Région autonome du Tibet

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Xizang (Région autonome du Tibet)
Carte indiquant la localisation du Xizang (en rouge) à l'intérieur de la Chine
Carte indiquant la localisation du Xizang (en rouge) à l'intérieur de la Chine
Administration
Pays Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Noms Tibétain : བོད་རང་སྐྱོང་ལྗོངས་
Wylie : Bod-rang-skyong-ljongs
Chinois : 西藏自治区
Pinyin : Xīzàng Zìzhìqū
Français : Région autonome du Tibet
Abréviation 藏 (zàng)
Statut politique Région autonome
Capitale Lhassa
Géographie
Superficie 1 228 400 km² (2e)
Démographie
Population (2004) 2 740 000 hab. (31e)
Densité 2,23 hab./km² (31e)
Nationalités Tibétains (92,8%)
Hans (6,1%)
Hui (0,3%)
Monba (0,3%)
Autres (0,2%)
Économie
PIB (2004) 21 150  (31e)
PIB/hab. 7 719 ¥ (25e)

La Région autonome du Tibet (tibétain : བོད་རང་སྐྱོང་ལྗོངས་; Wylie : Bod-rang-skyong-ljongs ; en caractères simples : 西藏自治区 ; en caractères traditionnels : 西藏自治區 ; en pinyin : Xīzàng Zìzhìqū), ou le Xizang (sinogrammes : 西藏 ; en pinyin : Xīzàng), est l'une des cinq régions autonomes de la République populaire de Chine située au sud-ouest, dont la capitale est Lhassa. Il contient approximativement le Ü-Tsang et la moitié ouest du Kham, deux des trois provinces avec l'Amdo du Tibet historique. Ses bords coïncident à peu près avec la région qui était indépendante de facto entre les deux guerres mondiales, et qui fut administrée par le gouvernement tibétain de 1918 à 1959[1],[2].

Sommaire

[modifier] Histoire du Xizang

Voir l'article Histoire du Tibet pour plus de détails.

[modifier] Version officielle chinoise

Selon l'histoire officielle de la République populaire de Chine, le Tibet a été annexé par la Chine dès le XIIe siècle, sous la dynastie Yuan, remplaçant le contrôle mongol sur son empire englobant Chine et Tibet[réf. nécessaire]. Seule la période coloniale britannique du début du XXe siècle lui a donné une relative indépendance temporaire vis à vis de Pékin. Les Tibétains seraient donc depuis le retour du gouvernement chinois en 1949 sous le contrôle politique du gouvernement régional autonome du Tibet, avec un ascendant de Pékin[réf. nécessaire].

[modifier] Version du gouvernement tibétain

Le Tibet a été conquis par les Mongols en 1250 juste après la mort de Gengis Khan, à l'époque de prince Godan, une époque où les Mongols n'avaient pas encore conquis la Chine[3]. Kubilai Khan, s'est converti au Bouddhisme sous l'influence de Drogön Chögyal Phagpa alors qu'il était empereur mongol, et avant qu'il ne conquiert la Chine et ne devienne empereur de Chine, instituant la dynastie Yuan‎. En échange, Kubilai Khan donna la reconnaissance de la pleine souveraineté sur "les 3 provinces du Tibet : U-Tsang, Dhotoe et Dhome" à Drogön Chögyal Phagpa qui fut nommé vice-roi du Tibet[4]. Kubilai Khan n'a pas régné sur le Tibet, mais a interagit avec les dignitaires bouddhistes Sakyapa qui développèrent ainsi leur rôle politique.

L'indépendance du Tibet fut pleinement rétablie après la chute de l'empire mongole en 1368, sous le règne du Phagmodru-pa au Tibet[3]. La dynastie Qing des Mandchous développa une relation de protectorat avec le Tibet. Après la chute des Mandchous en 1911, l'indépendance du Tibet fut proclamé par le 13e Dalaï Lama, Thubten Gyatso, en 1913. L'indépendance du Tibet fut reconnue de façon mutuelle par la Mongolie cette même année. Une indépendance de facto du Tibet fut aussi reconnue par les plénipotentiaires britanniques et chinois lors de la convention de Simla en 1914.

[modifier] Restriction et autorisation du lamaïsme

Les photos du 14e Dalaï Lama, depuis son exil pour l'Inde en 1959 sont interdites sous peine de prison, mais pas celles du 10e Panchen-lama. Le Bouddhisme tibétain (bouddhisme tantrique), et plus particulièrement l'école Gelugpa dont il est moine, a été sévèrement contrôlé. Le gouvernement central accuse régulièrement le 14e Dalaï Lama de séparatisme, alors qu'il demande depuis plus de 20 ans une autonomie réelle pour l'ensemble du Tibet dans une volonté d'entente et de réconciliation à construire avec la Chine. Cette école du bouddhisme tibétain ainsi que les différents Dalaï-lama sont toutefois cités dans les expositions comme celles que l'on peut parfois voir dans la lamasserie et temple de Yonghe de Pékin, ou dans les livres d'histoire en Chine. La pratique des autres écoles du bouddhisme tibétain ou du Bön[5] sont autorisées, comme dans toute la République populaire de Chine.

Il faut cependant remarquer que le 11e Panchen Lama, 2e autorité de la hiérarchie du bouddhisme tibétain, de l'école Gelugpa et historiquement proche des Dalaï Lama[réf. nécessaire], est en résidence surveillée depuis 1995. Les autres écoles du bouddhisme tibétain ne sont pas épargnées, on déplore chez les Nyingmapa, la plus ancienne des écoles bouddhiste du Tibet, la destruction en 2001 de l’institut bouddhiste de Serthar fondé par Khenpo Jigme Phuntsok mis en résidence surveillée et disparu dans des circonstances suspectes. La plupart des grands maîtres du Bouddhisme tibétain ont été contraints de s'exiler, comme l'ont illustré la fuite de Rigdzin Namkha Gyatso Rinpoché en 1998 et celle du 17e Karmapa, Orgyen Trinley Dorje. Choekyi Gyaltsen, le 10e Panchen-lama a quant à lui préférer rester sur place. L'école Bön a aussi subit de graves troubles, comme la destruction de ses lieux de culte et aussi les blessures de son chef spirituel, Lopön Tenzin Namdak, lors de son exil en 1959.

[modifier] Villes principales

Les villes y sont très peu peuplées, la population agricole étant importante dans cette province. Le recensement chinois du 1er novembre 2000 donne les populations urbaines pour les villes de Lhassa et Xigazê et les populations urbaines de leurs districts pour les autres villes.

source : city population.de

Population urbaine des villes de la province du Xizang au 1/11/2000

Ville Population urbaine 1/7/1990 Population urbaine 1/11/2000
Lhasa (Lhassa), (Lasa) 91 968 171 719
Xigazê (Shigatse) 30 206 46 060
District de Nêdong : (ville Zedang) (Zêtang) 16 700 32 584
District de Qamdo (Chamdo) 18 877 30 484
District de Nagchu (Nagqu) 13 299 24 364
District de Nyingchi : (ville Bayi) (Bayizhen) 14 346 21 293
District de Lhünzê (Longzi) 0 14 552
District de Gonggar 2 939 12 592

[modifier] Notes et références

  1. TIBET, TIBET, A PERSONAL HISTORY OF A LOST LAND By Patrick French French argues, for the Tibetans to base their claim on roughly the area of the current TAR, whose borders generally coincide with those of the de facto independent state between the two world wars.
  2. "Histoire du Tibet" de Laurent Deshayes (citation ?)
  3. ab Une histoire du Tibet : Conversations avec le Dalaï Lama, de Thomas Laird, Dalaï-Lama, Christophe Mercier, Plon, 2007, ISBN 2259198910
  4. BRIEF HISTORY OF TIBET
  5. pratiqué par 10 % de la population selon les autorités chinoises[réf. nécessaire]

[modifier] Voir aussi

Tibet

[modifier] Liens externes