Émile Gentil

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Émile Gentil (4 avril 1866 Volmunster - 30 mars 1914 Bordeaux) est un officier de marine français, explorateur et administrateur colonial.

L'explorateur E. Gentil
L'explorateur E. Gentil

Sommaire

[modifier] Biographie

Diplômé de l'École navale et après avoir servi dans la marine, il est chargé en tant qu'enseigne d’une mission hydrographique au Gabon entre 1890 et 1892, puis il choisit d'intégrer l’administration coloniale.

[modifier] Première mission : 1895-1897

Son but est de trouver la voie la plus praticable entre le Gabon et le Tchad pour constituer un bloc unique.

Le 27 juillet 1895, il commence la remontée du fleuve Congo à bord d’un vapeur monté sur place, le Léon-Blot. Le Léon-Blot est démonté, transporté à travers la forêt tropicale pour naviguer sur l’Oubangui, le Kemo son affluent puis après un nouveau démontage le Chari.

En octobre 1897, il signe avec le sultan Gaourang un traité d’alliance qui confie à la France le protectorat sur le Baghirmi pour le protéger de Rabah.

Le 20 octobre, il pénètre dans le pays de Rabah et atteint le lac Tchad le 28. Il rentre ensuite en France.

[modifier] Seconde mission : 1899

Son but est de refouler Rabah qui a défait Gaourang qui demande secours en vertu du traité de protectorat.

Le 16 août, il atteint Gaoura. Il y apprend la mort de Bretonnet, qui dirigeait une mission dans le Chari, lors du massacre de Togbao le 17 juillet.

Le 28 octobre 1899 il attaque à Kouno la plus importante garnison de Rabah qu’il défait. Le 11 avril 1900 à Mandjafa il fait sa jonction avec les missions Foureau Lamy et Joalland-Meynier pour l’affrontement final avec Rabah qui a lieu le 22 avril 1900 et au cours duquel le commandant Lamy est tué.

Il prend le commandement et fonde le 29 mai 1900 Fort Lamy (actuelle capitale du Tchad Ndjamena).

Le 5 février 1902 il est nommé commissaire général du gouvernement au Congo. Hostile à la mission Brazza en 1905, venue enquêter sur les exactions des Français à l'endroit des populations indigènes, malmené par la presse dans l'affaire des massacres du Congo mais innocenté par la commission Lanessan, Gentil reste en poste et organise les quatre circonscriptions du Gabon, du Moyen-Congo, de l’Oubangui-Chari et du Tchad. Il quitte l’Afrique en 1910.

L'ensemble de ces missions a été consigné dans des Comptes rendus de la Société de géographie. Le gouvernement a conféré le nom de l'explorateur à un port établi à l'embouchure de l'Ogooudé Port-Gentil au Gabon.

[modifier] Bibliographie

Marcel Souzy, Les coloniaux français illustres, B. Arnaud Lyon, vers 1940

[modifier] Sources partielles

  • A.Decaux A. Castelot Le Grand Dictionnaire d'Histoire de la France Publications Frossard 1979
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