Théâtre-Libre
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Le Théâtre-Libre est un mouvement théâtral né dans une salle du 10e arrondissement de Paris et initié par André Antoine en 1887 afin de rénover le spectacle par une mise en scène réaliste, par l'interprétation de jeunes écrivains naturalistes français (Émile Zola) ou étrangers (Ibsen, Strindberg).
Les programmes et affiches étaient réalisés par des artistes tels que Ibels, Vuillard, Signac, Willette, Toulouse-Lautrec, de facture réaliste, souvent féroces, qui témoignaient de l'atmosphère du Théâtre-Libre, et de l'esprit de liberté du répertoire et du jeu.
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[modifier] Naturalisme théâtral
Le naturalisme qui était alors au premier plan de l'actualité littéraire, restait exclu des scènes officielles. André Antoine comprit tout le parti que le théâtre pouvait tirer des théories d'Émile Zola. Le Théâtre-Libre serait donc la scène ouverte à l'opposition dramatique, ouverte à tous les refusés de la Comédie-Française et du Théâtre de l'Odéon[1]. Le Théâtre-Libre se présenta d'abord comme un laboratoire expérimental pour initiés, puis comme un théâtre de provocation, puis, après une période de difficulté qui l'obligea à quitter Paris près de trois ans, il devint le lieu de rendez-vous des snobs.
[modifier] Découverte de nouveaux talents
En 1897, le Théâtre-Libre se ré-installa dans la salle des Menus- Plaisirs ( ancien nom de la salle du Théâtre-Libre), la propriétaire des murs ayant enfin offert des conditions acceptables à André Antoine . Mais comme le directeur du théâtre, en période de difficulté (1894), avait cédé à l'un de ses comédiens, Antoine Larochelle , le nom Théâtre-Libre, il dut rouvrir ses portes sous un autre nom . Ce sera le Théâtre Antoine où l'activité du Théâtre-Libre se poursuivit avec des auteurs comme Courteline, Tolstoï, Balzac[2].Mais aussi Giovanni Verga , Ivan Tourgueniev. Et les œuvres inédites d' écrivains célèbres : les frères Goncourt, Paul Claudel, Villiers de L'Isle Adam. Dans ses premières années d'activité, le Théâtre-Libre aura présenté un nombre incalculable d'œuvres inédites et de jeunes auteurs dramatiques.Bien plus que la Comédie Française et le Théâtre de l'Odéon réunis.On peut citer encore : Jules Lemaître, Jules Renard ,Anatole France, et Marie Lenéru (presqu'aveugle, atteinte de surdité dès l'âge de quinze ans) , qui produisit son Journal et un essai sur |Saint-Just . Parmi les acteurs : Lucien Guitry[3]
