Antisthène

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Portrait hellénistique d'Antisthène, British Museum
Portrait hellénistique d'Antisthène, British Museum

Antisthène, en grec ancien Ἀντισθένης / Antisthénês (Athènes v.-444/-365), philosophe grec, considéré comme le fondateur, ou au moins l'initiateur, de l'école cynique.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il naît d'une mère thrace, ce qui ne lui permet pas d'avoir la pleine citoyenneté athénienne. Il est d'abord l'élève de Gorgias et enseigne lui-même comme sophiste, avant de suivre les leçons de Socrate. Après la mort de ce dernier, il s'installe dans un gymnase, le Cynosarge (Κυνόσαργες / Kynósarges), où sont acceptés les demi-citoyens. C'est l'une des raisons pour lesquelles ses élèves portent ensuite le nom de « Cyniques » (Κυνικοί / Kynikoí).

[modifier] Influences

Antisthène est un philosophe socratique, c'est-à-dire que, disciple de Socrate, il soutenait qu'il n'y a de bien qu'en rapport à l'âme. Il énonce précisement le fondement logico-moral du stoïcisme, à savoir que le bonheur se trouve dans le bon usage des représentations, autrement dit, dans ce qui dépend de nous.

Il emprunte son mépris des hommes à Héraclite, ce qui se traduit par la reprise quasi à l'identique de formules héraclitéennes. Cicéron, dans De la nature des dieux, écrit qu'Antisthène fut l'un des premiers philosophes grecs à défendre le monothéisme.

[modifier] Œuvres

Ses œuvres philosophiques, s'il faut en croire Diogène Laërce, remplissaient dix volumes. Nous n'en avons conservé que de maigres fragments. Il semble avoir privilégié la forme du discours. En revanche nous sont parvenues deux déclamations mineures, Ajax et Ulysse sur la lutte pour les armes d'Achille, sujet académique tiré de L'Odyssée.

Antisthène enseigne que la seule philosophie est éthique, et que la vertu suffit au bonheur du sage. En conséquence, il faut mener une vie aussi simple et morale que possible, et se détacher des conventions sociales.

[modifier] Fragments

« La vertu est avare de mots ; le vice, lui, bavarde sans fin. »

« On lui demandait ce qu'il enseignait à son fils. Antisthène répondit : « La philosophie, s'il doit vivre en compagnie des dieux, la rhétorique, s'il vit avec les hommes.»»

[modifier] Bibliographie

  • Michel Onfray, Cynismes : Portrait du philosophe en chien, Grasset, Paris, 1990 ; Version poche: Grasset - Le Livre de poche, Collection « Biblio essais », 1997.
  • Vladimir Grigorieff, Philo de base, Eyrolles, Paris, 2003.

[modifier] Liens externes

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