Alan (Haute-Garonne)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Alan.
Alan
Pays
drapeau de la France
     France
Région Midi-Pyrénées Midi-Pyrénées
Département Haute-Garonne Haute-Garonne
Arrondissement Arrondissement de Saint-Gaudens
Canton Canton d'Aurignac
Code Insee 31005
Code postal 31420
Maire
Mandat en cours
Jean-Luc Guilhot
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Canton d'Aurignac
Coordonnées
géographiques
43° 13′ 50″ Nord
         0° 56′ 25″ Est
/ 43.2305555556, 0.940277777778
Altitudes moyenne : 378 m
minimale : 271 m
maximale : 520 m
Superficie 1 129 ha = 11,29 km²
Population sans
doubles comptes
299 hab.
(1999)
Densité 26 hab./km²
Carte de localisation de Alan

Alan est une commune française, située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Alanais.

Sommaire

[modifier] Blason

Blason : D'argent aux trois cyprès de sinople, chacun surmonté d'une étoile d'azur.

[modifier] Géographie

Ancienne bastide située dans le sud de la Haute-Garonne, dans les Petites-Pyrénées en Comminges

[modifier] Histoire

La fondation du village date, vraisemblablement de la période gallo-romaine. On a retrouvé, en effet, à Montoulieu, près d'Alan, une villa gallo-romaine.

Au XIe siècle, Alan est une sauveté, c’est-à-dire, une cité créée par les ecclésiastiques dans un but économique. Il s'agissait de regrouper et de fixer tous les paysans errants, ainsi que les vagabonds, d'y établir une communauté agricole en mettant en valeur les terres et d'y permettre la sauvegarde des libertés.

Au XIIIe siècle, la sauveté est remaniée en bastide. Elle est pourvue de coutumes par l'évêque de Comminges Bertrand de Miramont. Cette transformation permet la construction d'un village fortifié destiné à favoriser le peuplement. Les évêques, quant à eux, résident à Alan l'hiver dans le palais. Ce sont eux qui vont gérer la vie de la bastide jusqu'à la Révolution.

Dans la seconde moitié du XVe siècle, l'un d'entre eux, ayant un goût prononcé pour les belles choses, y apporta quelques modifications. Il fit bâtir la tour d'angle et son grand escalier, ainsi que la porte en ogive du tympan de la vache. D'autres évêques y ajouteront encore leur touche personnelle. Les évêques ne se sont pas uniquement souciés de l'esthétisme du village, ils se sont aussi préoccupés du sort et de la santé de ses habitants, le plus souvent bien isolés.

Aussi au XVIIIe siècle, l'évêque Gabriel Olivier de Lubière de Bouchet décide de fonder avec ses propres ressources un hôpital près de la chapelle Notre Dame de Lorette, lieu de fréquents pèlerinages et offrandes.

On peut se demander pourquoi ce sont les évêques qui régissent Alan ?

Il existe une hypothèse qui, faute de documents, ne peut être attestée. Il est dit que le seigneur d'Alan serait mort à la bataille de Muret en 1213, alors qu'il combattait aux côtés de Pierre II d'Aragon. Dès lors, la seigneurie laissée vacante, aurait été confiée aux évêques de Comminges.

Il est aussi possible qu'il n'y ait pas eu de seigneur, les sauvetés étant des lieux investis par les religieux dans le but de prospérer et d'apporter la foi chrétienne. Certes les paysans versent l'impôt aux prélats, mais ils sont libres d'aller vivre où ils veulent, il n'y a pas de féodalité.

Des toponymes pré-celtiques et de vestiges gallo-romain attestent l'ancienneté de l'occupation humaine. Un hôtel votif dédié à la Déesse topique Laha porte ainsi la dédicace en latin du pérégrin Severinus. Un premier village se serait développer autour du lieu dit Saint-Pé. Au début du XIIe siècle, la terre d'Alan appartient a l'évêque du Comminges et à Fortanier, seigneur de Benque. Elle est donnée par une charte Hospitaliers de Saint Jean-de-Jérusalem pour fonder une sauveté peut-être dans la partie méridionale en friche. Aucun vestige ne subsiste, et seul l'autorité de Gualtérius de Alano et ensuite mentionnée. La seigneurie laïque devient influente au XIIe siècle avec ses déscendants. En 1270, une bastide est fondée en paréage par l'évêque du Comminges Bertrand de Miremont, et le roi Phillippe III le Hardi. Le pouvoir des maisons comtales s'affaiblit après la croisade des Albigeois, et une cour royale appelée "Jugerie de Rivière" est créée. La communauté en dépend, dotée d'une charte des coutumes en 1272. Le territoire passe ensuite sous la domination temporelle des évêques. Bertrand de Got, futur pape Clément V, est le premier à y résider en partie. Les troubles engendrés par la Guerre de Cent ans, les Guerres féodales ne prennent fin qu'en 1490, avec l'annexion du comté de Comminges à la couronne. Une période de prospérité et d'extension commence, sous la direction des ecclésiastiques. Alan affirme son rôle de petite capitale spirituelle tandis qu'Aurignac représente le pouvoir politique. La Révolution met un terme à ce fonctionnement. A partir de 1881, la commune est marquée par l'exode rural. L'activité économique repose essentiellement sur l'agriculture et l'artisanat. L'exploitation des glissements de gaz de Latoue et d'Aulon apporte un nouvel espoir après la Seconde Guerre mondiale, mais la population continue de décroître. Depuis les années 1990, la proximité de la métropole toulousaine et l'intérêt suscité par le patrimoine architectural d'Alan attirent de nouveaux habitants et offrent de nouvelles perspectives.

Le palais des évêques du Comminges :

À la fin du XVe siècle, l'évêque Jean de Foix de Grailly transforma sa demeure en un fastueux palais décoré de fresques, disparues pour la plupart ; la tour octogonale abritant un escalier à vis est un chef d'œuvre de l'art gothique flamboyant, avec son tympan orné d'une vache monumentale sculptée. Amateur d'art, il fit aussi réaliser en 1492, par Pierre de Lanouhe, un précieux missel enluminé. Au XVIIe et XVIIIe siècles, les évêques résidant apportèrent au palais des transformations embellissement au goût du jour mais à la Révolution l'édifice fut divisé et vendu comme bien national. En 1912 la célèbre vache, menacée d'exportation fut défendue et sauvée par les habitants d'Alan. Le tympan fut classé monument historique.

Un palais endormi, oublié de tous, la vaste bâtisse tomba peu à peu en ruine jusqu'en :

1969 où un ténor d'opéra, Richard Gailland, avec l'aide d'amis passionnés, entrprit courageusement le sauvetage architectural du palais.
• Depuis 1998, deux artistes photographes, Yuri Lewinski et Mayotte Magnus, en poursuivent la restauration avec passion et originalité pour ne faire un lieu vivant et culturel.

Notre-Dame de Lorette En 1735, Gabriel-Olivier de Lubière du Bouchet fonde l'hospice autour de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette, bâtie au XIIe siècle en l'emplacement d'un ancien lieu de culte. Selon la tradition, des bœufs se seraient agenouillé à cette endroit, devant une vierge noire couchée dans un sillon. Une niche est alors créée pour abriter la statue. Un pèlerinage se développe après une promesse d'indulgences, qui prend de l'ampleur. Le sanctuaire devint très fréquenté, et plusieurs famille s'y marient ou s'y font enterrer. La sépulture de l'évêque, décédé le 9 septembre 1740 au château d'Alan y est déposée. Suivant ses instructions, sont cœur est transféré à Saint-Bertrand-de-Comminges. Au début du XVIIIe siècle, la chapelle est peu à peu délaissée au profit de celle de Notre-Dame de Saint-Bernard, construite en 1688. Elle n'est plus qu'une annexe de l'hôpital. Le 5 juillet 1791, tous les bâtiments, dépendances et terre sont vendus.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Jean-Luc Guilhot
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Commune faisant partie de la Huitième circonscription de la Haute-Garonne

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
228 267 228 259 276 299
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes