Thomas Hunt Morgan

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Thomas Hunt Morgan

Thomas Hunt Morgan (25 septembre 18664 décembre, 1945) était un généticien américain. Il étudia la zoologie et les variations phénotypiques chez la mouche du vinaigre Drosophile. Ses contributions à la génétique sont majeures et il reçoit le Prix Nobel de médecine en 1933 pour avoir démontré que les chromosomes sont les supports physiques de l'information génétique. Son travail contribua à l'adoption de la drosophile par les scientifiques comme l'un des principaux organismes modèle en génétique (voir par exemple http://flybase.net/). Il est également lauréat de la médaille Darwin en 1924 et de la médaille Copley en 1939.

[modifier] Biographie

Morgan né à Lexington (Kentucky) aux USA de Charlton Hunt Morgan et Ellen Key Howard, une nièce du général confédéré John Hunt Morgan. Il reçoit son bacchalauréat de l'Université du Kentucky en 1886, où il obtient son Master deux ans plus tard. Il obtient son Doctorat (PhD) à l'Université Johns Hopkins en 1891. En suivant l'exemple de William E. Castle, il commence à étudier à l'Université de Colombia l'embryogenèse de Drosophile, la mouche du vinaigre, et s'intéresse à l'hérédité. Les théories du moine Gregor Mendel sur la génétique des pois avaient été récemment redécouvertes au début du siècle et Morgan souhaitait tester ces théories chez l'animal. Il poursuit son travail sans succès pendant deux ans avant de remarquer fortuitement un mâle mutant aux yeux blancs parmi les individus sauvages aux yeux rouge-brique. Il note que la descendance d'un croisement de ce mâle aux yeux blancs avec une femelle aux yeux rouges, suggérant que le caractère "yeux blancs" est récessif par rapport au caractère yeux rouges. Morgan nomme "white" le gène gouvernant ces caractères, inaugurant ainsi une tradition des généticiens de la drosophile qui consiste à nommer les gènes d'après le phénotype de leurs allèles mutants. Morgan remarque également que parmi les descendants d'un croisement de femelles mutantes aux yeux blancs avec des mâles sauvages aux yeux rouges, seuls les mâles présentent des yeux blancs. À partir de ce résultat, il conclue que (i) des traits phénotypiques sont liés au sexe (ii) le trait "couleur de l'œil" est probablement porté par le chromosome sexuel (iii) que d'autres gènes sont probablement portés par d'autres chromosomes. Morgan et ses étudiants analysent les caractères de milliers de drosophiles et étudient leur transmission. En se basant sur la recombinaison chromosomique, il construit avec Alfred Sturtevant les premières cartes de localisation des gènes sur les chromosomes, les cartes génétiques. Morgan termine sa carrière à l'Institut de Technologie de Californie (CalTech) et meurt à Pasadena (Californie).

Il laisse derrière lui un testament considérable en génétique. Certains de ses étudiants recevront après lui le prix nobel, dont George W. Beadle, Edward B. Lewis et Hermann J. Muller. Le prix nobel Eric Kandel a écrit de Morgan, "Beaucoup des découvertes de Darwin sur l'évolution des espèces animales donnèrent d'abord une cohérence en tant que science descriptive à la biologie du XIXe siècle. Les découvertes de Morgan sur les gènes et leur localisation chromosomique contribuèrent à transformer la biologie en une science expérimentale.". L'unité de fréquence de recombinaison utilisée en cartographie génétique a été baptisée en son honneur le centiMorgan.

[modifier] Liens externes

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