Surprise d'octobre

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Surprise d'Octobre fait référence à un prétendu complot en rapport avec la libération des 66 otages américains détenus à l'ambassade de Téhéran. La prise d'otages a en effet duré du 4 novembre 1979 au 20 janvier 1981, l'ensemble des otages ayant été libéré douze minutes après l'adresse inaugurale du tout juste élu président Ronald Reagan. Aussi, des "théoriciens du complot" affirment que Ronald Reagan s'est arrangé pour faire en sorte que les otages ne soient pas libérés avant son élection, afin de ne pas créer une "surprise d'octobre" qui aurait profité à son concurrent et président sortant, Jimmy Carter (qui doit sa défaite électorale en grande partie à cette affaire des otages).

Selon cette théorie, des représentants de Reagan auraient conspiré avec la République Islamique d'Iran pour retarder la libération des 66 otages jusqu'après les élections. En échange, les Américains fourniraient des armes à l'Iran et débloqueraient les fonds financiers gelés par le gouvernement américain. Ceux qui soutiennent une telle théorie affirment que des Républicains de l'entourage de Reagan, ayant des connexions avec la CIA, parmi lesquels George H.W. Bush (un temps directeur de la CIA) affirment que ces derniers ont négocié avec le régime hostile de Khomeiny afin de retarder la libération des otages. Après plus de douze ans d'enquêtes journalistiques, et l'explosion du scandale Iran-Contra, les deux chambres du Congrès ont effectué des enquêtes à ce sujet, sans découvrir trace d'une telle négociation.

Néanmoins, en 2001, l'ancien banquier Ernest Backes, qui travaillait chez Clearstream, affirmait dans Révélation$, un livre écrit par le journaliste Denis Robert, qu'il avait été en charge du transfert de sept millions de dollars de la Chase Manhattan Bank à la Citibank le 16 janvier 1980, transfert qui aurait servi à payer la libération des otages. Il a donné des copies de ce fichier à l'Assemblée nationale.

[modifier] Voir aussi

Autres langues