Aprey

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Aprey
Carte de localisation de Aprey
Pays France France
Région Champagne-Ardenne
Département Haute-Marne
Arrondissement Langres
Canton Longeau-Percey
Code Insee 52014
Code postal 52250
Maire
Mandat en cours
Gilles Goiset
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes de la Vingeanne
Latitude
Longitude
47° 45′ 58″ Nord
         5° 13′ 25″ Est
/ 47.7661111111, 5.22361111111
Altitude 341 m (mini) – 522 m (maxi)
Superficie 15,72 km²
Population sans
doubles comptes
188 hab.
(1999)
Densité 11 hab./km²

Aprey est une commune française, située dans le département de la Haute-Marne et la région Champagne-Ardenne.

Sommaire

[modifier] Géographie

La petite commune d'Aprey est située sur le plateau de Langres, en Haute-Marne, dans le canton de Longeeau Percey, à deux kilomètres du Haut-du-Sec qui est le point culminant de la Haute-Marne (516 mètres d'altitude).

La commune d'Aprey se situe non loin de la ligne de séparation des eaux entre la Manche et la Méditerranée.

De nombreuses sources prennent naissance aux alentours d'Aprey telle que la Vingeanne qui demeure comme l'un des plus beau cours d'eau de toute la région.

Le village est divisé en 8 rues : la Grande Rue, Petite rue, la rue d'Auberive, la rue du vau, la rue de Paris, la petite Ruelle, la rue des plantes et la rue de Villier et une place principale où se trouve les Halles et le Château d'Aprey : La place du Marché.

Superficie du territoire de la commune : 1572 ha dont environ 700 ha de forêts.

Le village est bordé en amont de forêts de chênes et de roches et l'aval offre une vue superbe sur la vallée de la Vingeanne et les vergers d'arbres fruitiers.

Le village comporte aussi deux hameaux annexés à la commune : Ville-Bas, autrefois ferme en activité et Ville-Haut, petit hameau d'une trentaine d'habitant ou siègent plusieurs exploitations agricoles.

[modifier] L'école à Aprey

Avant XVIIIème siècle, chaque commune ne possédait pas sa propre école. C'est en 1724, sur ordre de Louis XV, que chaque paroisse a l'obligation de créer une école visant à éduquer les garçon issus de bonne famille. Chaque ecole devait être diriger par un recteur qui avait aussi un rôle religieux et administratif puisqu'en plus d'éduquer les garçons de sa paroisse, il se devait d'assister le curé dans toutes les cérémonies officielles (mariages, baptêmes, enterrement) et de signer le registre paroissial. Celui-ci était nommé par l'Evêché ou le Collège de Langres. Caque "école" était appellé collège. On y enseignait la lecture, l'écriture, le calcul et l'apprentissage des textes saints.

Ordonnance de Louis XV écrite en 1724 :

[...] Voulons qu'il soit établi autant qu'il sera possible des maîtres et des maîtresses d'école dans toutes les paroisses où il n'y en a point, pour instruire tous les enfants des principaux mystères et devoirs de la religion catholique, apostolique et romaine, les conduire à la messe tous les jours ouvriers autant qu 'il sera possible, et avoir soin qu'ils assistent au service divin les dimanches et fêtes; comme aussi pour y apprendre à lire et même écrire à ceux qui pourront en avoir besoin ; le tout ainsi qu'il sera ordonné par les archevêques. Les recteurs d'école au XVIIIe siècle

Liste des recteurs apreyens de 1741 à 1793 :

1741-1763 : Bénigne MONNIOT (et son fils Louis Charles en 1760) 1763-1774 : Didier VAUTHELIN (devient notaire en 1774) 1774-1776 : Jean NOBLOT (désigné en 1787 "Maître d'école") 1776-1779 : Nicolas RICHARD 1779-1781 : Jean HUSSON (deviendra greffier et juge) 1785-1787 : Etienne MICHELOT 1787-1790 : François NOBLOT 1790-1793 : Nicolas DARCEMONT


Nous ne disposons, actuellement d'aucune date précise, mais les historiens pensent que les premiers instituteurs ont fait leur apparition sous la révolution de 1789. La seule différence remarquable crée par cette révolution est la division au sein de l'école, des deux sexes. L'école est donc désormais plus accessible aux filles.

En 1813, Jean Husson est nommé officiellement instituteur de l'école primaire d'Aprey par le recteur de l'académie de Dijon. Il exercera cette fonction pendant 28 ans. Ilsera remplacé en 1831 par Antoine Magdelaine qui est alors titulaire du brevet de capacité nécessaire pour exercer le métier d'instituteur.

Discours prononcé par le recteur d'académie de Dijon lors de la titularisation de M. Madgelaine : "Nous Inspecteur Général, Recteur de l'Académie de Dijon, chevalier de l'Ordre Royal de la Légion d'honneur, sur le rapport qui nous a été fait par M. Rebouillet, principal du Collège de Chaumont chargé de l'examen des individus qui se destinent à l'enseignement primaire portant que le sieur Magdelaine Antoine né à Latrecey (Hte-Marne) le 31 mars 1804 a été examiné sur la lecture, la calligraphie, l'orthographe, les principales règles de l'arithmétique ainsi que sur les procédés de leur enseignement et qu'il a fait preuve de la capacité requise pour exercer les fonctions d'instituteur primaire de deuxième degré. Vu les certificats de bonne vie et mœurs produits par le sieur Magdelaine Antoine, lui avons accordé le présent Brevet qui lui est nécessaire pour pouvoir être appelé aux dites fonctions."


Après Antoine Magdelaine, C'est Joseph Moliard (né à Aprey) qui est désigné comme instituteur de la petite école. Il exercera cette fonction pendant 41 ans. Il mourra à l'age de 62 ans atteint de graves maladies. Il aura quand même effectué la plus longue carrière d'enseignant à Aprey jusqu'ici.

Après un période de flou, de nombreux enseignants reprennent le flambeau de l'éducation :

Pierre Dassigny né à Cusey en 1850, nommé successivement à Montigny (1870), Pierrefaites, Villemoron et à Aprey de 1875 à 1891 avant d'être nommé à Hortes. Titulaire du Brevet Supérieur et du CAP.

Henri André né à Biesles en 1860, nommé à Eurville (1880) puis Chevillon, Chalmessin et à Aprey de 1891 à 1919 (retraite). Titulaire du Brevet Élémentaire

Maurice Girardot, né en 1904 à Aprey, nommé en 1924 à Leuchey puis Aujeurres et à Aprey de 1927 à 1959 (retraite). Il résidera de nombreuses années à l'école avec sa famille, puis dans un maison voisine de la Faïencerie lors de sa retraite.Il fut titulaire des Brevets Elémentaire et Supérieur, du CAP et du Brevet d'aptitude à l'enseignement de la gymnastique. Il sera fait prisonnier en Allemagne durant 5 longues années.

Mathey Marie-Thérèse née en 1920 à Hortes, nommée à Varennes sur Amance en 1919 puis à Orbigny au Val, Montigny, Plesnoy, Aprey (1945), Perrogney, Flagey et à Aprey de 1959 à 1975 (retraite). Titulaire du Bac A1 et philosophie, CAP.

Robin Colette née en 1947, nommée à Varennes sur Amance en 1967 puis à divers remplacements puis à Courcelles en Montagne (1968-1971), à Perrogney (1971-1975) et à Aprey (1975-2002). Titulaire du Baccalauréat et du CAP.

De 1857 à 1919, une école de filles fonctionne, dans un endroit indéterminé d'abord, puis à l'emplacement actuel de 1878 à 1919. Quatre institutrices peuvent être relevées : Sœur Marie Philomène née Mongin de 1868 à 1897 (école tenue par les sœurs de la Providence), Delahaye Clémence (1897-1898), Nageotte Marie( 1898-1905), André Jeanne Angèle (1905-1911). En 1919, une seule classe fonctionne et devient mixte.

De 1932 à 1945, une section enfantine ouvre ses portes sous la houlette de :

Lahaye Suzanne (1932-1933) Joly Andrée (1933-1934) Hauplomb Jeanne (1933-1935) Dubois Jeanne (à partir de 1935)

Effectifs des élèves :

Ces chiffres sont donnés à partir des registres matricules et cahiers d'appel. Le nombre peut légèrement varier en fonction des départs et arrivées de l'extérieur.

La période de la séparation des deux sexe au sein de l'école :

1889-1890 : École de filles 29 élèves - École de garçons 38 élèves soit en tout 67 élèves.

1890-1891 : École de filles 29 élèves - École de garçons 43 élèves soit en tout 72 élèves. L'inspecteur note que 55 filles sont inscrites en 1892 mais seulement 30 présentes, ce qui montre la fréquentation très irrégulière, malgré l'obligation.

1899-1900 : École de filles 23 élèves - École de garçons 34 élèves soit en tout 57 élèves

1934-1935 (Classe unique) : Section enfantine 19 élèves - Grande section 39 élèves soit en tout 58 élèves.


1949-1950 : 29 élèves

1950-1951 : 30 élèves L'année scolaire commençait au 1er Octobre.

1958-1959 : 32 élèves dont 3 en fin d'études, 5 en CM2, 7 en CM1, 6 en CE2, 4 en CE1 et 7 en CP

1970-1971 : 28 élèves dont 3 en CM2, 6 en CM1, 4 en CE2, 3 en CE1, 5 en CP et 7 en Section enfantine (désormais les grands entrent au collège et les petits arrivent avant le CP).

1980-1981 : 11 élèves

1989-1990 : 22 élèves Regroupement pédagogique Aprey-Baissey

1991-1992 : 16 élèves à Aprey

2001-2002 : 15 élèves à Aprey (+ 3 en maternelle à Longeau, + 20 à Baissey)


Quelques appréciations des années du début du XXe siècle

-Enfant anormale, aucune intelligence. Est sortie de l'école sans savoir lire. Reste avec ses parents.

-Elève d'intelligence très médiocre, mais assez travailleuse et docile. Aide ses parents dans leur travail. N'a jamais fréquenté le cours d'adultes.

-Elève intelligente et travailleuse, aimant l'école. La guerre l'a empêchée de fréquenter en 1914-1915, son fiancé étant mobilisé, mais elle suit assidûment les cours d'adultes. Aide ses parents dans leur travail.

-Enfant intelligente. Sera une bonne élève si elle fréquente régulièrement l'école.

-Elève peu avancée, ne fréquentant pas régulièrement l'école, bonne conduite. Rentrée dans sa famille pour venir en aide à ses parents qui sont cultivateurs.

-Peu intelligent, dissipé, peu travailleur. Aucun goût pour l'étude. Aide ses parents. -Elève extraordinairement doué. Vient en aide à son père. Aîné d'une famille de 10 enfants. Fréquente les cours d'adultes.

-Bon élève.

-Elève d'intelligence moyenne mais d'une paresse inconcevable pour le travail de classe.

-Placé à Malroy. Intelligence très médiocre, caractère très difficile, c'est pour essayer d'améliorer ce caractère que le père l'a placé à Malroy comme interne.

-Excellent élève, a obtenu une bourse à l'Ecole primaire supérieure de Joinville. Reçu 2ème à l'Ecole normale de Chaumont le 21 juillet 1921.

-Elève médiocre, très dissipé et peu franc. A quitté l'école sur un caprice après avoir calomnié son maître.

-Reçu au certificat d'études avec le N°1. Excellent élève.

-Elève intelligent mais fréquentant peu l'école.

Cet élève ne fréquentait la classe que pendant l'été. Rappelé par l'Assistance publique.

A la lecture de ces appréciations qui tiennent à rester anonymes, l'on constate que l’échantillonnage des élèves, leurs qualités et leurs défauts, perdurent à travers notre époque, en éliminant certes la notion de travail des champs, que les instituteurs et institutrices n'entraient pas forcément dans les nuances que chaque enseignant actuel est amené à faire.

Bâtiments et matériel scolaires

Ceux qui ont fréquenté les écoles d'Aprey ont usé leurs fonds de culotte sur des tables-bancs de chêne fort anciennes. A la rentrée 2002, celles-ci ont été vendues pour être remplacées par un mobilier moderne adapté, à la demande de Mme Tromenschlager, nouvelle institutrice.

Deux bâtiments d'école

Après le collège proche du presbytère, la salle des fêtes actuelle fut le premier bâtiment scolaire communal, légué par testament de Joseph Mugnier, ancien maire et notaire et alors adjoint, pour servir "de logement de l'instituteur et de l'institutrice, maison en laquelle l'enseignement se fera les douze mois de l'année gratuitement et perpétuellement des enfants des deux sexes des pauvres et indigents de ma paroisse" (1816).

