Vallée du Grésivaudan

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Panoramique de la vallée du Grésivaudan pris depuis le sommet de la station des Sept-Laux. À gauche l'agglomération grenobloise, au centre Le Touvet, à droite la Savoie.
Panoramique de la vallée du Grésivaudan pris depuis le sommet de la station des Sept-Laux. À gauche l'agglomération grenobloise, au centre Le Touvet, à droite la Savoie.
Vallée du Grésivaudan

Vue de la vallée du Grésivaudan depuis le sommet de la Croix de Belledonne, au fond le massif de la Chartreuse.
Latitude
Longitude
45° 19′ Nord
         5° 57′ Est
/ 45.317, 5.95
 
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Massif Chartreuse / Belledonne
Orientation sud-ouest
Longueur 45 km
Type Vallée glaciaire
Cours d'eau / Glacier Isère
Voie d'accès principale A 41, N 90, D 523
Commune(s)
Fait remarquable
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Vallée - géographie physique |  v · d · m 

Le Grésivaudan (ou selon l'ancienne orthographe Graisivaudan) est une vallée des Alpes françaises située en majeure partie en Isère et qui constitue une partie du cours inférieur de l'Isère. L'étymologie du « Grésivaudan » viendrait d'ailleurs de « Isère » et « vallée ».

En pratique, le Grésivaudan désigne la partie de la plaine alluviale de l'Isère comprise entre Grenoble et la confluence de l'Arc. Mais selon certains géologues, géographes, voire certains habitants, le Grésivaudan désigne la plaine alluviale de l'Isère comprise entre Tullins (en aval de Grenoble) et Albertville. On parlera alors de Bas-Grésivaudan (entre Tullins et Grenoble) et de Haut-Grésivaudan (entre Grenoble et Albertville).

Cet article traite du Grésivaudan au sens large du terme (seconde définition).

[modifier] Formation

Vue de la vallée du Grésivaudan depuis le bas de la station de ski des Sept Laux du côté de Pipay.
Vue de la vallée du Grésivaudan depuis le bas de la station de ski des Sept Laux du côté de Pipay.

Le Grésivaudan marque la limite entre préalpes ou Alpes externes, formées en majorité de massifs montagneux calcaires et marno-calcaires (Bauges, Chartreuse, Vercors), et massifs internes alpins constitués en majorité de roches granitiques et métamorphiques (Vanoise, Belledonne).

Le Grésivaudan fait partie du sillon alpin : ensemble de vallées et dépressions au centre des Alpes françaises orientées Sud-Sud-Ouest - Nord-Nord-Est. En général, on inclut le cours inférieur du Drac, le Grésivaudan supérieur, la Combe de Savoie (vallée de l'Arly et cours supérieur de l'Arve), parfois la vallée de Chamonix. Géologiquement, on pourrait également y inclure le cours supérieur du Rhône en Suisse (Valais). Le sillon alpin s'étend donc sur les départements de l'Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie.

Les villes importantes du Grésivaudan sont, du Nord au Sud : Albertville, Montmélian, Pontcharra, l'agglomération grenobloise et Moirans.

Le Grésivaudan est une ancienne vallée glaciaire. Son profil en auge (fond plat et parois escarpées) a été modelé par des phénomènes glaciaires et post-glaciaires.

Voici les étapes du creusement de la vallée lors de la dernière glaciation, celle du Würm :

  • Le glacier de l'Isère s'installe dans la vallée à la faveur d'un refroidissement climatique.
  • Il s'épaissit et s'étend jusqu'au niveau de Tullins, plaqué contre le Vercors par le glacier du Rhône qui s'étale dans le nord de l'Isère et la plaine lyonnaise.
  • Pendant des milliers d'années, il érode par des phénomènes complexes les côtés et le fond de la vallée qui prend un profil en « U ».
  • Dans le même temps, les glaces, gênées dans leur écoulement par la cluse de Voreppe et le glacier du Rhône, s'amassent et surcreusent la vallée jusqu'à atteindre -800 mètres sous le niveau de la mer au niveau de Meylan. Au niveau de Grenoble, il y a alors jusqu'à 1 600 mètres d'épaisseur de glace.
  • Lors du dernier réchauffement climatique il y a 10 000 ans, le glacier de l'Isère se retire petit à petit en laissant une vaste dépression devant lui qui se remplit d'eau jusqu'à former un immense lac du même type que les grands lacs italiens (lac Majeur, Lac de Côme, lac de Lugano, etc).
  • La vallée de l'Isère est entièrement occupée par un lac de Tullins jusqu'à Albertville et dont le niveau est légèrement inférieur à l'altitude de la vallée actuelle.
  • Les montagnes étant dénudées de glaciers et de végétations, les torrents érodent et charient d'énormes quantités de matériaux qui viennent sédimenter dans le lac de l'Isère.
  • Une fois le lac comblé, la vallée acquiert son visage actuel : un fond plat qui correspond à l'ancienne surface du lac bordé par des parois abruptes et des falaises.

[modifier] Histoire

Entre massif de Belledonne et Chartreuse, le Grésivaudan offre un cadre grandiose : Louis XII l'avait surnommé « le plus beau jardin de France ».

La vallée du Grésivaudan a été le berceau de l'hydro-électricité (la Houille blanche) : on trouve à Lancey (Commune de Villard-Bonnot) les vestiges des premières hautes chutes construites par Aristide Bergès en 1869. L’hydraulique industrielle et l’hydro-électricité ont été les moteurs essentiels de l'industrialisation précoce de la vallée (scieries, papeteries, aluminium, etc).

Permettant de circuler au cœur des Alpes, le Grésivaudan est un important axe de communication. Aussi, la vallée connaît une circulation très dense : autoroutes A41, A43, A48 et A49, routes nationales et départementales, voies ferrées vers la Maurienne et l'Italie.

La vallée profite aujourd'hui de son cadre magnifique et abrite des zones d'activités orientées innovation et haute technologie, Inovallée (ex-ZIRST) à Meylan et Montbonnot, pôle d'activité microélectronique à Crolles (STMicroelectronics) et Bernin (Soitec), etc.

[modifier] Lien externe

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