Mandoline

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Sommaire

Mandoline napolitaine.
Mandoline napolitaine.
Mandoline Gibson de 1921, modèle A4.
Mandoline Gibson de 1921, modèle A4.

La mandoline est un Instrument de musique à cordes pincées originaire d'Italie. C'est un petit luth à manche court répandu tout autant dans la musique classique que populaire ou traditionnelle, notamment dans les pays méditérranéens, mais c'est la chanson napolitaine qui lui a donné ses lettres de noblesse.


[modifier] Lutherie

Longue de 70 à 75 cm, la mandoline comporte une caisse de résonance bombée en lamellé-collé, une table d'harmonie avec une grande ouïe centrale ovale, un manche court, étroit et muni de frettes, se terminant par un chevillier qui sert à accrocher les cordes.

On distingue deux grands types de mandoline :

  • la mandoline milanaise ou mandurina, à six cordes doubles — le plus souvent en boyau, jouées avec les doigts, ou en acier, jouées avec un plectre — accordées à l'unisson comme suit : sol2, si2, mi3, la3, ré4, sol4. L'instrument actuel s'accorde toutefois souvent comme la guitare. Elle dérive directement des instruments appelés quintern par Sebastian Virdung dans son Musica getutscht (1511) et pandurina par Michael Praetorius dans son Syntagma musicum (1619). Sa caisse de résonance est en forme d'amande, son dos bombé est composé de côtes en bois dur, et sa table d'harmonie comporte une ouïe circulaire.
  • la mandoline napolitaine ou mandolina est apparue dès le XVe siècle, comme l'attestent quelques documents iconographiques. La première source écrite mentionnant cet instrument, due à Francesco Redi, date de 1685. D'après Richard Campbell, il existerait encore 3 exemplaires de mandoline napolitaine, datant respectivement de 1609, 1655 et 1660.

Actuellement la mandoline la plus répandue, sa caisse adopte la forme d'une larme, et son dos est également bombé, comme celui du luth. Elle s'éloigne cependant de ce dernier, notamment par sa table d'harmonie percée d'une ouïe ovale — à côté de laquelle est incrustée une plaque d'écaille ou de bois dur évitant ainsi à l'instrument d'être endommagé par les coups de plectre — et par son dos encore plus bombé. Elle est munie de quatre cordes doubles en acier accordées en quintes (comme le violon) : soit sol, ré, la et mi (G D A E), du grave vers l'aigu.

À partir du XVIIIe siècle, les mandolines forment une famille d'instruments comportant, de l'aigu vers le grave :

  • la soprano,
  • l'alto (accordé do, sol, ré, la du grave vers l'aigu),
  • le ténor (mandole, accordé une octave au-dessous de la soprano),
  • la basse ou le mandoloncelle (accordé comme un violoncelle, à l'octave grave de l'alto) ainsi que le mandolone (contrebasse, également appelée archimandola), souvent muni de 7 ou 8 cordes doubles — sauf la chanterelle, simple — accordées fa (ou sol), la, ré, sol, si, mi, la.

Pour les anglo-saxons, la mandole (mandola) correspond à notre alto (C G D A). L'instrument accordé une octave au-dessous de la mandoline (G D A E) est généralement nommé, en toute logique, octave mandolin, mais aussi parfois octave mandola, ce qui prête à confusion ! Mandoloncelle se traduit par mandocello. La mandobass ne possède que quatre cordes accordées en quartes (E A D G). Rien ne la distingue donc fondamentalement d'une basse acoustique, si ce n'est qu'elle est généralement jouée debout, à la manière d'une contrebasse.

Par ailleurs, d'autres types, plus régionaux, de mandoline se sont développés :

  • la mandoline génoise dérive directement de la mandoline milanaise dont elle ne se distingue que par son manche plus étroit et par ses cordes simples, au nombre de 5 ou 6;
  • la mandoline florentine au corps plus petit mais au manche plus long que la mandoline napolitaine, peut comporter soit 5 doubles cordes (ré, sol, do, mi, la, du grave vers l'aigu), soit 4 cordes simples (accord actuel, comme le violon).

D'autres types de mandolines sont apparues au fil du temps, telles :

  • la mandoline bluegrass, qui, à part ses quatre doubles cordes, n’a plus grand-chose en commun avec la mandoline baroque, grâce au travail qu’effectua Orville Gibson dès 1898. La nouvelle mandoline présente un dos légèrement arqué (plus du tout bombé), une table d’harmonie également arquée à la forme différente (forme de poire puis asymétrique), des ouïes en forme de f remplaçant la rosace, un manche un peu plus long, un chevalet réglable, etc.
  • le banjoline, dans lequel la caisse de résonance en bois fait place à celle d'un banjo, c'est-à-dire munie d'une peau tendue.
  • la mandoline irlandaise, qui adopte presque toutes les caractéristiques de la mandoline napolitaine sauf en ce qui concerne son fond, plat, son manche, un peu plus large, et sa taille (un peu plus grande) ; les deux luthiers les plus connus sont le Dublinois Joe Foley, et Stephan Sobell, installé en Angleterre.
  • la bandolim brésilienne se reconnaît à sa table d'harmonie pratiquement circulaire, percée d'une rosace. Son fond est plat.

Par ailleurs, un certain nombre d'instruments hybrides ont vu le jour :

  • la mandoline sicilienne à 5 voire 6 chœurs (10 voire 12 cordes); la mandoline à quatre chœurs de trois cordes est typiquement utilisée du début à la fin du XIXe siècle pour l'accompagnement d'œuvres vocales.
  • la mandoline électrique (pas de caisse de résonance mais des micros).
  • plusieurs luthiers contemporains fabriquent des mandolines dont le corps adopte des formes de plus en plus éloignées de celle des mandolines baroques ou irlandaises. On peut noter les créations d'André Sakellaridès, luthier à Marseille, qui a créé une famille de mandolines modernes, à fond plat, asymétriques.

Enfin, elle a été adopté au début du XXe siècle dans la musique arabo-andalouse algérienne, pour l'interprétation de la nouba, sous le nom de snitra. La mandole algérienne qui en est dérivée a elle un long manche et une caisse plate.

[modifier] Jeu

Tenu entre le pouce et l'index (ou l'index plus le majeur), le plectre — souvent appelé "médiator" en France — est l'objet avec lequel on pince les cordes de la mandoline en jouant des tremolos typiques. Il a été fabriqué dans différentes matières au cours des siècles : os, plume, ivoire, écaille... Sa forme évolue avec la matière utilisée pour les cordes ainsi que les modifications de la forme de l'instrument :

  • En musique baroque, la "plume" (corbeau ou autruche) est utilisée avec les cordes en boyau dont les graves sont filées d'un brin de soie.
  • Le plectre de forme ovoïde, en tortue ou en ivoire est utilisée dès l'apparition des cordes métalliques (on utilisait alors des cordes de clavecin parfois vrillées pour les graves).
  • Le plectre en os ou en ivoire, plus rigide, est utilisé pour la mandoline sicilienne puis pour la mandoline napolitaine ; c'est alors que sa forme devient moins allongée et l'extrémité moins pointue.

De nos jours, fait en matière synthétique, il adopte deux formes principales (forme de larme, et triangle équilatéral dont les 3 pointes sont très légèrement arrondies) et deux ou trois qualités (souple, medium, dur) en fonction des desiderata du mandoliniste. Enfin, certains plectres comportent, en leur centre, une partie légèrement concave munie de minuscules picots arrondis destinés à empêcher le pouce de glisser en cas de sudation excessive.

[modifier] Le répertoire

Les premiers exemples de pièces musicales pour mandoline connus remontent aux environs de 1700 ; disposés en tablature (et non comme une partition), écrits pour la mandoline milanaise, ils sont dus à Francesco Contini (Sonate al mandolino solo) et Filippo Sauli (un manuscrit entier, conservé dans une bibliothèque tchèque). D'après Richard Campbell, Fétis prétendit par ailleurs qu'un certain Johann Strohbach aurait composé des concertos pour mandoline avant 1700. Ensuite, bon nombre de compositeurs — surtout des Italiens — composèrent des pièces pour mandoline dans le courant du XVIIIe siècle.

Les premières méthodes datent respectivement de 1768 (Méthode pour apprendre à jouer de la mandoline sans maître de Pierre ou Pietro Denis), 1770 (Fouchetti, qui publia à Paris sa Méthode pour apprendre facilement à jouer de la mandoline à 4 et à 6 cordes) et 1772 (Michel Corrette) pour la France, et 1805 (Anweisung, die Mandoline von selbst zu erlernen, publiée à Leipzig par Bortolazzi) pour l'Allemagne ; deux autres méthodes, en anglais et en français, furent publiées avant 1805. Si ces méthodes ont été rédigées, à deux exceptions, par des Italiens, aucune méthode de mandoline n'a été retrouvée en Italie avant le début du XIXe siècle.

Le répertoire instrumental original — sans tenir compte des nombreuses transcriptions et autres arrangements — pour mandoline ne se distingue ni en quantité ni en qualité, car il ne contient aucune réelle grande œuvre due à un compositeur de tout premier plan.

En effet, à part 6 pages intéressantes, à savoir les deux incontournables concertos de Vivaldi (pour une mandoline, cordes & basse continue en ut majeur, RV 425 ; pour 2 mandolines, cordes & basse continue, en sol majeur, RV 532) et 4 petites pièces de Beethoven datant de 1796 (Sonatine WoO 43a ; Adagio ma non troppo WoO 43b ; Sonatine WoO 44a ; Andante con Variazioni WoO 44b), la mandoline a été ignorée de tous les grands compositeurs.

