Symphonie n° 7 de Mahler

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La Symphonie n° 7 en si mineur de Gustav Mahler, parfois surnommée Chant de nuit, est la septième symphonie qu’il a composée, de 1904 à 1905. Elle constitue le point le plus avancé du modernisme de Mahler. Il s’agit de la symphonie du compositeur la plus tardivement enregistrée en studio, en 1953, et est considérée comme la moins populaire de ses symphonies.

Elle comporte cinq mouvements :

  1. Langsam (Adagio) — Allegro risoluto, ma non troppo
  2. Nachtmusik. Allegro moderato
  3. Scherzo. Schattenhaft
  4. Nachtmusik. Andante amoroso
  5. Rondo-Finale. Tempo I (Allegro ordinario)

Sommaire

[modifier] Fiche technique

  • Titre : Symphonie nº 7 en si mineur
    • Surnom : « Chant de nuit »
  • Composition : 1904 (les deux nocturnes) et 1905 (pour les trois autres mouvements)
  • Durée : 1 heure 20-25 minutes
  • Création : Septembre 1908 à Prague
  • Publication : Lauterbach & Kühn, 1910

[modifier] Orchestration

Effectif orchestral : 5 flûtes, 4 hautbois, 5 clarinettes, 4 bassons; 5 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba, 1 tenorhorn (saxhorn baryton); timbales, percussions, cloches, cloches de troupeau, glockenspiel; guitare, mandoline; harpe, les cordes

[modifier] Histoire

[modifier] Composition

La difficulté à cerner l’unité entre les différents mouvements de la Septième est peut-être dûe au fait que les deux Nachtmusiken aient été composés avant les trois autres mouvements. Alors que Mahler travaillait encore sur sa Sixième Symphonie, il esquissa les deux nocturnes. Il s’agissait de la première fois où il travaillait simultanément sur deux œuvres. Il ne trouva qu’un an plus tard l’inspiration pour les trois autres mouvements, qu’il écrivit en seulement quatre semaines.

[modifier] Création et réception

L’accueil de la Septième fut très respectueux, mais peu enthousiaste. Mahler n’est plus accusé de manque de création dans ses œuvres, mais le public est étonné d’entendre autant de banalités d’origine populaire dans une œuvre aussi sérieuse.

[modifier] Analyse

[modifier] Scherzo

Le premier mouvement est un Scherzo noté « Langsam. Allegro risoluto, ma non troppo ». Il est de forme sonate. L’introduction crée un climat mystérieux, grâce à ses accords et son rythme. Le solo du Tenorhorn (baryton en si bémol) ne fait qu’augmenter ce trouble. Après la lenteur de la première partie suit une seconde partie allegro

[modifier] Nachtmusik I

Le deuxième mouvement est la première Nachtmusik, notée « Allegro moderato – Molto moderato ». Il est difficile de considérer ce mouvement comme une musique de nuit à cause de la présence du caractère militaire. Mahler a affirmé avoir composé ce mouvement après avoir entrevu une patrouille évoluant dans un « clair-obscur fantastique ».

[modifier] Scherzo

Le troisième mouvement, comme le premier, est un Scherzo ; il est noté « Schattenhaft. Fliessend aber nicht schnell » (« Fantomatique. Fluide, mais pas rapide »). L’atmosphère fantomatique (schattenhaft) est réussie dès le début grâce à un déplacement de l’accentuation des rythmes. Alors que les timbales jouent sur le troisième temps (faible), les contrebasses jouent doux sur le premier temps (fort).

[modifier] Nachtmusik II

Le quatrième mouvement est la deuxième Nachtmusik, notée « Andante amoroso. Mit Aufschwung » « Avec élan »). Il est caractérisé par la force présence de la harpe, de la guitare et aussi de la mandoline.

[modifier] Rondo-Finale

Le cinquième et dernier mouvement est titré Rondo-Finale et noté « Allegro ordinario ».

[modifier] Discographie

Il existe actuellement soixante-dix-sept versions référencées de la Septième Symphonie de 1950 à 2005.

Cette discographie sélective donne quelques enregistrements dirigés par de grands chefs mahlériens :


D’une durée de 100 minutes, l’enregistrement de Klemperer - disciple et légataire de Mahler - est de loin le plus long jamais réalisé, la durée moyenne générale étant d'environ 74 minutes. Si le chef allemand semble excessivement lent dans les 2{{e} et 4e mouvements, il atteint dans le premier des sommets d'expressivité et de puissance, transformant notamment la longue et monumentale coda en une véritable orgie sonore et cataclysmique dans l’esprit des mouvements initiaux et finaux de la Sixième, qu’il n’aimait pas.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Henry-Louis de La Grange, « Septième Symphonie en mi mineur (1904–1905) », Gustav Mahler. Chronique d’une vie, tome II L’Âge d’or de Vienne (1900–1907) (1973), édition française, Fayard, Paris, 1983 (ISBN 2-213-01281-4), pp. 1181–1213

[modifier] Liens externes

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