Violeta Barrios de Chamorro

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Violeta Barrios de Chamorro (née le 18 octobre 1929) à Rivas, a été présidente de la République du Nicaragua de 1990 à 1996.

Elle fut la quarante huitième Présidentz du Nicaragua d'avril 1990 à janvier 1997, et la première et à ce jour la seule femme à exercer ces fonctions au Nicaragua. Chamorro fut la seconde femme à être élue de plein droit à la tête du gouvernement en Amérique du Nord (à la suite de Eugenia Charles de la Dominique), et la première d'Amérique Latine.


Elle est la veuve du journaliste Pedro Joaquín Chamorro Cardenal (1924-78) ;

Elue en 1990 sous la bannière de la coalition Unión Nacional Opositora opposée aux Sandinistes, elle fut la première et reste encore aujourd'hui la seule femme à avoir exercé la fonction de présidente au Nicaragua.

[modifier] Jeunesse

Elle est née dans le Sud ouest de la ville de Rivas. En 1952, le mari de Chamorro, Pedro Joaquín Chamorro Cardenal, prit la tête du journal anti-Somoza "La Prensa" et fut régulièrement emprisonné pour son contenu. Chamorro prit la tête du journal après l'assassinat de son mari le 10 janvier 1978.

La Prensa participait à la révolution anti-sandiniste qui avait liquidé le gouvernement de Anastasio Somoza Debayle en 1979, et Chamorro devint un membre par interim de la junte nationale de reconstruction qui remplaça Somoza. En avril 1980, elle démissionna de la junte, en colère après le pouvoir Sandiniste au gouvernement. Pendant les années 1980, Chamorro et La Prensa attaqua vigoureusement la police Sandiniste et le président Daniel Ortega. A leur tour, les Sandinistes accusèrent Chamorro de recevoir de l'argent des États-Unis et de soutenir leur intention de renverser le gouvernement. La Prensa fut gravement censurée par le FSLN pendant la durée de ce pouvoir.

[modifier] Présidence

En 1990, après presque une dizaine d'années de guerrillas Contra et de sanctions économiques, Chamorro devint la candidate présidentielle de la Union d'Opposition Nationale (UNO), une coalition de 14 partis politiques qui luttaient contre les Sandinistes en cette année d'élections. UNO obtint 55 pour cent des votes, et Chamorro infligea une défaite à Ortega lors de ces élections. Bien que l'alliance se rompit juste après les élections, Chamorro apporta la paix dans un pays qui avait été divisé par la guerre pendant plus de 10 années. Le service militaire obligatoire fut supprimé, les militaires furent réduits de 25%, des milliers d'armes fut brûlées, et le nom des militaires furent changés. Elle libéralisa aussi l'économie et renforça les institutions politiques. Chamorro fut sévèrement critiquée par l'opposition sur la gauche pour le libéralisme qu'elle avait introduit.

Chamorro quitta la politique après son terme et vit désormais à Managua.

[modifier] Liens internes