Elle est très vite devenue un instrument populaire car sa facilité de jeu l'emportait sur le luth, de même que son coût.

La mandoline fut introduite dans l’orchestre symphonique au début du XXe siècle siècle par Mahler (7e et 8e Symphonies), Schoenberg (Variations op. 31), Stravinski (Agon), etc.

La mandoline a également fait son apparition à l'opéra dès le début du XVIIIe siècle, dans La conquista delle Spagne di Scipione Africano il giovane (1707) de Bononcini, puis dans plusieurs autres œuvres lyriques (de Naumann, Arne, Grétry, Mozart,…), et dans un oratorio de Haendel en 1748.

Il a ensuite fallu attendre la fin du XIXe siècle pour que l’opéra s’intéresse à nouveau à la mandoline, grâce à Verdi (Otello, 1887 et Falstaff, 1893), Pfitzner (Palestrina, 1912-15), Henze (König Hirsch, 1956), etc. Des compositeurs comme Schoenberg, Petrassi et Manoury ont aussi utilisé la mandoline en musique de chambre.


Compositeurs du XVIIIe siècle :

  • Emanuele Barbella (1718-1777)
  • Ludwig van Beethoven (1770-1827)
  • Leonhard von Call (1767-1815)
  • Prospero Cauciello (?-?)
  • Domenico Caudioso (?-?)
  • Abbate Rainieri Capponi (?-?)
  • Carlo Cecere (1706-1761)
  • Francesco Contini (?-?)
  • Pierre Denis (c 1720-c 1780)
  • Signor Fargere (?-?)
  • Giovanni Battista Gervasio (1725-1785)
  • Giuseppe Giuliano (?-?)
  • Johann Hoffmann (?-c 1815)
  • Gabriele Leone (1732-1770)
  • Pietro Leone (1725-1790)
  • Antoine Riggieri (?-?)
  • Valentin Roeser (c 1735-c 1782)
  • Filippo Sauli (?-?)
  • Christoforo Signorelli (1731-1815)
  • Signor Verdone (?-?)
  • Antonio Vivaldi (1678-1741)
  • Vito Ugolino (?-?)

Compositeurs du XIXe siècle :

  • Raffaele Calace (1863-1934), le mandoliniste le plus connu de l'histoire, il a écrit près de 200 œuvres pour mandoline, dont trois concertos
  • Johann Nepomuk Hummel (1778-1837)
  • Carlo Munier (1859-1911)
  • Serguei I. Taneiev (1856-1915)

Compositeurs des XXeXXIe siècle :

De très nombreux compositeurs des XXe et XXIe siècles ont composé pour la mandoline, souvent sur commande d’un interprète ou d’un orchestre de mandolines. C’est le cas de la plupart des compositeurs suivants :

  • Laurent Raynaud (1968)
  • Robert Allworth (1943) à qui l’on doit près de 60 œuvres
  • Hermann Ambrosius (1897-1983)
  • Eduardo Angulo (1954)
  • Eric Austin Phillips (1947)
  • Willy Ayton (1948)
  • Lawrence Bartlett (1933)
  • Herbert Baumann (1925)
  • Betty Beath (1932)
  • Phillip Beazley (1956)
  • Vincent Beer-Demander (1982)
  • Siegfried Behrend (1934-1990)
  • Kirsty Beilharz (1971)
  • Michel Bosc (1963)
  • Jim ten Boske (1946)
  • Vincent Bouchot (1966)
  • Colin Brumby (1933)
  • Cédric Buisson (1977)
  • Bruce Cale (1939)
  • Edwin Carr (1926-2003)
  • Ann Carr-Boyd (1938)
  • Roland Chadwick (1957)
  • Michel Claudio (1961)
  • Brendan Colbert (1956)
  • John Colborne-Veel (1945)
  • Julian Dawes (1942)
  • Claude Engel (1948)
  • Dietrich Erdmann (1917)
  • Helmut Fackler (1940)
  • Laurent Fantauzzi (1872-1941)
  • Ulrich Fauth (1940)
  • Craig P. First (1960)
  • Hans Gal (1890-1987)
  • Neill Gladd (1955)
  • Eric Gross (1926) à qui l’on doit aussi environ 60 œuvres
  • Lutz-Werner Hesse (1955)
  • Matthew Hindson (1968)
  • Dulcie Holland (1913-2000)
  • May Howlett (1931)
  • James Humberstone (1974)
  • Mike Irik (1953)
  • Brian Israel (1951-1986)
  • Longin Jakubowski (1922-1986)
  • Mischa Käser (1959)
  • Don Kay (1933)
  • Raimo Kangro (1949-2001)
  • Heinrich Konietzny (1910-1983)
  • Josef Kost (1954)
  • Roland Leistner-Mayer (1945)
  • Sven Libaek (1938)
  • Robert Lombardo (1932)
  • Claudio Mandonico (1957)
  • Luperce Miranda (1904-1977)
  • Jiro Nakano (1902-2000)
  • Dimitri Nicolau (1946-2008)
  • Matthew Orlovich (1970)
  • Sébastien Paci (1974)
  • John Peterson (1957)
  • Graham Powning (1949)
  • Silvio Ranieri (1882-1956)
  • Benoît Rossie (1964)
  • Daniel Ruyneman (1886-1963)
  • Ian Shanahan (1962)
  • Larry Sitsky (1934)
  • Michael Smetanin (1958)
  • Paul Stanhope (1969)
  • Jane Stanley (1976)
  • Antonius Streichardt (1936)
  • Vlado Sunko (1954)
  • Caroline Szeto (1956)
  • Alex de Valera (1949)
  • Nicholas Vines (1976)
  • Marga Wilden-Hüsgen (1942)
  • Stephen Yates (1957)
  • Friedrich Zehm (1923)

