Étival-Clairefontaine

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Étival-Clairefontaine
Carte de localisation de Étival-Clairefontaine
Pays France France
Région Lorraine
Département Vosges
Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges
Canton Raon-l'Étape
Code Insee 88165
Code postal 88480
Maire
Mandat en cours
Cécile Marchal
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes du Ban d'Étival
Latitude
Longitude
48° 21′ 53″ Nord
         6° 51′ 32″ Est
/ 48.3647222222, 6.85888888889
Altitude 285 m (mini) – 591 m (maxi)
Superficie 27,12 km²
Population sans
doubles comptes
2 466 hab.
(2007)
Densité 88,53 hab./km²

Étival-Clairefontaine est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine. Ses habitants sont appelés les Stivaliens.

Sommaire

[modifier] Géographie

Un bras de la Meurthe
Un bras de la Meurthe

Étival-Clairefontaine se situe au confluent de la Meurthe, du Rabodeau et de la Valdange. Elle fait partie de l'agglomération de Moyenmoutier. Trois massifs sont présents aux alentours : la côte de Repy (le plus proche), le massif des Jumeaux à Nompatelize et le massif de Haute-Pierre à Moyenmoutier.

La cité est distante de 7 km de Raon-L'Étape, de 13 km de Saint-Dié-des-Vosges, de 45 km d'Épinal, de 76 km de Nancy et de 90 km de Strasbourg par le col du Hantz (641 m). On rejoint Rambervillers à 20 km par le col de la Chipotte.

[modifier] Histoire

Les origines de la ville d'Etival-Clairefontaine remonteraient au milieu du VIIe siècle avec la création par Saint-Bodon d'une abbaye. Au XIIe siècle, les religieux furent rattachés à l'ordre des Prémontrés. Le corps des bâtiments avait des allures de fortification que renforçaient les pièces d'eau l'entourant. On peut se faire une idée de cet agencement en parcourant la cour des moines et en découvrant l'ancien logis abbatial. Cet ensemble fut malmené pendant la révolution de 1789 et lors de la seconde guerre mondiale.

L'église en grès rose est un chef-d'oeuvre de l'art roman, classé monument historique en 1986. Bâtie par les moines vers 1200 sur l'emplacement d'une chapelle, elle possède un portail de l'époque Renaissance et une façade du début du XVIIIe siècle. Après les dégâts occasionnés par l'occupant qui le dynamita le 9 novembre 1944, l'église fut reconstruite . Elle n'en reste pas moins l'un des plus remarquables édifices romans du département. A noter qu'au cours des travaux de reconstruction, la tour unique qui se trouvait à gauche du portail en façade avant la destruction de 1944, fut placée à droite.

D'autres vestiges du passé témoignent des riches activités qui ont marqué la vie d'Etival.

On trouve, sur le domaine de la côte de Repy, des traces de demeures celtiques. Un camp fortifié a notamment été mis au jour lors de fouilles archéologiques, sur le site de la Pierre d'Appel. Sur ce dernier site on trouve des pierres à cupules, dont la finalité n'est pas entièrement avérée; construction pour la réalisation de sacrifices, des tinées à recueillir le sang lors de sacrifices, ou plus prosaïquement récupérateur d'eau de pluie.

L'ancienne voie romaine de Langres à Strasbourg passe par Etival.

La première papeterie fut créée en 1512 par l'Abbé Fagnozel, préfigurant une activité papetière qui ne cessera de se développer.

Fréquenté au cours du Halstatt moyen, au VIe siècle, puis à la Tène, aux IIIe et IIe siècles av. J.-C., le site de la Pierre d'Appel à Étival — promontoire d’un plateau surplombant de 200 mètres la vallée de la Meurthe et contrôlant le gué d’un chemin stratégique — est occupé à partir du Ier siècle av. J.-C., peut-être à cause de la destruction du village par l'armée d'Auguste. Les objets trouvés lors fouilles de la Pierre d'Appel dans les habitations occupées à La Tène et à l’époque gallo-romaine se trouvent au musée de Saint-Dié.

Le monastère d'Étival (Stivagium) est fondé au VIIe siècle pour les hommes par Bodon (ou saint Leudin), futur évêque de Toul. Il fonde Bonmoutier pour les femmes vers 650. Au IXe siècle, Charles le Gros donne l'abbaye à l'impératrice Richarde. Au Xe siècle, l'abbaye est dévastée par les Huns. Sainte Odile aurait été baptisée à Étival. En 1146, les Prémontrés adoptent le monastère. En 1309, Thiébaut II, duc de Lorraine, accorde les droits de haute, moyenne, et basse justice dans tout le ban. L'abbé d’Étival est fait évêque in partibus, ce qui lui donne des droits quasi épiscopaux dans son territoire et quelques paroisses de sa dépendance.

L'église romane en grès rose et l'abbaye
L'église romane en grès rose et l'abbaye

L'histoire de la commune est aussi liée à celle de l'industrie papetière. Dès 1512, un moine prémontré créa une première papellerie (c'est le fait qu'en cette année s'est créé un moulin à papier qui a donné l'idée de créer des papeteries à cet emplacement. En 1858, Jean-Baptiste Bichelberger fonde les Papeteries de Clairefontaine qui se caractériseront au XXe siècle par leur couverture pelliculée et demeurent aujourd'hui celles qui fonctionnent le mieux des quatre de l'arrondissement de Saint-Dié-des-Vosges et est même une des meilleures de France du point de vue des ventes. Et Étival-Clairefontaine possède même aujourd'hui une partie du territoire des papeteries des Châtelles qui ont été créées en 1871.