Son épouse née Anne Normand compléta la donation par testaments de 1825 et 1840 et y ajouta une rente annuelle de 150 F pour payer les enseignants. Ce legs ne fut effectivement reconnu qu'en 1850, après de multiples démarches remontant jusqu'au ministre à Paris.

Le second local (école actuelle) appartenant à un autre notaire Croizier, se présentait sous forme d'un corps de logis comprenant rez-de-chaussée et étage (logement actuel), d'une grange, d'une écurie, d'une cour (école actuelle) et d'un petit jardin. Jean Baptiste Chouet, maire d'Orcevaux, nommé expert par le Sous-Préfet, évalua l'ensemble à 8.000 F en 1874. Mais le manque de ressources de la Commune et un vice de forme dans la succession Croizier retardèrent l'acquisition et les travaux. Le Conseil Municipal dut recourir à une souscription auprès des habitants qui produisit 5.182 F (103 souscripteurs) en 1874 et 660 F (2 souscripteurs) en 1876.

En 1875, l'architecte Hannaire de Rosoy dressa les plans pour édifier deux salles d'école pour les filles (grande salle et petite salle actuelles). Ces plans seront revus et corrigés par l'architecte départemental Girard et signifiés à l'entrepreneur Donnot de Prangey. La délibération du 3 Avril 1880 clôt un chapitre qui a dû user beaucoup de patience et de salive.

Economie de l'école :

Dépenses : Achat des bâtiments : 8.100,00 F Frais d'actes : 1.108,21 F Travaux : 4.851,79 F Intérêt de retard : 907,00 F TOTAL : 14.967,00 F

Recettes : Souscription des habitants: 5.842,00 F Secours du ministre (1875): 4.000,00 F Secours espéré: 1.000,00 F Caisse communale: 4.125,00 F

Entretien

Chauffage - Paiement des instituteurs - Mobilier

Salaires : Les édiles doivent aussi se pencher sur ces problèmes. En 1841, l'instituteur est rétribué par les parents en fonction de la section où se trouvent leurs enfants.

1ère section : 1 F avec répétition le soir 2ème section : 0,75 F 3ème section : 0,60 F 4ème section : 0,45 F

Ces sommes seront allégées par la rente Mugnier après que le Conseil ait dressé la liste des élèves bénéficiant de la gratuité (1858).

En 1852, le Conseil fixe la rétribution scolaire (familles) à 77 centimes par mois et le traitement de l'instituteur à 650 F par an. En 1877, celui-ci est porté à 1.000 F tandis que les sœurs congréganistes touchent 674 F. La Commune se plaint de la lourde dépense. En Mai 1882, le salaire est porté à 1.200 F et celui de l'institutrice à 600 F payés 468,10 F par la Commune et 1.331,90 F par subvention du département et de l'état. L'école primaire, grâce à Jules Ferry, est devenue obligatoire, laïque et gratuite.

Chauffage : Au départ il est entièrement fourni par les familles. En 1879, le Préfet de la Haute-Marne demande de cesser de faire apporter du bois aux élèves chaque jour et propose-de faire payer une taxe de 1 F ou 1,50 F par élève. En 1944, la Commune dépense 2.000 F pour le chauffage, l'éclairage et le balayage des classes.

Matériel : En 1865, une bibliothèque scolaire s'installe, financée par une souscription de 380 F et une aide communale de 100 F. Certains donateurs ont offert des livres (10 volumes). En 1881, le ministre de l'instruction publique accorde une collection de tableaux d'histoire naturelle pour l'école publique des garçons.

A partir des années 1950, outre la prise en charge des biens et fournitures par la Commune, celle-ci verse une allocation scolaire destinée à des achats de matériel pédagogique. Ainsi en 1952, 66 F permettent l'acquisition de 10 cartes de géographie, de matériel scientifique et musical, et du renouvellement de manuels. En 1989, l'informatique fait son entrée puis le matériel actuel est fourni par la Communauté de Communes de la Vingeanne, en 2000.

Aménagement des locaux : Autre temps, autres mœurs, en 1960 la Commune dote l'école de WC extérieurs et en 1983 les remplace par les sanitaires intérieurs encore en fonction et auxquels un chauffe-eau s'ajoute en 1998. En 1966, un nouveau parquet couvre la salle de classe. En 1986, la cour de l'école, par suppression du petit jardin, s'agrandit et une grille est posée sur le mur d'enceinte et l'année suivante un érable est planté et le téléphone installé. En 1989, la bibliothèque se voit transférée en son lieu actuel. Ce ne sont là que quelques aménagements dont la liste est trop longue pour figurer ici.

Caisse des écoles - Inspection médicale : La première apparaît en 1890, financée par le legs Mugnier et voit ses statuts modifiés en 1947 avec pour but de récompenser, en livres ou en livrets de caisse d'épargne, les élèves les plus appliqués tout en maintenant les aides aux élèves indigents ou peu aisés. En 1943, naît l'inspection médicale scolaire.

Bourses : A partir des années 1890, le Conseil Municipal doit faire face à l'octroi de bourses aux élèves plus nombreux des lycées voire des grandes écoles comme MARIE Henri-Joseph à St Cy en 1893.

Les trois dernières décennies ...

Les trois dernières décennies modifient complètement le champ scolaire avec l'entrée systématique des enfants en 6ème à l'âge de 11 ans. En 1972, la Commune se rattache au secteur scolaire de Prauthoy. En 1988, pour participer au désenclavement des écoles rurales, Aprey adhère à la "Montagne". Le regroupement pédagogique Aprey-Baissey se réalise avec Leuchey, Villiers, Aujeurres, Baissey et Aprey. des projets se concrétisent CEL : 1999 création du contrat éducatif local. Des activités (hors temps scolaire) comme le tir à l'arc, l'informatique, le tennis se déroulent à Aprey.

Le RPI s'engage pour la 3ème année dans un projet d'atelier artistique subventionné en grande partie par la DRAC et participe tous les ans à "La Faîtes des Arts" au mois de mai. Enfin, des sorties nombreuses, des spectacles, s'organisent : déplacements à la piscine, classes de mer ou de montagne, "écoles qui chantent", sur les fonds de la coopérative scolaire, le budget communal et la participation des parents.

Le RPI d'Aprey-Baissey fait partie maintenant du réseau des écoles de la Vingeanne avec Cohons, Longeau, Heuilley-Cotton, Heuilley le Grand, Villegusien, Prangey.

Dans un contexte fort différent, mais toujours avec la même préoccupation, près de trois siècles d'instruction et d'éducation ont contribué à forger notre communauté et continueront de la faire, nous l'espérons, le plus longtemps possible.

Sources : Registres de délibérations municipales Originaux de dons et legs (archives municipales)

2002 - Une retraite méritée

Le vendredi 28 juin 2002, la salle François Ollivier a accueilli, dans une réception commune concoctée par les municipalités d'Aprey, Aujeurres, Baissey, Leuchey et Villiers-les-Aprey et les parents d'élèves, le départ à la retraite de Mme Colette Robin, institutrice. Les premières se sont groupées pour offrir une jolie "nature morte" de Chantal Monier tandis que les seconds ont comblé la récipiendaire d'un bijou, d'un voyage dans le Haut Doubs et d'un vase que les élèves ont empli de magnifiques fleurs.

Commencée en 1967, poursuivie dans notre village à partir de 1975, une carrière bien remplie a trouvé son terme en 2002.

Bonne et longue retraite Mme Robin et bienvenue au successeur, Mme Tromenschlager née Febvre

[modifier] La mairie d'Aprey

Liste des Maires de 1790 à 2008 :

de 1790 à 1792 : François Ollivier

de 1888 à 1906 : Eugène Hudelet

de 1906 à 1908 : Henri Baudin

de 1908 à 1912 : Jean-Baptiste Pioche

de 1912 à 1919 : Eugène Hudelet

de 1919 à 1920 : Raymond Baudin

de 1920 à 1929 : Abel Marquet

de 1929 à 1932 : Eugène Hudelet

de 1932 à 1934 : Marcel Boisselier

de 1934 à 1952 : Louis Guyot

de 1952 à 1959 : Pierre Goiset

de 1959 à 1995 : Maurice Aubertot

de 1995 à 2008 (fin du mandat) : Gilles Goiset

Liste des adjoints de 1900 à 2001 :

de 1900 à 1906 : Auguste Mathey

de 1906 à 1912 : Lucien Goiset

de 1912 à 1919 : Auguste Mathey

de 1919 à 1920 : Abel Marquet

de 1920 à 1927 : Henri André

de 1927 à 1932 : Auguste Mathey

de 1932 à 1934 : Robert Girardot

de 1934 à 1945 : Abel Marquet

de 1945 à 1952 : Pierre Goiset

de 1952  : Louis Guyot

de 1953 à 1959 : René Marquet

de 1959 à 1965 : Pierre Goiset

de 1965 à 1995 : Louis Mathey, 1er adjoint

de 1977 à 1989 : Marcel Goiset, 2ème adjoint

de 1989 à 1995 : Gilles Goiset, 2ème adjoint

de 1995 à 2000 : Alain Girardot, 1er adjoint

de 1995 à 2001 : Michel Gauvain, 2ème adjoint

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
198 205 185 199 171 188 185
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Patrimoine

[modifier] Les halles

Les halles : dynamisme et cœur du village.

Elles ont été reconstruites en 1838 avec les matériaux d'origines qui datent eux même du XVIIème siècle. C'est l'architecte Gaullet qui conçoit les plan de ce qui sera plus tard, le cœur du village. Le bois étant d'origine, ce n'est pas le cas du toit, qui a été reconstruit avec les tuiles d'Aprey de René Bollote (les anciennes laves étant en trop mauvaise état).

Elle sert dès 1790 de mairie, servant aussi bien de cadre au fêtes villageoises, à la fête de la fédération (14 Juillet 1790), à la prestation du serment de la garde nationale, à la proclamation du banc des vendanges et à diverses adjudications et décisions municipales.

En Haute Marne, seulement trois lieu se sont vues accordés par François Ier le privilège ancestral de droit de halle et, par conséquent, le droit de tenir foires (les foires de champagne étant réputées dans toute l'Europe) : Langres, Montsaugeon (ville situé à 25 km au sud de Langres et à 45 km au nord de Dijon), et Aprey.

Au XVIIIème siècle, les foires faisaient le dynamisme de la petite ville. C'est en effet plus de 30 000 personnes qui étaient attirées chaque années par ces foires (marchands, acheteurs ou simple visiteurs). Ce sont aussi ces foires qui dynamisaient le commerce à Aprey où étaient situés, à l'époque, plusieurs hôtels, un cabaret et de nombreux commerces (boucheries, boulangeries, épiceries).

La rénovation des Halles :

En 1996, le conseil municipal s'engage dans un projet de rénovation des halles dans le but de dynamiser le tourisme et surtout, de redonner une vie au cœur du village. En 1997 c'est l'inauguration par le maire des "nouvelles halles", elle est désormais le point central, le centre historique et s'inscrit dans le patrimoine du village.

[modifier] La faïencerie

Au début, la petite entreprise Apreyenne appartient au seigneur Jacques Lallemant. Il est rejoint, en 1760, par son frère Joseph Lallemand qui revient de la bataille contre les saxons où il fut prisonnier. Les deux hommes s'associent alors, d'un commun accord, avec François Frossard. Cet homme va peindre pendant plusieurs décénies les première porcelaines de la petite entreprise.

Ils ajoutent, par la suite, une production supplémentaire à la faïencerie qui produisait seulement quelques objets communs vendu aux riverains : la production de pièces de très haute qualité cuites au petit feu qui seront plus tard peintes à la main. Avec cette nouvelle production, l'entreprise triple son chiffre d'affaire et s'agrandit.

En 1760, c'est Protaix Pidoux qui apporte sa contribution à l'entreprise : il peint à la main de nombreux objets en faïence d'une qualité remarquable et d'une beauté incomparable.

La faïencerie a largement dépassé le cadre local. La première mention date de 1742. En 1744, Jean-François Frossard se marie à Aprey, il vient de Saint-Amand en Flandre en qualité de peintre au service du Seigneur Jacques Lallemant. En 1760, le frère de ce dernier, Joseph Lallemant officier prisonnier en Saxe, haut lieu de la porcelaine, revient et s'associe avec lui pour donner à la production un essor considérable.

En 1769, Joseph Lallemand décide de rompre l'association avec son frère Jacques, considérant que Prodaix Pritoux était bien meilleur que lui dans la peinture de Porcelaine et donc, que son avenir n'était pas dans la faïence. Pour combler le vide, Jacques Lallemand fait appel à un habile céramiste nivernais : François Ollivier. Celui-ci travaillera d'abord comme simple manutentionnaire, puis, grâce à son talent, il devient directeur de la faïencerie. François Ollivier sera, par la suite, le premier maire d'Aprey de 1790 à 1792.

Sous leur impulsion sortent de la fabrique assiettes, bassins, fontaines, soupières, plats, cruches, cocottes, lampes, moutardiers et pots en tout genre mais aussi théières, terrines,... concurrençant Sceaux, Rouen ou Strasbourg qui sont les plus grandes faïencerie Françaises. Chaque jour une quinzaine de marchands viennent faire provision d'une faïence de qualité mais aussi de produits plus communs. Un magasin est ouvert à Paris et des marchands font commerce à Lyon et Angoulème. Aprey touche encore à la terre de pipe, à la porcelaine et les plus grands peintres y séjournent : Antoine Ergot de Saint-Amand, Antoine Mège de Moustiers en Provence, Bocard, Jacques Jarry (de 1772 à 1781).

Cette période 1769-1792 fut la plus belle de l'histoire de la faïencerie d'Aprey avec les décors aux fleurs, oiseaux et chinois et la production "au petit feu" (première cuisson du biscuit émaillé fait d'argile rouge, de glaise et de marne puis peinture à base d'oxydes métalliques et nouvelle cuisson pour obtenir la faïence fine vendue dans le magasin de Paris, à Lyon et Angoulème). Aprey a acquis un renom international même après la faillite retentissante de Joseph Lallemant en 1778 qui, pour concurrencer Strasbourg ou Rouen, avait fait baisser les prix. Ses biens, faïencerie et château, furent alors vendus par ses créanciers. La seigneurie fut rachetée par Philippe d'ANTHEZ, seigneur de Nambstein (Alsace). L'œuvre entreprise par les deux associés fut poursuivie par François Ollivier seul, jusqu'à sa mort en 1795.

La population d'Aprey durant cette époque prospère est passée de 340 habitants environ en 1724 à 592 en 1792, dont une centaine au hameau de Villehaut situé à 1 km du village. (le dernier recensement de 2006 révélait 185 habitants seulement).

La reprise du XIXe siècle :

Elle est surtout l'œuvre de la famille Girard, faïenciers et tuiliers qui se dotent d'une véritable industrie avec machine à vapeur. Dans les années 1860, ils restaurent les moules du XVIIIe siècle et font des copies. En 1885, l'établissement est vendu et les derniers faïenciers travaillent jusqu'en 1892. Prost de Charolles rachètent bon nombre de moules.

[modifier] Annexe

[modifier] Note d'un Meulanais

Aprey reste, par son charme et son authenticité, un des plus beaux villages du pays des quatre lacs. Depuis, maintenant près de 500 ans, il fait le bonheur de ses habitants, qu'ils soient paysans, installateurs de chaudières, retraités ou résidents occasionnels. Aujourd'hui, le village subit l'exode urbain et le faible développement des activités industrielles et commerciales et son château est à l'abandon, mais il peut encore être sauvé par le développement du tourisme dans la région (le maire a même créé un gîte sur la rue principale en face des halles). Cependant, en tant que descendant de Maurice et Fernande Girardot, Raymond Pioche et Adrienne Varney (habitants d'Aprey pendant plus de 70 ans), je peux vous dire que c'est l'un des plus beaux villages Français où se côtoient forêt de chênes, ruisseaux, sources et falaises calcaires. C'est toujours un plaisir d'y retourner en famille et de rencontrer des jeunes ou des moins jeunes, qui, eux aussi, sont animés par le désir de faire vivre leur village. Le dépaysement fait parfois du bien à votre corps et à votre cœur ; la promenade au bord de la Vingeanne est souvent le meilleur remède à vos soucis du quotidien. Enfin, je dois vous mettre en garde : on s'attache vite à ce petit village et aux Apreyens !

[modifier] Sources

Les dates et les listes citées dans cet article sont issus du site de la ville d'Aprey http://aprey52.free.fr

[modifier] Ouvrages concernant le village

"Histoire des faîenceries d'Aprey" : Edité en 1997 sous l'égide des Musées de Langres Direction de l'ouvrage : Philippe Quettier, Attaché de Conservation assisté de MM. Gilles Goiset, Benoît Decron et Jean Rosen Disponible aux Musées de Langres

"Les halles au cœur du village" : Publication réalisée en 1997 sous l'égide d'ADECAPLAN (Association de Développement des Cantons du Plateau de Langres) Collection Pierres et terroir - Auteur : Gilles GOISET

[modifier] Liens externes