Antoine-René de Voyer de Paulmy d'Argenson

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Antoine-René de Voyer, marquis de Paulmy puis d’Argenson (1757), né le 22 novembre 1722 à Valenciennes et mort le 13 août 1787, est un diplomate et homme d’État français.

Fils unique de René-Louis de Voyer de Paulmy, marquis d'Argenson (1694-1757), et de Marie-Madeleine Méliand, il est ambassadeur en Suisse, en Pologne, à Venise, à Rome, et succède à son oncle, le comte d’Argenson, comme secrétaire d’État de la Guerre du 1er  février 1757 au 3 mars 1758. Il est retraité comme ministre d'État. Il ne faut pas le confondre avec son cousin le marquis de Voyer, fils du comte d’Argenson, qui fut entre autres directeur des haras de France, et collectionneur d’art (il fait bâtir le château d’Asnières en 1750, pour y présenter sa collection de maîtres flamands. Il doit s’en séparer en 1769 à la suite de difficultés financières).

Sa bibliothèque fut l’une des plus belles jamais réunies par un particulier. Elle comprenait environ cent mille volumes choisis avec soin, essentiellement des auteurs français et particulièrement de la poésie. Il en dressa lui-même le catalogue et plaça en tête d’un grand nombre de volumes des notices manuscrites, dictées ou écrites par lui, qui fournissent souvent des indications intéressantes et témoignent d’un goût littéraire très sûr. En 1785, le comte d’Artois acheta cette bibliothèque en en laissant la jouissance au marquis de Paulmy jusqu’à la fin de sa vie. Ce fut la base de la bibliothèque de Monsieur, qui a ensuite formé le fonds de la bibliothèque de l'Arsenal. En effet, le marquis de Paulmy, comme bailli de l’artillerie, logea à l’Arsenal à partir de 1755 et fit transformer le bâtiment en bibliothèque pour y loger ses livres.

Le marquis de Paulmy a conçu le plan de la Bibliothèque universelle des romans (40 volumes, 1775-1778). Il a publié dans ce recueil plusieurs nouvelles de sa composition, réunies ultérieurement en volume séparé sous le titre Choix de petits romans de différents genres (1782) : Les Amours d’Aspasie, Les Exilés de la cour d’Auguste, Le Juif errant, Le Roman du Nord, ou l’histoire d’Odin.

Il a également publié les Mélanges tirés d’une grande bibliothèque (1779-1787) en 69 volumes dans lesquels il a reproduit un grand nombre des notices qu’il avait rédigées pour sa bibliothèque.

Il est élu membre de l’Académie française en 1748, de l’Académie des sciences en 1764 et de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Son cousin le marquis de Voyer fut le protecteur du philosophe utopiste Dom Deschamps (1716-1774), auquel il permit de correspondre avec les philosophes et de l’abbé Yvon, « métaphysicien de l'Encyclopédie » qui fut également le bibliothécaire du château des Ormes.

[modifier] Mariage et descendance

Marié deux fois, il n'aura qu'une fille de sa deuxième épouse, Marguerite Fyot de La Marche (+1784) :

  • Madeleine-Susanne (1752-1813), mariée en 1771 à Anne-Charles-Sigismond de Montmorency-Luxembourg, duc de Piney

[modifier] Liens externes

  1. Notice biographique de l’Académie française


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