Tartonne

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Tartonne
Carte de localisation de Tartonne
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Arrondissement de Digne-les-Bains
Canton Canton de Barrême
Code Insee 04214
Code postal 04330
Maire
Mandat en cours
François Serron
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Moyen Verdon
Latitude
Longitude
44° 04′ 15″ Nord
         6° 23′ 20″ Est
/ 44.0708333333, 6.38888888889
Altitude 879 m (mini) – 2 285 m (Sommet du Cheval Blanc) (maxi)
Superficie 44,88 km²
Population sans
doubles comptes
131 hab.
(1 999)
Densité 2 hab./km²

Tartonne est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Tartonnais.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Étymologie

Le nom de la localité (Tortona en 1199, Tartona en 1200), serait formé sur la racine préceltique *Tortona, d’origine et de sens inconnus[1]. Charles Rostaing, dans son Essai sur la toponymie de la Provence (1950), avance une autre explication.

Selon une autre hypothèse, Tartonne signifie Les pierres de la foudre.[réf. nécessaire]

[modifier] Site et situation ; climat

Le village de Tartonne se situe en fond de vallée, à 945 m d’altitude[2], ce qui influence énormément le climat ; les différences de températures dans la même journée sont très importantes : en 2004, l'amplitude moyenne des températures était de 27°C.

Le paysage est marquée par la robine de couleur noire, une roche volcanique qui est très fragile à l'air, mais qui est très solide en sous-sol.

[modifier] Habitat

L’habitat est très dispersé, et l'on peut distinguer cinq groupes de hameaux très éloignés (jusqu’à 10 km) les uns des autres :

  • Le Petit Défend (850m)
  • Plan de Chaude : hameau principal (975 m)
  • Maladrech (950 m)
  • Le Viable, Les Thourons, Les Laugiers (1075-1200m)
  • Les Sauzeries Hautes et Basses : (800-1050 m)
  • La Pène ou La Peine : (1100m)

Cet éloignement s'explique par la pauvreté du terroir, et la difficulté de construire : les fortes dénivellations, la présence de nombreux cours d'eau et l'instabilité du terrain font que plus de 85 % du territoire de la commune est inconstructible.

[modifier] Économie

[modifier] Histoire

Les premières traces d’occupation datent de l'époque gallo-romaine à l'emplacement actuel du hameau du Petit Défend.

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au XIIIe siècle[2]. Le village de La Peine ou La Pène lui est rattaché au XVe siècle. Il était constitué de batiments civils et d'un monastère abandonné avant la Révolution. La seule trace de cette occupation religieuse est l’oratoire à Saint-Gervais qui a été installé à l'entrée du hameau, à l'endroit ou les villageois avaient installé la croix de bois de la chapelle du monastère, après son démantèlement. Ce monastère et les bâtiments civils ont appartenu à la famille du célèbre philosophe dignois Gassendi. reliant Digne-les-Bains à Saint-André-les-Alpes}}, et qu'une source d'eau salée a été trouvée, permettant aux habitants de ne pas payer la gabelle. Le village vit principalement de l'agriculture (cultures maraîchères[réf. nécessaire], ovins) et de la récolte du sel.

Durant tout le Moyen Âge, le village est rasé plusieurs fois. Plus tard, la création du modeste château de Maladrech (1642), situé à proximité de la route menant vers Digne, permet au village de se défendre. Tartonne n’est pas épargnée par les guerres de religion (avec un pillage en 1574[2]) : la population passe d'environ 500 à 200 habitants.

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[3].

Au XIXe siècle, le percement de la clue de la Peine permet le passage de convois plus importants, et raccourcit le trajet (30 km au lieu de 55 km). Cette route est abandonnée dans la seconde moitié du XXe siècle avec l'arrivée de l’automobile et la création de routes départementales[réf. nécessaire].

Tartonne est occupée durant la Seconde Guerre mondiale par les troupes italiennes dès 1940. L'environnement, de nombreux parachutages d'armes et l'instauration du STO (qui conduit beaucoup de jeunes à venir dans les environs) permettent aux résistants de mener des actions d'envergure contre l'armée allemande, qui occupe la région dès 1942. En représailles, de nombreuses maisons sont incendiées et le château de Maladrech, qui servait de cache, détruit.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs[4]
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 Guénolé Vallon PCF
mars 2008 François Serra

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1851 1962 1968 1975 1982 1990 1999
394[2] 85 104 98 101 113 131
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Notre-Dame d'Entraigues (clocher du XIIe siècle, nef du XIIIe) ; classée monument historique.
  • Château de Maladrech (1642) ; Maladrech signifie mauvais lieu.
  • Clue de la Peine
  • Chapelle au Plan-de-Chaude, au Thouron

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles de Wikipédia

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes. Notice 1187, p 57
  2. abcd Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
  3. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
  4. Site de la préfecture des AHP