Bannalec

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Bannalec est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Les habitants se nomment les Bannalécois et Bannalécoises. Le nom breton de la commune est Banaleg.

Bannalec
Carte de localisation de Bannalec
Pays France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Arrondissement de Quimper
Canton Canton de Bannalec
Code Insee 29004
Code postal 29380
Maire
Mandat en cours
Yves André
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Quimperlé
Latitude
Longitude
47° 56′ Nord
         3° 42′ Ouest
/ 47.93, -3.7
Altitude 22 m (mini) – 172 m (maxi)
Superficie 77,51 km²
Population sans
doubles comptes
5 016 hab.
(2006)
Densité env. 65 hab./km²

Sommaire

[modifier] Étymologie

Bannalec vient du breton balan (genêt). Bannalec signifie tout simplement « l'endroit ou pousse le genêt ». Bannalec doit probablement son nom du fait que du genêt à balais y poussait en abondance. Bannalec est mentionné pour la première fois vers 1030 dans le cartulaire de Quimperlé et est désigné sous le terme Plebs Banadluc.

[modifier] Géographie

Bannalec a pour uniques frontières naturelles la rivière Isole au nord-ouest et la rivière Aven au sud-est. Près de la moitié de la population vit dans le Bourg qui constitue la principale agglomération. Le reste de la population vit dans les nombreux écarts que compte la commune, le plus important étant le village de Saint-Jacques.

[modifier] Histoire

[modifier] Ancien Régime

L'histoire de Bannalec est indissociable de celle des seigneurs de Quimerc'h sous l’Ancien Régime. En effet ces puissants seigneurs disposaient d'un château féodal à Bannalec et de nombreuses terres dans la paroisse et celles du voisinage. Par ailleurs la seigneurie fut érigée en baronnie par le duc Jean V en récompense des services rendus par le seigneur de Quimerc'h à son suzerain. Elle disposa de ce fait du droit de haute, moyenne et basse justice avec création d'un gibet à quatre piliers sur le tertre de Roz-Glaz à Mellac . La seigneurie passa successivement par alliance aux mains des Quimerc'h (XIe-XIVe), des Hautbois (XIVe-XVIe), des Tinténiac (XVIe-XVIIIe) et des Du Breil de Rays (XVIIIe). Le plus ancien seigneur de Quimerc'h dont le nom nous soit parvenu se nommait Rivallon et vivait entre 1066 et 1114. Les armes des seigneurs de Quimerc'h furent de tout temps un champ d'hermine meublé d'un croissant.

[modifier] XVIe siècle

En 1597, durant la guerre de la Ligue, ligueurs et royalistes qui cherchaient à en découdre livrèrent un combat sous les murs du château de Quimerc'h. Colomban de Tinténiac, le seigneur du lieu, se contenta d'assister au combat du haut de ses remparts, ne voulant prendre parti pour aucun des belligérants.

[modifier] XVIIe siècle

Bannalec prend part à la révolte des Bonnets Rouges en 1675. Les cloches de l'église paroissiale sont descendues en guise de punition et les révoltés doivent déposer leurs armes sous la conduite du seigneur de Quimerc'h à Port-Louis ou s'était réfugié le duc de Chaulnes. Deux habitants sont exclus de l'amnistie royale accordée en février 1676 (voir: Liste des exceptés de l'amnistie de 1676 en Bretagne).

[modifier] XVIIIe siècle

Les paroissiens de Bannalec étaient soumis à la corvée au grand chemin. Ils devaient entretenir 18 jours par an la portion de la voie royale (voie reliant Quimperlé à Quimper) comprise entre le village de Léty et le bois de Goarlot soit un tronçon long de 7,2 km. Les nobles ainsi que les bourgeois en étaient exemptés.

  • 1790 : Bannalec est érigé en commune et annexe la trêve de Trébalay.
  • 1793 : Révolte des conscrits. Le 23 octobre 1793,160 jeunes Bannalecois doivent se rendre à Quimperlé pour se présenter au conseil de révision. Mais arrivés au carrefour de Saint-Cado les jeunes appelés décident de s'en retourner au bourg de Bannalec ou ils abattent l'arbre de la liberté aux cris de « Vive le roi ! À bas la république ! ». Pour les punir, treize d’entre eux seront arrêtés puis finalement trois d'entre eux auront la tête tranchée le 25 juin 1794 à Paris place de la République sur ordre du juge révolutionnaire Fouquier-Tinville après un semblant de procès.

[modifier] XIXe siècle

  • 1831 : Sur une population de 4183 habitants, seulement 126 hommes et 44 femmes savent parler le français et 72 hommes et 18 femmes savent l'écrire.
  • 1847 : Famine à Bannalec suite à la maladie des pommes de terre en 1844, à la sécheresse au cours de l'été 1845 et aux gelées profondes au cours de l'hiver 1845-1846. Un cas de cannibalisme est rapporté par la presse régionale sur la commune.
  • 1863 : Mise en service de la ligne de chemin de fer Lorient Quimper qui dessert Bannalec
  • 1870-1871 : épidémie de variole responsable d'environ 250 décès sur la commune.

