Stella Dallas (film, 1937)

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Stella Dallas
Titre original Stella Dallas
Réalisation King Vidor
Acteur(s) Barbara Stanwyck
John Boles
Scénario Sarah Y. Mason
Victor Heerman
Musique Alfred Newman
Costumes Omar Kiam
Photographie Rudolph Maté
Montage Sherman Todd
Producteur(s) Samuel Goldwyn
Production The Samuel Goldwyn Company
Distribution United Artists
Durée 106 minutes (1 h 46)
Sortie États-Unis États-Unis 6 août 1937
Langue originale Anglais
Pays d'origine États-Unis États-Unis

Stella Dallas est un film américain réalisé par King Vidor et sorti en 1937.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Stella est une jeune femme issue de la classe ouvrière. Elle a l’ambition d’épouser Stephen Dallas, un homme issu d’une autre classe, montant ainsi dans la « haute ». Elle n’y arrivera pas, ou si mal, et Stephen sera de plus en plus distant vis-à-vis de Stella. Le ménage finit par sombrer, et Stella se retrouve seule avec sa fille Laurel, pour laquelle elle se bat afin de lui assurer un avenir meilleur. Seule Laurel, élevée tantôt chez sa mère, tantôt chez son père, parviendra à réaliser le rêve de sa mère, au prix du sacrifice affectif de cette dernière.

[modifier] Commentaire

L’approche la plus évidente consiste à voir dans Stella Dallas un questionnement sur l’ascension sociale. En effet, Stella, d’origine modeste, va changer de classe sociale le temps d’un mariage. Elle déchantera vite, sans doute parce qu’elle veut rester elle-même dans un milieu où elle ne peut l’être. Le film présente l’échec de cette adaptation à cette classe sociale : pour elle, cela semble impossible, mais pour sa fille, l’espoir subsiste. Laurel a le sang nécessaire : son père fait partie de la classe convoitée.

Outre un aspect social assurément conservateur, Stella Dallas se caractérise par deux rôles principaux féminins, la mère Dallas et sa fille. Le film a donc été l’objet de nombreux articles sur ce thème, dont un de Linda Williams, suggérant que « la simple existence […] d’un regard féminin en tant que trait central du récit mérite un examen attentif ».

[modifier] Fiche technique

  • Titre : Stella Dallas
  • Titre original : Stella Dallas
  • Réalisation : King Vidor
  • Scénario : Sarah Y. Mason, Victor Heerman, Harry Wagstaff Gribble et Gertrude Purcell, adapté du roman Stella Dallas de l'Olive Higgins Prouty
  • Dialogues : Joe Bigelow
  • Photographie : Rudolph Maté
  • Montage : Sherman Todd
  • Musique : Alfred Newman
  • Direction artistique : Richard Day
  • Costumes : Omar Kiam
  • Production : Samuel Goldwyn et Merritt Hulburd pour United Artists
  • Pays d'origine : États-Unis
  • Format : Noir & blanc - 35 mm - Son : Mono (Western Electric Mirrophonic Recording)
  • Genre : mélodrame, mélodrame féminin, mélodrame maternel
  • Durée : 106 minutes (1h46)
  • Date de sortie : 6 août 1937 (USA)

[modifier] Distribution

[modifier] Autour du film

[modifier] Récompenses

  • Nominé au Oscar en 1938 Best Actress in a Leading Role (Barbara Stanwyck) et Best Actress in a Supporting Role (Anne Shirley)

[modifier] Bibliographie

[modifier] Autobiographie

[modifier] Analyse féministe

  • (en) Stanley Cavell, Contesting Tears. The Hollywood Melodrama of the Unknown Women, The University Of Chicago Press, Chicago, 1996.
  • (en) Mary Ann Doane, The Desire to Desire. The Woman’s film of the 1940s, Macmillan Press, Londres, 1988.
  • (en) Patricia Erens (edited by), Issues In Feminist Film Criticism, Indiana University Press, 1990.
  • (en) Janet Maslin, "Shed a Tear for Stella, Still Noble but Senseless", The New York Times, February 11, 1990.
  • (fr) Laura Mulvey, “Visual Pleasure and Narrative Cinema”, Screen, 16:3, Autumn 1975, traduction partielle in Ginette Vincendeau et Bérénice Reynaud, « Vingt ans de théories féministes sur le cinéma », Cinémaction, numéro 57, 1993
  • (en) E. Ann Kaplan, "The Case Of The Missing Mother. Maternal Issues in Vidor’s Stella Dallas.", in Patricia Erens, Issues In Feminist Film Criticism, Indiana University Press, 1990.
  • (fr) Linda Williams, « Autre chose qu’une mère. Stella Dallas et le mélodrame maternel. », in Noel Burch, Revoir Hollywood. La nouvelle critique anglo-américaine, Paris, Nathan Université, 1993

[modifier] Voir aussi

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