Projet:The Beatles/Brouillon

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[modifier] Innovations techniques

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Aux côtés de George Martin et des Beatles, un tout jeune ingénieur du son fait ses débuts : Geoff Emerick. Pour eux, un autre membre du personnel technique d'EMI, Ken Townsend, invente le moyen de ne plus avoir à doubler sa propre voix, l'Automatic double tracking.

I'm Only Sleeping est réputée pour contenir le premier solo de guitare inversé (joué par George Harrison) — ou tout simplement, en compagnie de Rain enregistrée quelques jours plus tôt, la première bande musicale jouée à l’envers — de l’histoire du rock. Paul McCartney raconte comment l'effet fut découvert. Ils étaient en train d'enregistrer le solo de guitare de George lorsque le technicien chargé du magnétophone mit la bande à l'envers. « Ça jouait à l'envers, "bordel qu'est-ce qui se passe?". Cet effet! Personne n'avait alors entendu de choses à l'envers. On a dit "mon dieu, c'est fantastique, on peut faire ça pour de bon?". Alors George Martin, béni soit-il, étant favorable à ce genre d'idée et plutôt aventureux pour une "grande personne raisonnable" a répondu "oui, je crois que c'est possible". Alors on l'a fait et c'est ce jour-là que nous avons découvert la guitare à l'envers. C'était un beau solo en fait. Ca sonne comme quelque chose qu'on ne pourrait pas jouer. »[1]

Tomorrow Never Knows (« Demain ne sait jamais », encore un accident de langage signé Ringo Starr[2]), premier morceau enregistré mais dernier titre de Revolver, est un cas particulier : joué sur un seul accord (le do), incluant des boucles sonores préparées par Paul, des bandes mises à l'envers, accélérées, mixées en direct avec plusieurs magnétophones en série actionnés par autant d'ingénieurs du son — une dizaine — envoyant les boucles à la demande vers la table de mixage, il ouvre l'ère du rock psychédélique et peut aussi être considéré comme le titre précurseur du techno. Les prouesses de George Martin et des ingénieurs du son des studios EMI — à commencer par Geoff Emerick — vont jusqu'à répondre aux demandes de John Lennon, désirant que sa voix évoque celle du Dalaï-Lama chantant du haut d'une montagne. Ils élaborent cet effet en faisant passer la voix de John dans le haut-parleur tournant d'un orgue Hammond, le « Leslie speaker ». Celui-ci tourne sur lui-même pour donner au son de l'orgue un effet tournoyant, et il donne à la voix de John l'air de surgir de l'au-delà[3].

« De tous les morceaux des Beatles, c'est celui qui ne pourrait pas être reproduit : il serait impossible de remixer aujourd'hui la bande exactement comme on l'a fait à l'époque ; le « happening » des bandes en boucle, quand elles apparaissent puis disparaissent très vite dans les fluctuations du niveau sonore sur la table de mixage, tout cela était improvisé. » dit encore George Martin[4].