Blason stivalien
Blasonnement 
Parti : au premier d'azur au chef d'argent chargé de deux merlettes de sable, au second de gueules semé de billettes d'argent, au dextrochère de carnation vêtu d'argent mouvant de sénestre et tenant une crosse d'or mise en pal, brochant sur le tout.
La commune utilise le blason de Charles-Hyacinthe Hugo, abbé d’Étival en 1722. Selon l’usage, le blason est parti des armes de la famille Hugo, les merlettes, et des armes de l’abbaye d’Étival, le dextrochère et la crosse.

[modifier] Sites remarquables

  • Roche de la Pierre d'Appel (492 m) à l'extrémité de la côte de Repy qui abrita un camp celtique.
  • Roche du Bouc (autre lieu de la côte de Repy) offrant un panorama d'Étival-Clairefontaine.
  • Célèbre abbaye fondée par l'évêque de Toul, saint Leudin, au VIIe siècle.
L'orgue de l'abbaye
L'orgue de l'abbaye
  • Église romane à trois nefs appelée "Église Notre-Dame", du XIIe, remaniée au XVIe siècle. Dynamitée par l'occupant en 1944, elle fut reconstruite, mais son unique tour fut placée de l'autre côté de la façade avec un étage de moins. Il s'agit d'une des plus belles églises romanes de la région ayant été restaurée après la seconde guerre mondiale où les Allemands l'avaient à moitié détruite. Son style est semblable à la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges qui a d'ailleurs elle aussi été détruite pendant la seconde guerre mondiale. Autrefois c'était une chapelle qui déjà était d'une beauté très séduisante. Désormais une pancarte en face de l'église permet d'en savoir un peu plus sur elle.
  • Ruine du moulin à papier datant de 1512 sur les rives de la Valdange.
  • Nombreux étangs, dont le lac de Beaulieu bordé d'un camping.
  • Parcours de santé dans les prés de la côte de Repy, autrefois "parcours Vitta-Vittel" et désormais rénové.
  • Jusque vers la fin des années 1970, chemin de fer touristique à vapeur de la Vallée du Rabodeau.
  • De 1972 à 1999, restaurant-dancing de Beaulieu-Park.

[modifier] Économie

Étang de pêche familiale
Étang de pêche familiale

Créées en 1858, les papeteries Clairefontaine sont implantées près de la gare et des bras de la Meurthe et sont le premier employeur de la localité.

Parmi les autres grandes entreprises figurent Gedimat Derrey (matériaux de construction) et Sommin (montage et maintenance industrielle).

Une pisciculture exploite sur 10 hectares plusieurs étangs, dont l'un est réservé à la pêche familiale[1]. Elle produit 10 tonnes de truites par an et développe plats cuisinés et conserves.

En 2006 quatre nouvelles entreprises se sont créées : Jean-François Boileau, Top Games, Café de Pajailles (nouveauté : alimentation animalière) et Christophe Brusseaux (adresse : 9, avenue de Bellefontaine).

[modifier] Animation

Étival-Clairefontaine comporte une école de musique associée avec Moyenmoutier. Mais il faut aussi noter que cette ville possède la particularité d'avoir des ateliers d'arts plastiques, un atelier d'arts créatifs dans la bibliothèque municipale et des cours de langues pour adultes.

Il y a aussi une ferme musée à la rue de sainte-Odile.

À compter de 2004 une sorte de marché appelée "foire aux écrevisses" est organisée tous les ans sur le Champ de Foire qui borde la salle polyvalente.

Cette ville présente deux salles de spectacles : la salle des fêtes et la salle polyvalente. C'est à la salle polyvalente qu'est organisé le CAJS (Cercle d'Animation Jeunesse Stivalienne) et autrefois qui servait pour la fête de carnaval qui proposait un défilé. Le concert du nouvel an se déroule aussi à la salle polyvalente (il y en a également un à Noël dans l'église). Aux alentours de cette salle de spectacle il y a un stade de football, un stand de tennis et un stand de tir.

Deux boutiques ont pris naissance en 2008 : l'institut de beauté Paloma et le Goupilou (commerce associé avec le "Croq' et Pizz'" spécialisé dans la viande, la charcuterie, les pizzas et la restauration).

Le sport est particulièrement représenté par l'équipe féminine de tennis de table, jouant au niveau national.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
2265 2305 2240 2231 2328 2401
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
  • Étival-Clairefontaine compterait 2466 habitants en janvier 2007 selon une information transmise par la mairie.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 2014 Cécile Marchal DVD
1989 2008 Daniel Mathieu DVD Ingénieur
1983 1989 Michel Vogelweit SE
1977 1983 François Georgel SE
1960 1977 Paul Voinson SE
1947 1960 Edmond Cunin SE
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Personnages célèbres

[modifier] Notes

  1. ESAlliance, n° 595, janvier-février 2007, p. 6 [1]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Marcel Maulini, Le Ban d'Étival dans les Vosges : étude archéologique de la préhistoire à la Renaissance, Étival ?, s. n. 1961, 238 p.
  • André Petitdemange (et al.), Senones, Moyenmoutier, Étival : pays d'abbayes en Lorraine, Office de tourisme du pays des abbayes, Senones, 2007, 125 p. (ISBN 978-2-9529604-0-3)

[modifier] Liens externes

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