Volonté (philosophie)

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On peut définir la volonté comme un ensemble de tendances gouvernées par un principe rationnel ; en voici deux autres formulations convenables : une faculté de la raison d'exercer un libre choix et une faculté de la raison à déterminer notre action suivant des normes (morales ou non).

Cette définition ne préjuge pas de la nature de la raison : pour certains (les Sceptiques, ou Friedrich Nietzsche par exemple), la raison est une faculté naturelle dont le rôle est de réguler le comportement. Dans cette conception, volonté et raison peuvent être attribuées à tous les animaux. Pour d'autres, au contraire (par exemple Kant, Descartes), la raison est un principe qui transcende les tendances naturelles de l'homme, et qui lui permet de gouverner librement sa volonté à l'encontre de sa nature animale. La définition et les enjeux du concept de volonté dépendent donc de ce que l'on estime être la nature de la raison. De la conception que nous nous en faisons dépendent les concepts de liberté et de responsabilité, qui posent les fondements de la morale.

Sommaire

[modifier] Description de la volonté

Malgré ces importantes différences, on peut chercher à décrire le processus de la volonté indépendamment de toute hypothèse métaphysique. Une telle description, en elle-même, appartient plutôt à la psychologie, mais en tant qu'on la considère dans ses conséquences morales, elle appartient également à l'éthique.

Nous associons couramment volonté et intentionnalité. Pour qu'il y ait acte volontaire, il doit y avoir intention, c’est-à-dire l'élaboration d'une pensée dynamique allant de la construction de l'acte en soi, de la conscience de l'acte et de ses effets (conséquences), et passage à l'acte.

Avoir de la volonté implique de la détermination et de la persistance dans une succession d'actions poursuivant un même objectif, sans ignorer la notion du libre-arbitre.

Mais se pose la question de la nature de cette volonté. Ne peut-elle être associée à une sorte d'entêtement, voire d'obsession ? Quel contrôle réel une personne exerce-t-elle sur les pensées qui se construisent en elles ? Qu'en est-il du libre-arbitre ? La réponse de Descartes est que la raison peut être disciplinée. Néanmoins, le philosophe sait que la raison est bien petite par rapport à la force des émotions qui naissent en soi, créent des pensées, élaborent des déterminations qui ne sont classées dans la volonté qu'une fois l'acte posé. L'attribution a priori de la volonté apparaît illusoire. Elle est identifiée a posteriori.

Ne nous attribuons-nous pas plus de volonté que nous en avons en réalité ? N'attribuons-nous pas plus d'intentionnalité aux autres qu'ils n'en ont en réalité ?

[modifier] Désir et volonté

Le désir est une tendance, un mouvement spontané de l'organisme qui s'accompagne d'une représentation plus ou moins consciente de l'objet convoité. Il s'agit donc d'une disposition physiologique et psychique finalisée. Cette disposition peut être suscitée par les idées que nous formons, par l'imagination, la mémoire ou encore par des croyances morales, religieuses ou rationnelles. Le désir a ainsi une grande diversité d'expressions : lorsque le désir s'installe en nous de manière durable on parle de passion ; mais lorsque cette tendance impulsive est tempérée, maîtrisée, gouvernée, voire inhibée, alors il y a place pour ce que l'on nomme volonté.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Voir aussi