Éourres

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Éourres
Carte de localisation de Éourres
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Arrondissement de Gap
Canton Canton de Ribiers
Code Insee 05047
Code postal 05300
Maire
Mandat en cours
Caroline Yaffee
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Ribiers Val de Méouge
Latitude
Longitude
44° 12′ 47″ Nord
         5° 42′ 00″ Est
/ 44.2130555556, 5.7
Altitude 759 m (mini) – 1 613 m (maxi)
Superficie 26,47 km²
Population sans
doubles comptes
85 hab.
(1999)
Densité 3 hab./km²

Éourres est une commune française, située dans le département des Hautes-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Sommaire

[modifier] Géographie

La commune d’Eourres se situe au sud du département des Hautes Alpes et aux confins de la Drôme et des Alpes de Haute Provence, entre la Vallée de la Méouge (affluent du Buech) et celle du Jabron (affluent de la Durance). Le village, à 980 m d’altitude, est entouré d’un cirque de montagnes avec, au nord, la Montagne de Chanteduc (alt. 1 542 m) et au sud, les montagnes de Mare (1 603 m) et du Pied de Mulet (1 537 m). Outre le village d’Eourres, la commune comprend les hameaux des Damias ( ou Damians), de la Beylonne, des Peyres et de Rougnouse (ce dernier étant aujourd’hui réduit en ruines).

[modifier] Économie

[modifier] Histoire

Les premières traces d’habitation humaine sur l’actuelle commune d’Eourres, au néolithique, ont été trouvées dans une grotte située au-dessous de la Crête de Chanteduc, au nord de la commune.

Au Moyen Âge, Eourres appartenait à la seigneurie de Lachau, laquelle faisait partie du fief des Mévouillon, famille qui a régné sur la région pendant quatre siècles sous la suzeraineté des comtes de Provence. Au Xe siècle, les conquêtes d’Adhémar de Monteil (Montélimar) ont amené un partage de la seigneurie. À Eourres, le seigneur des lieux fut évincé par Adhémar, dont les descendants y ont construit un important château au XIe ou XIIe siècle. On n’en trouve plus de traces aujourd’hui, mais la butte de son emplacement s’appelle « le château » encore de nos jours..

En l’an 1200, le seigneur de Lachau, Reybaud, a accordé la charte dite de Reybaud, charte accordant libertés et franchise à tous hommes placés sous sa juridiction et à leur héritiers. Cette charte fut ratifiée par le seigneur Raymond de Mévouillon.

1298, le 10 juillet : le baron Raymond de Mévouillon se reconnaît vassal du Dauphin pour toutes les terres qu’il possède, parmi lesquelles celles d’« Euris », au canton de Ribiers.

En 1641, la lignée des Mévouillon s’éteint. Eourres passe avec tout le Val de Barret aux Valbelle, qui en font un comté en 1711.

Une étude des registres paroissiaux faite par Gilberte et Raymond Manent de Laragne révèle qu’à la fin du XVIIe et début XVIIIe, les métiers du village, outre une majorité d’agriculteurs, comprenaient : un tisserand, un tailleur d’habits, un cardeur de laine et un cordonnier, ainsi qu’un meunier et un maréchal à forge. Les personnalités « dominantes » (par leur fonction ou par leur argent) étaient : le châtelain, le bayle, le juge, le notaire, le prêtre, puis le « régent de la jeunesse », maître d’école toujours issu d’une « bonne famille ».

En 1789 les réponses de la commune aux questions posées par les Procureurs généraux révèlent que les récoltes consistaient en froment, seigle, épeautre et avoine, ainsi que les produits des pommiers, poiriers et noyers. En 1803 il y avait un moulin à huile (de noix) dans un hameau aujourd’hui disparu, celui de la Confrérie de l’Auzance (ce moulin existait toujours au début du XXe siècle).

La population d’Eourres atteint son maximum avec 591 habitants en 1831, plus que celle des communes voisines de Salérans et de Barret. Victime du déclin dû à l’exode rural avec l’avènement de la révolution industrielle, sa population décroît jusqu’à 250 en 1901, et à peine 190 en 1913. Ensuite, deux guerres et l’exode rural continu ont laissé la commune exsangue, avec seulement 17 habitants en 1962. Cependant, deux nouveautés ont affecté la vie du village entre les deux guerres : l’arrivée de l’eau courante au robinet, puis l’électrification du village en 1935.

Dans les années 60 et 70, l’arrivée d’une communauté, « Terre Nouvelle », d’orientation « New Age », et de deux familles pratiquant le maraîchage biologique, a redynamisé la commune en y créant une école (de pédagogie Steiner). Deux studios d'enregistrement, une asso culturelle produisant le FestiVal de Méouge, se sont également installés dans le village. Des familles avec de jeunes enfants, fuyant la pollution des villes, sont désormais attirées vers le village. Le dernier recensement (1999) fait état de 85 habitants.

Outre les exploitations précitées il y a en 2006 sur la commune un élevage biologique de moutons et un autre de chèvres (avec production de fromages), un élevage d’ânes de bât proposant des randonnées pédestres et un ranch organisant des balades à cheval.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 1977 mars 1983 Robert André
mars 1983 mars 1989 Gilles Roy
mars 1989 mars 1995 Richard Mainguenaud
mars 1995 mars 2001 Yves Michel
mars 2001 en cours (2008) Caroline Yaffee

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1831 1962 1968 1975 1982 1990 1999
591 17 28 28 22 73 85
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles de Wikipédia

[modifier] Liens externes

[modifier] Lire

  • Pierre Magnan, Laure du bout du monde (2006), qui prend le village et la campagne d'Eourres pour arrière-plan.

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Éourres sur le site de l'Insee