Walter Schellenberg

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Walter Schellenberg (1910, Sarre, Allemagne - 1952, Lac de Côme, Italie) était responsable de la section contre-espionnage du SD de l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Reconnu pour son intelligence acérée et son ambition, ses actions ont largement profité aux menées nazies.

[modifier] Biographie

Schellenberg en uniforme d'Oberführer pendant la Seconde Guerre Mondiale
Schellenberg en uniforme d'Oberführer pendant la Seconde Guerre Mondiale

Né en Sarre en 1910, il est le plus jeune d'une famille de 7 enfants, dont le père fabrique des pianos. En 1929, il entre à l'Université de Bonn et y étudie la médecine pendant 2 ans avant de bifurquer vers le droit. Il est alors repéré par deux conseillers de Reinhard Heydrich en 1934 et devient membre du Sicherheitsdienst (SD).

Adhérant au nazisme par opportunisme, il sait parler avec brio de musique, de littérature et de peinture, tout en étant un tacticien hors-pair, grand maître en duperie et spécialiste des pièges. Par exemple, le 9 novembre 1939, il enlève deux officiers britanniques à Venlo en territoire hollandais, près de la frontière allemande, et les accuse d'avoir fomenté l'attentat de Munich. Cette accusation servira de prétexte à envahir les Pays-Bas, pourtant déclarés neutres. Il s'attire ainsi les faveurs de Heinrich Himmler, chef de la SS.

Jusqu'en 1944, il est responsable du contre-espionnage et des affaires internationales du SD, et coordonne les activités de ces agents, comme en France où le sinistre Helmut Knochen ne rendait des comptes directement qu'au Brigadeführer Oberg ou bien à Schellenberg.

A partir de 1944, suite à l'incrimination de l'amiral Canaris dans un complot contre Adolf Hitler, il prend alors le contrôle de l’Abwehr.

Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, en conseillant avec Felix Kersten à Himmler d'arrêter Hitler et de prendre lui même le contrôle du Reich, il montrera son absence de scrupule. Il se rend finalement aux Britanniques en juin 1945, avec lesquels il négocie son sort contre des renseignements classés ultra-confidentiels.

En janvier 1946, lors du procès de Nuremberg, il témoigne contre les ex-grands de l'Allemagne nazie. Ernst Kaltenbrunner, entre autres, sera condamné grâce à son témoignage. Pour sa part il est condamné à quatre ans de détention seulement, lors du procès des ministères en 1949. Après deux ans, il est libéré, souffrant de calculs biliaires.

Il meurt en 1952 dans une villa près de lac de Côme en Italie.

Il s'est marié 2 fois et était père de 5 enfants issus de son 1er mariage.