Tzompantli

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Représentation d'un tzompantli dans le codex Durán
Représentation d'un tzompantli dans le codex Durán

Le tzompantli est une structure que l'on retrouve dans nombre de civilisations mésoaméricaines. L'étymologie du mot est nahuatl : tzom- , c'est-à-dire le crâne, et -pantli, le mur. Il s'agit d'une plate-forme sur laquelle on exhibait les têtes des victimes sacrifiées. Entre des rangées de pieux étaient fixées des perches sur lesquels on enfilait par les tempes les crânes des victimes. Il en existait une autre version, plus fréquente chez les Mayas, où les crânes étaient enfilés sur des perches verticales. On en trouve des représentations dans divers codex du XVIe siècle, notamment une version miniature sur la célèbre première page du Codex Mendoza, qui représente sans doute symboliquement le tzomptantli du centre cérémoniel de Tenochtitlan. Bernardino de Sahagún nous en donne un exemple curieux, accompagné d'une image dans le manuscrit : lors de la conquête de Tenochtitlan par les Espagnols, les Aztèques, ayant capturé des soldats espagnols et des chevaux, les sacrifient et « [...] lorsqu'ils ont été immolés, alors ils ont enfilé sur des baguettes les têtes des Espagnols ; ils y ont piqué aussi les têtes des chevaux. En bas ils les ont placées, et les têtes des Espagnols ils les ont mises plus haut. » (Codex de Florence, livre XII, chapitre XXXV)

Le même mot désigne un monument en pierre dont les côtés sont couverts de rangées de crânes sculptés en bas-relief. Le plus connu est celui de Chichen Itza.