Lac Tchad

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Lac Tchad
Région du Lac Tchad
Région du Lac Tchad

Administration
Pays Cameroun Cameroun, Niger Niger,
Nigeria Nigeria, Tchad Tchad
Province {{{province}}}
District forestier {{{district forestier}}}
Statut {{{statut}}}
Géographie
Type {{{type}}}
Origine {{{origine}}}
Bioclimat {{{bioclimat}}}
Superficie
 · Maximale
1 540 km²
26 000 km²
Longueur Erreur d'expression : l'opérateur < n'est pas reconnu
Largeur Erreur d'expression : l'opérateur < n'est pas reconnu
Altitude 280 m
Profondeur
 · Maximale
 · Moyenne
 
10,5 m
4,11 m
Volume 72 millions de m³
Hydrographie
Bassin versant km²
Alimentation Chari, Logone
Émissaire(s)
Durée de rétention
Nombre d'îles
Île(s) principale(s)
Peuplement piscicole {{{peuplement piscicole}}}
Peuplement avifaune {{{peuplement avifaune}}}
Commentaire {{{commentaire}}}
Évolution du lac Tchad de 1973 à 2001 (NASA)
Évolution du lac Tchad de 1973 à 2001 (NASA)

Le lac Tchad est un grand lac peu profond d'Afrique dont les eaux sont douces, ce qui est rare pour un lac endoréique, c'est-à-dire dont les eaux ne rejoignent pas l'océan. Son rôle économique est très important, car il doit fournir l'eau à plus de 20 millions de personnes des quatre pays limitrophes : le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria.

Le bassin hydrographique du lac est théoriquement de 2 380 000 km², mais le bassin actif n'est en fait que de 967 000 km². Le principal apport, pour 90 %, vient du fleuve Chari et de son affluent Logone, tous deux issus des montagnes de la République centrafricaine. Le Komadugu-Yobé, issu du Nigeria, est affaibli par la présence de deux barrages.

Jadis l'un des plus grands lacs du monde, le lac s'est réduit considérablement pendant les quatre dernières décennies. Dans les années 1960, il couvrait un secteur de plus de 26 000 km². En 2000, il était tombé à moins de 1 500 km². Le déficit de pluviosité combiné à une plus grande utilisation des eaux du lac et des rivières pour l'irrigation expliquent ce recul dramatique. Sa faible profondeur, au maximum de 7 mètres, le rend fragile et très dépendant des fluctuations saisonnières. La navigation y est désormais impossible.

Le recul du lac dans les années 1970-80 n'a pas eu que des inconvénients. Les nouvelles terres émergées, encore humides, ont permis d'entreprendre des cultures très productives surtout au sud du lac, côté tchadien. Ces rives sont devenues un véritable potager pour Ndjamena (fruits, légumes mais aussi céréales, riz, maïs...). L'agriculture de décrue fit vivre confortablement environ 40 000 Tchadiens.

La NASA a financé une étude sur le lac Tchad dans le cadre de son système d'observation de la Terre. Les variations sont suivies par satellite artificiel, afin de prévenir les riverains des modifications attendues. Cependant, les spécialistes sont très pessimistes quant à l'avenir du lac.

Sommaire

[modifier] La Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT)

[modifier] Histoire de son évolution

Durant les périodes postglaciaires, le Sahara bénéficia de conditions climatiques beaucoup plus clémentes que de nos jours et le désert réel était très restreint. Le Sahara était en majeure partie couvert d'une végétation boisée de type méditerranéen, particulièrement dans les massifs centraux avec autour d'eux de nombreux lacs et des prairies sèches, situation favorable à une faune giboyeuse.

Suivant les alternances des phases humides et des périodes sèches, le lac Tchad s'étend ou se rétracte, mais à partir de 4000 av. J.-C., jusqu'à nos jours, la baisse des eaux est rapide correspondant à l'installation de l'aridité et à l'avancée inexorable de l'immense désert.

Les variations du lac Tchad témoignent de nombreux changements :

  • Vers 20 000 av. J.-C., le lac disparut complètement à cause de l'aridité des tropiques consécutive à l'apogée de la glaciation.
  • Vers 9500 av. J.-C., grossi par les pluies qui tombaient en abondance sur le Tibesti, il a une profondeur de 15 m, avant de revenir à peu près à la situation actuelle vers 9000 av. J.-C.
  • Vers 7000 av. J.-C., il a une profondeur de 38 m, avant de revenir à peu près à la situation actuelle vers 5500 av. J.-C..
  • Vers 4000 av. J.-C., il a une profondeur de 65 m, et finit par couvrir une superficie de plus d'un million de kilomètres carrés, soit plusieurs centaines de fois sa superficie actuelle, avant de revenir à peu près à la situation actuelle vers 2000 av. J.-C.. Le lac était alors une véritable mer intérieure de l'Afrique centrale qui a été asséchée et le bassin s'est rempli de sable.
  • Vers 1000 av. J.-C., il a une profondeur de 17 m, avant de redescendre à la situation actuelle.
  • Aujourd'hui, ses dimensions sont modestes : 30 km sur 40 km à l'embouchure du fleuve Chari - (Logone).

[modifier] Bibliographie

  • Moustapha Abakar Malloumi, La coopération sous-régionale et la gestion durable des eaux du lac Tchad.
  • Michel Alain Roche, Traçage naturel salin et isotopique des eaux du système hydrologique du lac Tchad
  • Jean-Paul Lebeuf, Carte archéologique des abords du lac Tchad : Cameroun, Nigeria, Tchad

[modifier] Liens externes

[modifier] Voir aussi

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