Tout comme en Forêt de Pontcallec (Berné, 56) ou en forêt de Lothéa (Quimperlé/Clohars Carnoët), on recense un grand nombre de sabotiers/meriniers en Forêt de Quimerch au cours des siècles, depuis le 17 ième, mais principalement au 19 ième.

[modifier] XXe siècle

[modifier] Première Guerre mondiale

La Première Guerre mondiale fait 387 victimes dont l'aviateur Jean Bourhis qui s'était illustré dans des meetings aériens avant-guerre et qui est mortellement blessé au cours d'un combat aérien en 1916.

[modifier] Seconde Guerre mondiale

Divers faits marquants sont à retenir.

Dans l'après-midi du 31 décembre 1943 un avion bombardier américain pris en chasse par l'aviation allemande basée à Lann-Bihoué s'abat à Kercréac'h à l'ouest de la commune suscitant un grand émoi parmi la population. Le pilote et deux des huit autres membres d'équipage meurent dans l'incident. Sur les six rescapés deux d'entre eux ne réussiront pas à échapper à la vigilance allemande ayant eu le malheur d'atterrir en parachute en plein bourg de Bannalec. Les autres aviateurs plus chanceux réussiront pour certains d'entre eux à regagner l'Angleterre.

Le 7 août 1944 des soldats allemands qui sont descendus d'une draisine puissamment armée en gare de Bannalec viennent dans le bourg et tirent des rafales de mitraillette pour effrayer la population. Les FFI ripostent. Les Allemands tentent alors de regagner la draisine. Mais ils auront un mort et cinq blessés et la draisine sera détruite. Après cet accrochage les allemands qui avaient ordre de se replier sur Lorient n'oseront plus s'aventurer à Bannalec.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
Mars 2001 Mars 2008 Yvon Le Bris PS Conseiller général
Mars 2008 - Yves André PS Conseiller général
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
- 4 390 - 4 363 4 183 4 377 4 264 4 372 4 174
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 425 4 313 4 611 4 390 4 787 5 042 5 259 5 890 5 910
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
6 040 6 141 6 138 6 170 6 323 6 159 6 067 6 098 5 511
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
5 369 5 235 5 023 4 975 4 840 4 785 5 016 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
Histogramme

[modifier] Lieux et monuments

  • église paroissiale Notre-Dame de Folgoët

En 1737, aveu de Tinteniac indiquant des armoiries dans toutes les fenêtres de l’église.docjplb

  • chapelle de l'Eglise Blanche
  • chapelle Saint Jacques (1683)

Chapelle Saint-Jacques. En 1975.dans la baie du chevet, fragments d’une Passion XVIe avec blasons des Guengat-Livinot-Mûr. Au début 20e, il en était relevé huit, ainsi qu’un blason mi-parti de Guengat, et cela dans une fenêtre du côté sud. Ottin. Peyron-Abgrall. Kerjean, Doc jplb

  • chapelle Saint Cado (XVIIe siècle)
  • chapelle Saint-Matthieu de Trégonvel

Fragments d’une Crucifixion du XVIe, ainsi qu’une sainte Catherine dans une rondelle et une Véronique datée 1550. Dans les baies du choeur, au début 20e, on signalait un saint Louis et saint Tugen avec un chien en rage, ( Marcel Kervran, 1986) ainsi que quatre blasons des Vestle-Mur-Quimerc’h.Restaurée par comité de quartier en 1977.DOC JPLB

  • chapelle de la Véronique (1610)

Trois verrières dans le choeur portant la date de 1605 (1622),détruites en partie par la foudre le 22 mars 1947.documentation jplb Au début 20e, on relevait dans la baie du chevet une Passion, avec inscription Olivier Leostic vicaire,( recteur de 1622 à 1626) et du côté sud une vie de la Vierge avec Dormition et Assomption,

  • chapelle de Trébalay (XVe siècle)
  • oratoire de Trémeur.
  • château de Quimerc'h-vestiges

De la puissante demeure féodale des seigneurs de Quimerc'h, il ne subsiste plus qu’un puits et quelques vestiges de l'ancien mur d'enceinte. La forteresse qui avait subit d'importantes déprédations durant la période révolutionnaire a en effet été démoli en 1828 par Charles du Breil de Rays.

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Charles Marie du Breil de Rays (1832-1893), aventurier mégalomane à l'origine de la tragédie de Port-Breton

Colonie libre de Port-Breton, terres à 5 francs l’hectare, fortune rapide et assurée. Pour tous renseignements s’adresser à Monsieur Du Breil de Rays, consul de Bolivie, château de Quimerc’h en Bannalec, Finistère. Environ six cents candidats-colons répondirent à cette annonce de 1877 et trouvèrent un destin tragique pour beaucoup d'entre eux dans ce projet de colonie dans une île inhospitalière de la Nouvelle-Guinée. [1]

  • Camille Bernier, peintre ayant souvent séjourné à Kerlagadic.
  • Jean Bourhis (1886-1916), un précurseur du parachutisme et un pionnier de l'aviation.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Daniel Raphalen, L'Odyssée de Port-Breton ou le rêve océanien du marquis de Rays, Éditions Les Portes du large, Rennes, 2006.

[modifier] Bibliographie

  • Bannalec à travers les âges, Marcel Kervran, Imprimerie régionale, 1986.

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes