Sulayman ben al-Hakam

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sulayman
calife de Cordoue
vie : 958-1016
règne : 1009-1010 et 1013-1018


Omeyyades de Cordoue
Émirat de Cordoue
Califat de Cordoue
Histoire d'al-Andalus

“Al-Musta'în bi-llah” Sulayman ben al-Hakam ben Sulayman Ben El Nasser[1] ou Sulayman. Né en 958, il a été calife omeyyade de Cordoue de 1009 à 1010 puis de 1013 à 1016. Il est mort en 1016.

Sommaire

[modifier] Biographie

Muhammad II avait été porté au pouvoir dans un coup d'état mené par la famille omeyyade (1009). Ce coup d'état avait été provoqué par la nomination par Hichām II al-Mu'ayyad de son vizir `Abd ar-Rahmân Sanjûl (Abderramán Sanchuelo) fils d'Almanzor comme successeur. Sanchuelo fut tué et Muhammad II qui prit le pouvoir autant que Hagib (vizir) et future héritier du trône. Peu de temps après sa prise du pouvoir il jette Hichām II al-Mu'ayyad en prison et le fait passer pour mort, prenant ainsi le titre de calife.

Des partisans de Sanchuelo ont alors soulevé les troupes berbères qui avait été engagées auparavant par Almanzor. Sulayman avec l'appui du Compte de castille Sanche bat les troupes de Muhammad à la bataille de Kantisch (5 novembre 1009) (près de Tolède) [2]. Sulayman prend alors Cordoue, mais préfère s'installer à Madinat al-Zahra, car il reste méfiant vis-àvis des cordouans. Il s'autoproclame calife et prend le titre de “Al-Musta'în bi-llah”. Muhammad doit se réfugie à Tolède dont le wali est son fils Al-Wahid.

Muhammad réssit après à rallier les provinces de Murcie et de Valence et obtient l'aide du compte de Barcelone Raymond Borrell et du compte d'Urgel Ermengaud. Sulayman part de Cordoue avec uniquement ses troupes africaine et un petit contingent de Mérida à la rencontre des troupes coalisées . Une bataille s'engagea alors au champ appelé Akat-al-Bakar (la colline des Boeufs) vers août 1010[3], où dans un premiers temps, les berbères prennent l'avantage en enfonçant l'armée adverse , mais Muhammed réussit à rassembler ses troupes et avec l'aide des calatans, il prend l'avantage. Sulayman bat alors en retraite et se replie vers Cordoue, où il ne peut se maintenir longtemps, il se réfugie alors à Algesiras, où il est plus en sureté. Muhammad fait alors son entrée à Cordoue sous les acclamations du peuple.


Précédé par Sulayman ben al-Hakam Suivi par
Muhammad II
Omeyyades de Cordoue
(1009-1010)
Muhammad II

Le départ de ses alliés catalans laisse Muhammad affaibli à Cordoue et une révolte des soldats esclaves berbères et esclavons destitua et tua ce dernier. Les insurgés remettent le faible Hichâm sur le trône (1010).

En 1013, Sulayman envisage de reconquérir Cordoue avec l'aide des berbères. Hichâm est déchu et tué. Néanmoins Sulayman n'a pas pu reconstituer le califat dans son intégralité. Les Zirides ont formé une dynastie indépendante à Grenade. En 1016 il est à son tour démis et tué. C'est un membre de la famille hammudite, `Alī ben Hammud al-Nāsir, qui lui succéda de 1016 à 1018.


Précédé par Sulayman ben al-Hakam Suivi par
Hichām II al-Mu'ayyad
Omeyyades de Cordoue
(1013-1016)
`Alī ben Hammud al-Nāsir
(Hammudite)

Un omeyyade, `Abd ar-Rahmān IV, reviendra au pouvoir en 1018.

[modifier] Notes

  1. arabe : al-mustaʿīn bi-llāh sulaymān ben al-ḥakam, “المستعين بالله” سليمان بن الحكم
  2. Ibn Hayyan
  3. Ibn Hayyan

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes