Vingt Ans après

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Vingt ans après

Illustration de Vingt ans après

Auteur Alexandre Dumas et Auguste Maquet
Genre Roman historique
Pays d’origine France
Éditeur Baudry
Date de parution 1845
Précédé par Les Trois Mousquetaires
Suivi par Le Vicomte de Bragelonne

Vingt Ans après est la suite qu'Alexandre Dumas donne à partir de 1845 aux Trois Mousquetaires. Le caractère des personnages principaux y est beaucoup plus développé que dans le premier livre. De nouveaux personnages font leur apparition, comme Raoul, le Vicomte de Bragelonne, le fils d'Athos, ou encore Mordaunt, le fils de Milady.

Sommaire

[modifier] Histoire

L'action se déroule dans le contexte de la Fronde, entre 1648 et 1649. Les quatre héros et amis des Trois Mousquetaires ont vieilli et sont désormais séparés par leurs idées politiques: Athos et Aramis sont du côté des Princes et d'Artagnan réussit à persuader Porthos de se mettre du côté de Mazarin. Mais ils finissent par se rassembler pour venir en aide à Charles Ier d'Angleterre.

Ce livre contient dans ses pages beaucoup d'aventures mais aussi une analyse du schéma politique de l'époque.

[modifier] Premières lignes

Dans une chambre du Palais Cardinal que nous connaissons déjà, près d'une table à coins de vermeil, chargée de papiers et de livres, un homme était assis la tête appuyée dans ses deux mains. Derrière lui était une vaste cheminée, rouge de feu, et dont les tisons enflammés s'écroulaient sur de larges chenets dorés. La lueur de ce foyer éclairait part-derrière le vêtement magnifique de ce rêveur que la lumière d'un candélabre chargé de bougies éclairait par devant. À voir cette simarre rouge et ces riches dentelles, à voir ce front pâle et courbé sur la méditation, à voir la solitude de ce cabinet, le silence des antichambres, le pas mesuré des gardes sur le palier, on eût pu croire que l'ombre du cardinal de Richelieu était encore dans sa chambre. Hélas ! c'était bien en effet seulement l'ombre du grand homme. La France affaiblie, l'autorité du roi méconnue, les grands redevenus forts et turbulents,l'ennemi rentré en deçà des frontières, tout témoignant que Richelieu n'était plus là. Mais ce qui montrait encore mieux que tout cela que la simarre rouge n'étaient point celle du vieux cardinal, c'était cet isolement qui semblait, comme nous l'avons dit, plutôt celui d'un fantôme que celui d'un vivant ; c'était ces corridors vides de courtisans, ces cours pleines de gardes ; c'était le sentiment railleur qui montait de la rue et qui pénétrait à travers les vitres de cette chambre ébranlée par le souffle de toute une ville liguée contre le ministre ; c'étaient enfin des bruits lointains.

[modifier] Voir aussi

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