William John Bankes

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William John Bankes (11 décembre 1786 - 15 avril 1855), fils de Henry Bankes II, fut un explorateur, égyptologue et aventurier anglais notable.

Membre de la famille Bankes de Dorset en Angleterre, il reconstruit le domaine de Kingston Lacy. Il voyagea beaucoup en Orient et en Égypte et créa la plus grande collection privée d'objets égyptiens du monde (il collectionna aussi de l'art espagnol). Son important travail dans le domaine de l'égyptologie fut longtemps oublié. Il était l'ami de Lord Byron et de Sir Charles Barry. Il servit aussi dans la Chambre des communes en tant que représentant de l'université de Cambridge.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né le 11 décembre 1786 de Frances Woodward et Henry Bankes, Member of Parliament de Kingston Lacy et de Corfe Castle, c'était un homme éduqué, quoique parfois espiègle, issu d'une famille aisée, le second d'une fratrie de cinq. Il fut éduqué au Westminster School et continua ses études au Trinity College de Cambridge, où il passa sa licence en 1808 et sa maîtrise en 1811. Son oncle lui légua Stoughton Hall, Flints, et en 1835, il hérita de la demeure de Kingston Lacy, où Bankes vécut longtemps et où il créa sa collection égyptologique.

Lord Byron, étudiant au Trinity College et poète romantique reconnu, fut un ami fidèle de Bankes. Bankes accompagna souvent Byron lors de ses voyages en Europe. Sir Charles Barry, architecte célèbre de l'époque, fut également longtemps un ami de Bankes. Ils se connurent au temple de Ramsès à Abou Simbel en 1819. Bankes respectait énormément le travail de Barry, qui construisit souvent sur sa propriété, dont la demeure de Kingston Lacy, où il remplaça les briques de la façade avec du marbre.

Bankes connut aussi le duc de Wellington pendant ses voyages en Espagne et au Portugal pendant la Guerre d'indépendance espagnole. Le duc l'aida plus tard quand on attaqua Bankes en justice pour son « mode de vie imprudent ». Il supporta Bankes en organisant une cérémonie à Kingston Lacy lors de l'installation de l'une de ses plus grandes découvertes : l'obélisque de Philaé[1].

Bankes s'intéressait à l'exploration et la découverte et avait une passion pour l'Égypte antique et les arts. Épigraphe méticuleux et architecte amateur, il adorait les hiéroglyphes et il maîtrisa l'art de copier de très anciennes inscriptions. Ses journaux, notes, manuscrits et croquis de ses voyages sur le Nil, en Égypte, en Nubie et au Moyen-Orient, quoique jamais publiés, sont d'un grand intérêt historique, étant souvent les seules traces de certaines inscriptions ou monuments.

[modifier] Scandale

Bankes fut forcé de s'exiler à cause de son homosexualité ; on le surprit dans une position compromettante avec un garde de Green Park à Londres. La sodomie était à l'époque considéré comme un crime grave en Angleterre, passible de la peine de mort. Il ne put retourner à Kingston Lacy mais y fit envoyer sa collection pour qu'elle y soit exposée. On suppose qu'il a pu visiter Kingston Lacy une dernière fois avant de décéder le 16 avril 1855.

[modifier] Annexes

[modifier] Notes

  1. il est aujourd'hui visible à Kingston Lacy, aujourd'hui sous l'égide du National Trust

[modifier] Références

  • Anthony Mitchell ; Kingston Lacy Guide ; National Trust. (ISBN 1843590425)
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « William John Bankes ».
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