Winston Smith

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Winston Smith
Personnage de 1984
Origine Londres
Genre Masculin
Entourage Voir plus bas
Ennemi(s) Big Brother
Créé par George Orwell
Roman(s) 1984

Winston Smith est le personnage principal du roman dystopique 1984 de George Orwell (publié en 1949). Son nom est devenu une métaphore pour la victime incrédule et innocente d'une machination politique. Dans le roman, Winston est un employé du Ministère de la Vérité (Miniver), dont le travail est de réécrire les documents historiques de telle manière qu'ils correspondent à la ligne actuelle du Parti qui change de jour en jour.

Sommaire

[modifier] Travail dans le roman

Carte fictive du monde de 1984. Winston vit à Londres, qui fait partie du territoire de l'Océania.
Carte fictive du monde de 1984. Winston vit à Londres, qui fait partie du territoire de l'Océania.

Winston est employé au Ministère de la Vérité (Miniver), dans la Commission des Archives (Commarch), et participe, malgré sa réticence quant aux pratiques de l'Angsoc, au premier plan de la falsification permanente de l'histoire imposée par la prétendue omniscience du Parti et de son chef Big Brother. Il fréquente dans son Ministère des personnages représentant chacun une vision du Parti.



[modifier] Personnages que connaît ou fréquente Winston Smith

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
  • Syme, son ami, qui travaillait à la onzième et dernière édition du dictionnaire novlangue avant d'être « vaporisé » (c'est à dire arrêté par la Police de la Pensée qui va jusqu'à détruire chaque preuve de son existence antérieure), était un homme dit bien-pensant, qui approuvait avec un quasi-sadisme toutes les atrocités commises par l'Angsoc tant qu'elles lui paraissaient justifiées, mais qui était trop conscient du phénomène de la Doublepensée pour rester en vie.
  • Parsons, son voisin et collègue, est un homme qui se voue corps et âme à la volonté de l'Angsoc, trop crédule pour avoir le moindre soupçon à l'égard du Parti, même après avoir été arrêté (pour crime par la pensée, car il criait « A bas Big Brother » en dormant, avant d'être dénoncé par sa propre fille, fait qu'il évoque avec une certaine fierté). Parsons est partisan de la volonté du Parti de retourner les enfants contre leur parents en les encourageant à les dénoncer au moindre écart, même après en avoir été lui même victime.
  • Julia, la femme avec qui Winston couchera plusieurs fois avant son arrestation, est une comédienne, qui joue son rôle à la perfection, faisant croire à son amour du Parti, en pratiquant le plus d'activités possibles, bien qu'elle ne soit en réalité pas d'accord avec les règles fondamentales, du moins celles qui l'empêchent de faire ce qu'il lui plaît (comme coucher avec un membre du Parti extérieur, ce qu'elle avoue avoir fait de nombreuses fois avant de rencontrer Winston).
  • Catherine, la femme légitime de Winston, avec qui il n'a pas pu divorcer, est comme Parsons une personne parfaitement conditionnée dans le culte de l'Angsoc, et allait jusqu'à faire de la procréation un devoir envers le Parti, ce qui déplaisait fortement à son mari. Elle souhaitait à tout prix faire un enfant pour l'offrir au Parti, allant jusqu'à imposer une relation sexuelle à son mari à intervalles réguliers pour accomplir ce soi-disant devoir.
  • O'Brien, membre du Parti intérieur, et donc personnage très haut placé, qui s'est particulièrement intéressé au cas de Winston Smith, le comparant même à lui, la « maladie » de Smith mise à part, et qui le torture sévèrement lors de sa rééducation au Ministère de l'Amour (Miniam), tout en gardant un air de professeur et souvent un ton didactique visant à mettre Winston en confiance. Il est parfaitement conscient de la duperie de l'Angsoc, au courant de la non-existence de Big Brother (qui n'est qu'une personnification de l'Angsoc), mais il semble malgré tout croire à tous ces mensonges, en suivant le concept de la Doublepensée.

[modifier] Le livre

Après s'être engagé dans la Fraternité (ce n'est qu'une mascarade pour l'amener à prêter des serments terroristes et à dévoiler ses vrais penchants), Winston reçoit un exemplaire du livre de l'Ennemi naturel de l'Angsoc et donc de l'Océania : Emmanuel Goldstein. Dans ce livre sont expliquées les principales lignes du slogan du Parti, à savoir :

« La liberté, c'est l'esclavage. L'ignorance, c'est la force. La guerre, c'est la paix. »
    — 1984, George Orwell

Winston n'a pas le sentiment d'apprendre quoi que ce soit à la lecture de ce livre, mais simplement de voir ses propres idées ordonnées par un esprit qui aurait réfléchi plus mûrement à ces questions. Le fait qu'O'Brien ait participé à la rédaction de ce livre peut être un des éléments l'amenant à comparer son esprit avec celui de Smith. En apprenant que le livre n'est pas de Goldstein, mais une oeuvre du Parti lui même, on peut se douter que Goldstein est peut être comme Big Brother, une personnification, mais cette fois-ci de la traîtrise, de l'ennemi, du sabotage et surtout, là où Big Brother est le personnage vers qui est censé se canaliser l'amour du peuple, Goldstein est celui vers qui doit aller la haine. On le voit lors des Deux minutes de la Haine, qui contiennent toutes une image de Goldstein.

[modifier] Un criminel par la pensée

D'après la doctrine définie par l'Angsoc, Smith est un criminel par la pensée, mais surtout un malade, qu'il faut guérir, et cette guérison passe par une complète rééducation. Dans les sombres cellules du Ministère de l'Amour (Miniamour), il subira de cruelles épreuves visant à le conditionner à la pensée du parti, et suivant à lui faire accepter n'importe quel concept, tel que 2+2=5, tout en lui faisant comprendre le concept de la Doublepensée, qui est que le Parti peut faire croire aux gens que 2+2=5 en théorie, mais qu'il est en pratique obligé d'utiliser la vérité pour s'en servir de manière sérieuse (pour le développement militaire par exemple). Le crime de Winston est d'avoir une mémoire, supposée folie pour le Parti, qui lui prétend lors de sa « rééducation » qu'il ne fait pas la distinction entre la réalité et le rêve.

[modifier] Notes et références


[modifier] Voir aussi