Zulfikar Alî Bhutto

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Zulfikar Alî Bhutto, le 18 septembre 1973.
Zulfikar Alî Bhutto, le 18 septembre 1973.

Zulfikar Alî Bhutto est un homme politique pakistanais né le 5 janvier 1928, à Larkana (Province de Sindh, au Pakistan), et exécuté par pendaison le 4 avril 1979.

[modifier] Biographie

Fils illégitime de Sir Shah Nawaz Bhutto, ex-Premier ministre de l'ancien état princier de Junagadh, situé dans le Gujarat en Inde, Zulfikar Alî Bhutto commence ses études à Bombay, puis les poursuit à l'université de Berkeley en Californie, et enfin à Oxford. En 1953, l'année de la naissance de sa fille Benazir Bhutto, il intègre le barreau de Londres. Il retourne ensuite au Pakistan où il exerce son métier avant de rejoindre, en 1958, le Cabinet du Président Iskander Mirza en tant que Ministre de Commerce, puis succède, en 1963, à Muhammad Alî Bogra au poste de Ministre des Affaires Étrangères et signe, la même année, le traité sino-pakistanais (2 mars).

En juin 1966, suite à des différends au sujet de l'accord de Tachkent, Bhutto démissionne de son poste et fonde le Pakistan People's Party (PPP), ce qui lui vaut -à la suite de troubles- d'être emprisonné, de novembre 1968 à février 1969. Lors des élections générales de décembre 1970, le PPP gagne une large majorité au Pakistan occidental, mais échoue à conclure un accord avec le cheikh Mujib-ur-Rahman qui a obtenu la majorité au Pakistan oriental, le futur Bangladesh. Après la guerre civile de 1971 et la séparation du Bangladesh, le Premier Ministre Yahya Khân démissionne et Bhutto lui succède avant de devenir Président de la République, le 20 décembre 1971.

Début 1972, Bhutto nationalise des industries majeures du pays, amorce une réforme agraire et retire le Pakistan du Commonwealth et de l'Otase lorsque le Royaume-Uni et d'autres pays occidentaux reconnaissent le nouvel état bangladais. Il signe l'accord de Simla avec l'Inde qui permet la libération des prisonniers pakistanais capturés durant la guerre de 1971. Après le vote de la constitution de 1973, il reprend le poste de Premier Ministre pour tenir le pouvoir en main.

Mais Bhutto gouverne cependant de façon autocratique.

Le 21 avril 1974 le parlement du Pakistan donne satisfaction aux fondamentalistes musulmans en ajoutant un amendement à la constitution déclarant officiellement que les Ahmadis ne sont pas des musulmans [1],[2].

A l'issue d'une crise politique, il est renversé et emprisonné par le général Zia Ul-Haq, qui impose la loi martiale le 5 juillet 1977. Condamné à mort pour conspiration de meurtre, il est pendu le 4 avril 1979.[3]

[modifier] Notes et références

  1. (en) Martin E. Marty, R. Scott Appleby, Fundamentalisms and the state : remaking polities, economies, and militance, p.125, University of Chicago Press 1996
  2. (en)texte de l'amendement constitutionnel du 21 septembre 1974
  3. La dynastie Bhutto, PAKISTAN