Vimy

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Vimy
Carte de localisation de Vimy
Pays France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Arras
Canton Vimy (chef-lieu)
Code Insee 62861
Code postal 62580
Maire
Mandat en cours
Lionel Lancry
2008-2014
Intercommunalité Communaupole de Lens-Liévin
Latitude
Longitude
50° 22′ 24″ Nord
         2° 48′ 41″ Est
/ 50.3733333333, 2.81138888889
Altitude 49 m (mini) – 146 m (maxi)
Superficie 11,33 km²
Population sans
doubles comptes
4 675 hab.
(1999)
Densité 412 hab./km²

Vimy est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais. Elle fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin (Communaupole) qui regroupe 36 communes, soit 250.000 habitants.

La mairie de Vimy
La mairie de Vimy

Sommaire

[modifier] Géographie

Vimy est située à équidistance de Lens et d'Arras. Son plateau domine le bassin minier, tandis que la partie basse de la ville est située dans la plaine de la Gohelle, qui s'étend au pied de la crête de Vimy.

[modifier] Histoire

[modifier] Sous l'Ancien Régime

Vimy possédait autrefois le château d'Adam de Vimy datant de 1249, qui s'élevait à l'emplacement de l'actuel hôtel de ville, point culminant de la partie basse de la ville. Celui-ci a notamment été utilisé comme refuge pour accueillir les blessés de la bataille de Lens du 20 août 1648. Vimy et son château furent l'enjeu de plusieurs bataille, comme en 1349, lorsque Vimy fut attaqué par les Anglais, puis entre 1708 et 1712, lors de la guerre de succession d'Espagne. Le château fut détruit en 1833. On découvrit alors des centaines de squelettes dans l'ancienne cour du château. Leur présence fut attribuée à la bataille de Lens et à l'utilisation du château comme hôpital militaire par les troupes de Condé, mais il semblerait plutôt qu'ils proviennent d'une nécropole romaine sur l'emplacement de laquelle fut élevé le château.

[modifier] La bataille de Vimy

Icône de détail Article détaillé : Bataille de la crête de Vimy.

Du 9 au 12 avril 1917, les soldats du corps canadien du général Julian Byng attaquent la crête de Vimy pour la reprendre aux Allemands. Cette bataille est une victoire pour les Canadiens, qui réussissent à prendre la cote 145 et à réaliser tous leurs objectifs, au prix de 3598 morts. Cette victoire, là où les armées britanniques et françaises avaient échoué pendant plus de deux ans, donne aux troupes canadiennes le statut de troupes d'élite, permet au Canada d'avoir une position indépendante lors de la signature du traité de Versailles, et marque l'émergence de la nation canadienne.

[modifier] Séquelles de guerre

Soldats canadiens avançant sous la protection d'un char, 1917
Soldats canadiens avançant sous la protection d'un char, 1917

Une grande partie des mares que l'on voit bien en avion autour de Vimy sont en fait d'anciens trous d'obus, mais ce ne sont pas les seules séquelles de guerre. Le phénomène de remontée naturelle des obus (Cf. effet gel/dégel et dynamique du sol) fait qu'on trouve encore couramment des munitions non explosées dans les champs et les jardins.

Une zone boisée, interdite au public et encore non déminée existe encore sur le secteur canadien du mémorial canadien de Vimy, en partie pâturée par des moutons, avec possibilité de présence d'armes chimiques. 144 chambres souterraines et 30 tunnels ont été identifiés, et 13 effondrements ont eu lieu, rien qu'entre 2002 et 2005, date à laquelle les historiens, malgré les efforts d'une dizaine d'historiens anglais n'avaient pas encore retrouvé les plans de toutes les sapes, tranchées et tunnels du côté allemand.

Suite à un rapport d'expertise du 9 avril 2001 alertant sur l'état préoccupant du stock d'obus chimiques de Vimy (jugé dans un « état de dégradation extrême », en raison du « danger d'une explosion imminente »), 12.500 habitants ont été évacués le 13 avril 2001, pour le transfert sécurisé de 55 tonnes de munitions chimiques réfrigérées, en camions blindés vers le camp de Suippes (Marne). Pour respecter les conventions internationales, les pays n'ont plus de droit de rejeter de munitions anciennes à la mer, ni de les "pétarder" sur la côte (comme cela s'est fait durant des décennies dans l'estuaire de la Somme).
Le projet français Séquoia de construction d'une usine de démantèlement d'armes chimiques a pris beaucoup de retard (on parle de 2008, voire de 2010 pour la fin de construction) et les capacités belges et allemandes suffisent à peine à leurs propres besoins.

Le caractère calcaire des sols de ce secteur a limité les transferts de métaux lourds issus des munitions, mais il existe des poches un peu plus acides, en forêt notamment, et l'observation des billes de plomb des obus shrapnell dans le sol montre qu'elles ont perdu une partie de leur plomb dans l'environnement. Aucune étude écotoxicologique ne semble avoir dans ce secteur porté sur le devenir du plomb et du mercure ou d'autres éléments chimiques faisant partie des séquelles de guerre. Il est possible que localement, les champignons (et, donc, certaines espèces gibier qui s'en nourrissent), ou le bois aient pu bioconcentrer certains de ces toxiques. Il serait par exemple intéressant d'analyser les foies et reins de sangliers, faisans, bécasses, écureuils ou moutons pour évaluer une éventuelle contamination de l'écosystème.

[modifier] Le mémorial canadien

Vue du parc mémorial canadien de Vimy (en 2003, avant les travaux de rénovation)
Vue du parc mémorial canadien de Vimy
(en 2003, avant les travaux de rénovation)

C'est sur le territoire de la commune voisine de Givenchy-en-Gohelle que se trouve le Mémorial de Vimy, le plus important monument canadien aux victimes de la Première Guerre mondiale. Le monument s'élève au sommet de la cote 145 pour laquelle se sont battus les soldats canadiens en avril 1917. Il rend hommage au rôle des Canadiens lors de ce conflit, au moyen de figures de pierre symbolisant les valeurs défendues et les sacrifices faits. Érigée entre 1925 et 1936 sur le site de la bataille de la crête de Vimy, cette œuvre d'art est le fruit du travail d'artistes canadiens. Les deux pylônes, représentant le Canada et la France, culminent 27 mètres au-dessus de la base du monument. En raison de l'altitude du site, la figure le plus élevée - l'allégorie de la paix - domine la plaine de Lens d'environ 110 mètres.

Le terrain d'assise du mémorial ainsi que la centaine d'hectares qui l'entoure ont été donnés au Canada par la France en 1922. Cela en signe de gratitude pour les sacrifices faits par plus de 66 000 Canadiens au cours de la Grande Guerre et notamment pour la victoire remportée par les troupes canadiennes en conquérant la crête de Vimy au cours du mois d'avril 1917.

En s'avançant à l'avant du monument, on peut remarquer une statue de femme voilée, tournée vers l'est, vers l'aube d'un nouveau jour. Elle représente le Canada, une jeune nation, pleurant ses fils tombés au combat. L'arête de Vimy est aujourd'hui boisée, chaque arbre a été planté par un Canadien et symbolise le sacrifice d'un soldat.

Les pierres calcaires choisies par Walter Allward viennent de Croatie. Elles sont montées sur une structure en béton. Les pierres d'origine s'étant abimées avec le temps, des travaux de restauration ont été entrepris en 2005 et se sont achevés en 2007. La reine Elisabeth II a participé à l'inauguration le 7 avril 2007.


[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 2014 Lionel Lancry - Conseiller général
mars 2001 mars 2008 Lionel Lancry UMP Conseiller général
juin 1995 mars 2001 Lionel Lancry RPR Conseiller général
mars 1989 juin 1995 Fernand Tirtaine
mars 1983 mars 1989 Fernand Tirtaine
mars 1977 mars 1983 Fernand Tirtaine
1971 mars 1977 Fernand Tirtaine
1965 1971 Fernand Tirtaine
1959 1965 René Deligne
1959 Pierre Doré
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
935 997 1056 1053 1075 1149 1212 1248 1254
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1230 1281 1228 1444 1525 1541 1602 1705 1925
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2242 2382 2467 1925 2634 2691 2531 2691 2741
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
3009 3272 3316 3621 4581 4675 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Graphique d'évolution de la population 1794-1999

[modifier] Lieux et monuments

Une partie des tranchées de la Première Guerre mondiale a été maintenue. Le monument canadien est visité par de très nombreux touristes britanniques et canadiens.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Claude Guéant, secrétaire général de l'Élysée, est né et a passé toute sa jeunesse à Vimy.

[modifier] Jumelages

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes