André Koechlin

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Portrait d'André Koechlin par Édouard Louis Dubufe.
Portrait d'André Koechlin par Édouard Louis Dubufe.

André Koechlin (Mulhouse, 3 août 1789 - Paris, 24 avril 1875), était un industriel et homme politique français.

Petit-fils de Samuel Koechlin et de Jean-Henri Dollfus (cofondateurs de l'industrie textile mulhousienne en 1746) et cousin de Jean-Jacques et Nicolas Koechlin[1], il prit la direction des usines textiles Dollfus-Mieg et Compagnie (DMC) à la mort de son beau-père, en 1818.
Il se lança dès 1826 dans la construction mécanique en créant la société André Koechlin et Compagnie (AKC) et sa fonderie mulhousienne (ancêtre de la SACM et d'ALSTHOM). De ses usines sortirent les premières locomotives alsaciennes (1839).
Il se constitua une fortune considérable, son patrimoine étant passé de 25 000 francs en 1813 à environ vingt millions de francs en 1875[2].

Nommé deux fois maire de Mulhouse, des lendemains des Trois Glorieuses jusqu'en 1831, puis de 1832 à 1843, il administra la ville avec autorité et fermeté, interdisant notamment la mendicité après avoir réorganisé les institutions d'assistance municipales (1832).
Il devança la loi Guizot en créant dès 1831 une grande école primaire municipale et interconfessionnelle et fit construire un nouvel hôpital (dont l'aile nord a été conservée et abrite aujourd'hui les locaux actuels de la mairie). Il encouragea et subventionna également la création de salles d'asiles.
Ayant rencontré une opposition au sein du conseil municipal au sujet d'une affaire mineure (la construction d'un entrepôt), il démissionna à la fin de l'année 1842.

Orléaniste conservateur, proche du parti de la Résistance, il soutint la politique de Guizot en tant que député d'Altkirch (1832-1834 et 1846-1848) et de Mulhouse (1841-1846) et fut souvent en rivalité avec son cousin Nicolas Koechlin, proche de l'opposition dynastique et du parti du Mouvement. Il fut également conseiller général du Haut-Rhin de 1839 à 1848.
La Révolution de 1848, en provoquant la chute de Louis-Philippe et de Guizot, entraîna son retrait de la vie politique. Il continua cependant à contribuer au bien-être de ses concitoyens par ses dons trés généreux en faveur des institutions d'assistance et des communautés religieuses.

L'ingénieur Maurice Koechlin, concepteur de la Tour Eiffel, n'est autre que son petit-neveu.

[modifier] Notes et références

  1. Un autre cousin d'André Koechlin, Joseph Koechlin-Schlumberger, devint maire de Mulhouse une dizaine d'années après lui. De même, un oncle d'André Koechlin, Jean-Henri Dollfus fils fut également maire de cette ville sous la Restauration.
  2. Michel Hau, L'Industrialisation de l'Alsace (1803-1939), PUS, Strasbourg, 1987, p. 344.

[modifier] Bibliographie

  • Adolphe Robert, Dictionnaire des parlementaires français..., Bourloton, Paris, 1889, vol. III (Fes-Lav), p. 467.
  • Paul Schmitt, Mulhouse au XIXe siècle - La montée du catholicisme, Coprur, Strasbourg, 1992, pp. 85-87, 89-92, 98-99, 115-117, 126, 133, 134, 174 et 179.

[modifier] Lien externe

Fiche biographique sur le site de la famille Koechlin


Précédé par
Armand Blanchard
Maire de Mulhouse

1830 – 1831
Suivi par
Sébastien Spoerlin
Maire provisoire
Précédé par
Sébastien Spoerlin
Maire provisoire
Maire de Mulhouse

1832 – 1843
Suivi par
Émile Dollfus