[modifier] Les mandolinistes

[modifier] Musique classique

Voir la liste des mandolinistes classiques.

[modifier] Musique traditionnelle / du monde

Bluegrass :

  • Butch Baldassari
  • Sam Bush
  • Martino Coppo
  • John Duffey
  • Dewey Farmer
  • Dave Ferguson
  • Jimmy Gaudreau
  • David Grisman
  • Gene Johnson
  • Steve Kaufman
  • Mick Larie
  • Doyle Lawson
  • Mike Marshall
  • Wendy Miller
  • Robbie McCoury
  • Jesse McReynolds
  • Bill Monroe
  • Tim O'Brien
  • Bobby Osborne
  • Larry Rice
  • Mike Seeger
  • Christian Séguret
  • Hershel Sizemore
  • Ricky Skaggs
  • Andy Statman
  • Chris Thile
  • Jack Tottle
  • Frank Wakefield
  • Dean Webb
  • Buck White
  • Roland White
  • Paul Williams
Enfant jouant de la mandoline de Guglielmo Plüschow, 1907.
Enfant jouant de la mandoline
de Guglielmo Plüschow, 1907.

Musique algérienne :

  • Marcel Lebrati dit cheikh Sassi
  • Abdelkrim Mehamsadji
  • Mustapha Bahar dit Cheikh Hassar
  • Anis Mehamsadji
  • Lotfi Lahlou

Musique brésilienne :

Musique indienne :

  • U Srinivas

Musique irlandaise :

  • Pádraig Carroll
  • Brian McGrath
  • Simon Mayor
  • Mick Moloney
  • Charles O'Connor
  • Brendan O'Regan
  • Brian O’Shea
  • Bob Schmidt (au sein du groupe Flogging Molly)


Musique marocaine :

  • My Chérif Lemrani -groupe Lemchaheb-
  • Chfira -groupe larssad -
  • Molay alhassan -groupe larssad -
  • Abd elmajid mochfik -groupe Essiham -
  • Molay hachem -groupe Manar -

Musique vénézuélienne :

  • Ricardo Sandoval
  • Cristobal Soto

[modifier] Jazz

  • Jethro Burns
  • Ted Eschliman
  • David Grisman
  • Pat McClintock
  • Jamie Masefield
  • Andy Statman
  • Don Stiernberg
  • John Abercrombie

[modifier] Blues / Rock

De nombreux musiciens jouent par ailleurs de la mandoline occasionnellement sur certains morceaux.

[modifier] Bibliographie

  • Wölki, K., Die Geschichte der Mandoline, Berlin, 1939, rev. 2/1974
  • Tyler, J. & Sparks, P., The Early Mandolin, Oxford University Press, 1992, 0-19-816302-9
  • Sparks, P., The Classical mandolin, Oxford University Press, 1995, ISBN 0-19-816295-2
  • Sparks, Paul, An introduction to the eighteenth Century Repertoire of the Neapolitan Mandoline, Plucked String, 1999, ISBN 0-9614120-5-4
  • Ranieri, Silvio, La Mandoline, Encyclopédie de la musique et dictionnaire de conservatoire, Delagrave, cop.1925.
  • Troughton, John, The Mandolin Manual "The art, craft and science of the Mandolin and Mandola", The Crowood Press, 2002, ISBN 1-86126-4969-8
commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Mandoline.

Mémoire Universitaire non publié :

  • Buisson, Cédric, L'Estudiantina de Roanne Contribution à l'étude des orchestres à plectre, mémoire de maîtrise, 2003.
  • Zernecke, Ariane, Die Mandoline in der DDR - eine Bestandsaufahme, 2002. (Lien pdf)