route de Jérusalem.

Durant la Guerre de Cent Ans, la ville est assiégée, mise à sac et sert de quartier général au troupes assiégeant la forteresse de Loches. De cette période difficile, la ville de Beaulieu ne se relève pas. Malgré le retour des rois en Touraine (Charles VII ayant vécu à Loches) et des installations de familles nobles dans la ville (maison d'Agnès Sorel), la situation ne s'améliore pas. Les Guerres de Religion ramènent les troubles dans la ville qui s'endort doucement.

Aujourd'hui, la ville conserve un superbe patrimoine architectural et de nombreux bâtiments d'un grand intérêt.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Histoire de l'abbaye de la ville de Beaulieu, L. Archambault
  2. Découvrir la Touraine, la vallée de l'Indre, Bernard Brias, CLD

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes