Troubles au Tibet en 1989

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En janvier 1989 au Tibet, quelques jours après un discours historique critiquant la politique chinoise et affirmant sa loyauté envers le 14e Dalaï Lama, le 10e panchen-lama décéda d'une crise cardiaque à Shigatse, à l'age de 50 ans[1]. Les Tibétains disent qu'il a été empoisonné[2].

Hu Jintao avait été nommé Secrétaire de la Région autonome du Tibet et arriva à Lhassa en janvier 1989. Deux mois après sa nomination, et contre l'avis de Zhao Ziyang, Hu Jintao fit transférer au Tibet une dizaine de millier de militaires chinois[3]. A partir du 5 mars des manifestations se déroulent à Lhassa.[4] Selon Tang Daxian, ancien journaliste chinois vivant aujourd'hui à Paris, les forces de sécurité ont tué plus de 450 Tibétains à Lhassa en 1989. The Observer rapporte que ce chiffre est basé sur les documents et vidéos fournis par Tang Daxian[5]. Selon Tang Daxian, la police de Lhassa a reçu des ordres de leur commandant à Pékin, Li Lianxiu, de provoquer un incident[6]. Tang Daxian affirme aussi que plusieurs milliers de Tibétains furent blessés, et emprisonnés.[4] Dans son article "Events in Lhasa, March 2nd-10th 1989, Tang Daxian, London, TIN, June 15, 1990", il affirme que les autorités chinoises ont envoyé des agents et des policiers chinois déguisés en moine pour mettre en scène des émeutes, après quoi la police s'engagea dans une sanglante répression.[7]

Le 7 mars Hu Jintao déclara la Loi martiale au Tibet. Selon Thomas Laird, au cours des 18 mois qui suivirent, tous les dissidents furent éliminés ; d'après lui, il se serait agi de la part de Hu Jintao d'un geste calculé pour être désigné en 2003 président de la République populaire de Chine[3].

[modifier] Notes et références

  1. The Panchen Lama passes on
  2. Peking's poison fails to touch Tibetan hearts
  3. ab Une histoire du Tibet : Conversations avec le Dalaï Lama, de Thomas Laird, Dalaï-Lama, Christophe Mercier, Plon, 2007, ISBN 2259198910
  4. ab Tibet, Proving Truth From Facts
  5. Vers une répression sanglante au Tibet?
  6. Chinese Said to Kill 450 Tibetans in 1989
  7. Chinese Regime Implicated in Staging Violence in Lhasa

[modifier] Voir aussi