Villaines-la-Juhel

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Villaines-la-Juhel
Carte de localisation de Villaines-la-Juhel
Pays France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Arrondissement de Mayenne
Canton Canton de Villaines-la-Juhel
Code Insee 53271
Code postal 53700
Maire
Mandat en cours
Alain Schmitt
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Villaines-la-Juhel
Latitude
Longitude
48° 20′ 43″ Nord
         0° 16′ 43″ Ouest
/ 48.3452777778, -0.278611111111
Altitude 155 m (mini) – 238 m (maxi)
Superficie 28,9 km²
Population sans
doubles comptes
3 179 hab.
(1999)
Densité 110 hab./km²

Villaines-la-Juhel est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire.


Sommaire

[modifier] Géographie

La ville de Villaines-la-Juhel ne s’est pas faite par hasard. Son emplacement sur une voie romaine stratégique lui a permis de se développer pour donner la ville que nous connaissons aujourd’hui. Sa taille lui confère une position de ville de troisième rang à l’échelle départementale, au niveau démographique et administratif. Villaines-la-Juhel est un pôle rural relativement isolé et dépend d’autres divisions administratives.

Villaines-la-Juhel compte 3273 habitants sans les doubles comptes. La commune s’étend sur 29 km² et a une densité moyenne de 110 habitants/km². Elle est la onzième commune et la neuvième agglomération la plus peuplée du département de la Mayenne. Elle se situe dans la partie Nord-Est de la Mayenne, à 56 kilomètres de la Préfecture du département, c’est-à-dire Laval. Sa position, à l’écart des voies principales, des grandes agglomérations, et du réseau ferré fait de Villaines-la-Juhel, un pôle central pour toute cette partie du département.

La ville est proche de la limite orientale de la Mayenne. Son canton est limitrophe du département de la Sarthe, et très proche de la limite avec l’Orne. Elle est au centre d’un triangle constitué au Nord-Est par Pré-en-Pail, à l’Ouest par Mayenne et au Sud-Est par Sillé-le-Guillaume dans la Sarthe. Chacune de ces villes d’importance, à l’échelle de la Mayenne, est séparée de 16 à 28 kilomètres de Villaines-la-Juhel. La commune est éloignée des grandes voies nationales et autoroutières mais les routes départementales partent en étoile pour irriguer le canton. Cela renforce l’idée qu’elle soit un véritable pôle d’attraction sur son canton.

[modifier] Histoire

Armoiries : De sable fretté d'argent, au chef de même, chargé d'un lion issant de gueules, armé, lampassé et couronné d'or.
Armoiries : De sable fretté d'argent, au chef de même, chargé d'un lion issant de gueules, armé, lampassé et couronné d'or.

La voie romaine Jublains-Lisieux passait à proximité de l’agglomération actuelle, ce qui laisse supposer une occupation du site dès cette époque. Au Moyen Âge, le seigneur de Mayenne érige un château sur une butte, non loin du bourg de Saint-Georges, noyau de l’agglomération. Aiglibert, évêque du Mans, donne au monastère de Sainte-Marie la moitié des dîmes de Villaines, Trans, Thorigné, le 9 juillet 692. Ces localités sont aussi confirmées à Saint-Aldric par Louis le Débonnaire en 892 mais sous le nom de Vilhena.

En 1140, Mathilde d'Angleterre donna la terre de Villaines, à Juhel de Mayenne II, en remerciements des services qu'il avait rendus. La seigneurie prit alors son nom. Une forteresse fut construit à cette époque, en ruine depuis la guerre des Anglais et dont subsiste aujourd’hui, les soubassements du donjon.

Villaines-la-Juhel forma d’abord une châtellenie, chef-lieu pour les francs-fiefs d’une des seigneuries du Maine en 1312 et relevant du comté du Maine. La famille de Champagne occupa la terre de Villaines-la-Juhel jusqu’à la Révolution. Les fils de lin et de chanvre utilisés dans les manufactures d'Alençon ou de Mayenne provenaient de Villaines-la-Juhel. Le bourg exportait aussi ses oeufs, son beurre, ses volailles et ses cochons.

Après la 2e guerre mondiale, un député MRP de la Mayenne (1945-1959) , Robert Buron, devenu plusieurs fois ministre, fut conseiller général (1951-1970) et maire de Villaines-la-Juhel (1953-1970). C’est sous son impulsion et relayé par les municipalités successives que la ville prit un nouvel essor. La présence de grandes entreprises témoignent de ce dynamisme même si aujourd’hui, la commune subit la délocalisation de certaines d’entre-elles. La ville s’est dotée d’importantes entreprises industrielles, employant ainsi un grand nombre de salariés.

Cependant, la commune a souffert de la fermeture de plusieurs grandes unités industrielles comme l'usine Seb-Moulinex qui a employé jusqu'à plusieurs centaines de salariés. Cependant, d'autres industries (matériels de bureautique, fabrication de supports multimédia, etc.) ont une activité dynamique et emploient une part importante de la population active locale.


[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008-2013 ALAIN SCHMITT |
2001-2008 Michel CHENON
1995-2008 Alain SCHMITT |
1983-1995 André MORIN
Les données antérieures ne sont pas encore connues.

[modifier] Sport

[modifier] Démographie

La population villainaise a connu une croissance soutenue entre 1962 et 1982 avec un gain de 1000 habitants en 20 ans soit une augmentation de +50%, passant de 2037 à 3081 habitants.

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
2037 2321 2732 3081 3171 3179
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Depuis lors, la croissance s’est ralentie et la commune ne gagne plus d’habitants aujourd’hui. Cependant, sa population est estimée à 3337 habitants en 2006.

[modifier] Lieux et monuments

  • Au lieu-dit Courtœuvre, situé à 2 kilomètres de Villaines-la-Juhel, fut élevé un château-fort datant du XVe siècle comprenant des fossés, des douves, des murailles et des tours avec deux réservoirs à poissons.
  • La Rue du Château, une forteresse fut construite au XIIe siècle sur une butte. Elle est en ruine depuis la guerre des Anglais; subsistent aujourd’hui, les soubassements d’un donjon carré, un ensemble de murs en glacis soigneusement appareillé. Cette élévation n’a probablement pas servi de demeure au seigneur du lieu mais plutôt d’abri pour les populations lors des invasions anglaises de la guerre de Cent Ans. Ainsi, en 1419, Ambroise de Loré est pris par les Anglais, qui s’emparent de la ville en 1420 et qui reviennent en 1446 grâce à la complicité d’un traître, Jean Poisson. Par la suite, un calvaire a été construit sur les ruines du monument.
  • La Tour de l’ancienne église Saint-Georges, église construite pendant la période du Moyen Âge classique (XIIe siècle). Vestige de l’ancienne église paroissiale, dédiée à Saint-Georges et démolie en février 1963, le clocher a été restauré la même année et conserve sa fonction d’appel à la prière avec ses trois cloches. L’édifice présente une disposition de pierres en arêtes de poisson caractéristique de son époque. Les fenêtres de l’ancienne église Saint-Georges ont été transférées dans l’église Saint-Jean de Laval.
  • La Motte de la rue Saint-Nicolas, est un périmètre où aurait été construite une motte castrale.
  • La Vaucelle, lieu-dit au nord-est de l’agglomération, où fut bâtie une maison forte sans doute construite durant le Bas Moyen Âge.
  • La Rue Jules-Doiteau, présence d’une tour médiévale datant du Moyen Âge.
  • La stèle près de l’église Saint-Georges élevée probablement durant l’âge du fer. Cette stèle en grès présentée au milieu d’un parterre devant le clocher de l’ancienne église Saint-Georges est un témoin rare de l’époque gauloise en Mayenne. Elle appartient à une série de monolithes que l’on rencontre dans la partie Nord du département. Sa fonction initiale était sans doute funéraire.
  • Le Château du Grand Coudray. Situé au sud de la commune, sur la route qui relie Villaines-la-Juhel à Trans, c'est une imposante demeure formée d’un corps de logis flanquée de deux pavillons et d'une tour surmontée d’un clocher et de dépendances attenantes. Comprenant une vingtaine de pièces sur quatre niveaux dont une chapelle, elle fut bâtie par la famille Lecureul en 1904 sur l’emplacement d’un ancien château. La propriété fut revendue à la famille Boitière actuel propriétaire suite à la faillite de la famille Lecureul. En 1534, le domaine appartenait à Pierre de La Haie, châtelain de Lassay et descendant de Jean de la Haie, baron de Coulonces. Suite au mariage d’Anne de la Haie avec Brandelis de Champagne en 1642, il devait propriété de la famille de Champagne. René Moulé de la Raitrie l’acheta en 1678. Le château fut vendu comme bien national, le 2e germinal an II pour 20 000 livres, puis démoli et remplacé par l’actuel château.

[modifier] Écoles

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[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Jumelage

Drapeau : Allemagne Bad Liebenzell (Allemagne), voir Bad Liebenzell (de)

[modifier] Sports

[modifier] Hébergement

Gîtes de l'étang des Perles à Averton -OTSI Villaines-la-Juhel

[modifier] Voir aussi

Le Marchand de Couleurs

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes