Arve

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Ne doit pas être confondu avec Avre.
Arve
L'Arve à Annemasse
Longueur 102 km
Débit moyen 75,4 m3.s-1
mesurés à Arthaz-Pont-Notre-Dame
Surface du bassin 2 060 km2
Régime nival
Se jette dans le Rhône
Bassin collecteur Rhône
Pays France (Haute-Savoie),
Suisse (Canton de Genève)
Cours d’eau - Hydrologie
L'Arve, à droite, rencontre le Rhône, à Genève.
L'Arve, à droite, rencontre le Rhône, à Genève.

L'Arve est une rivière des Alpes qui prend sa source dans le massif du Mont-Blanc. Son nom vient d'un ancien Aturaua (cf. Adour).

Sommaire

[modifier] Géographie

Née dans la montagne de Balme sur les hauteurs du village du Tour (vallée de Chamonix), l'Arve est gonflée par de nombreux torrents de montagne tels l'Arveyron, torrent exutoire de la Mer de glace, le Bonnant qui draine les eaux du Val Montjoie ou encore le Giffre, le Borne, la Menoge, la Sallanche ou la Diosaz aux caractères torrentiels puissants.

Sur les bords de l'Arve, à Carouge se trouve la Promenade des Orpailleurs, signe que jadis, à cet endroit, des acharnés se sont évertués à chercher de l'or, sans ne jamais rien retirer des eaux glaciales.[réf. nécessaire] Tumultueuse, l'Arve se prête volontiers à la pratique du rafting ou du canoë ainsi que de l'hydrospeed.

[modifier] Localités et communes traversées

Le cours de l'Arve se déroule presque entièrement en Haute-Savoie, à l'exception des derniers kilomètres situés dans le canton de Genève en Suisse. L'Arve arrose les communes de Chamonix-Mont-Blanc, Les Houches, Servoz, Passy, Sallanches, Magland, Cluses, Scionzier, Thyez, Marnaz, Vougy, Marignier, Ayse, Bonneville, Arenthon, Faucigny, Scientrier, Reignier, Contamine-sur-Arve, Nangy, Arthaz-Pont-Notre-Dame, Monnetier-Mornex, Vétraz-Monthoux, Étrembières, Annemasse, Gaillard et enfin Thônex, Veyrier, Chêne-Bougeries, Carouge et Genève dans le canton de Genève où elle se jette dans le Rhône à 1 kilomètre de l'endroit où ce dernier sort du lac Léman.

[modifier] Affluents

[modifier] Hydrologie

L'Arve dans les Alpages du Col de Balme, à ses balbutiements.
L'Arve dans les Alpages du Col de Balme, à ses balbutiements.
L'Arve à Chamonix.
L'Arve à Chamonix.

À Arthaz-Pont-Notre-Dame, en territoire français, peu avant la frontière suisse, le débit de l'Arve a été observé durant une période de 46 ans (1961-2006)[1],[2].

Le débit moyen annuel de la rivière y est de 75,4 m³ par seconde, pour une surface de bassin versant de 1 660 kilomètres carrés, soit 80,6 % de la surface totale de son bassin qui fait 2 060 km².

La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit caractéristiques, liées à son régime surtout nival. Les hautes eaux de printemps-été portent le débit mensuel à des valeurs allant de 93 à 128 m³ par seconde, de mai à août inclus (avec un sommet en juin). Elles sont dues essentiellement à la fonte des neiges, bien que des pluies se produisent également. Dès le mois d'août, le débit baisse progressivement tout au long de l'automne, et atteint son minimum en hiver, période de basses eaux, avec un débit mensuel moyen de 40,3 m³ par seconde au mois de janvier et de 43,5 m³ au mois de février, ce qui reste très abondant, il est vrai. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et occultent des fluctuations bien plus prononcées sur de plus courtes périodes.

Le VCN3 peut chuter jusque 10,0 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui reste suffisant, et peut être considéré comme normal dans la région des Alpes du Nord. Rappelons que le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Les crues sont quant à elles assez importantes quand elles se produisent. Les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, valent respectivement 430 et 540 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 620 m³ par seconde, le QIX 20 de 690 m³ et le QIX 50 de 780 m³.[3]

Toujours à Arthaz-Pont-Notre-Dame, le débit instantané maximal enregistré a été de 641 m³ par seconde le 1er janvier 2004, tandis que la valeur journalière maximale était de 535 m³ par seconde le 22 septembre 1968. En comparant le premier de ces chiffres à l'échelle des QIX exposée plus haut, il ressort que cette crue n'était même pas d'ordre vicennal, mais à peine un peu plus que décennal, et donc assez ordinaire et destinée à se reproduire assez régulièrement.

L'Arve est une rivière très abondante, puissamment alimentée par les précipitations importantes qui arrosent les hauts sommets alpins et notamment le massif du Mont-Blanc. La lame d'eau écoulée dans cette partie du bassin versant de la rivière est de 1 419 millimètres annuellement, ce qui est très élevé en France, et n'est inférieur qu'à la lame de quelques rivières moins importantes de la région. Le débit spécifique (Qsp) se monte de ce fait à 44,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Références

  1. débits caractéristiques - L'Arve à Arthaz-Pont-Notre-Dame
  2. Banque Hydro - Station V0222010 - L'Arve à Arthaz-Pont-Notre-Dame (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est à dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est à dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes