Sotteville-lès-Rouen

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Sotteville-lès-Rouen
Carte de localisation de Sotteville-lès-Rouen
Pays France France
Région Haute-Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Canton Sotteville-lès-Rouen-Est
Sotteville-lès-Rouen-Ouest
Code Insee 76681
Code postal 76300
Maire
Mandat en cours
Pierre Bourguignon
2001-2008
Intercommunalité Agglomération de Rouen
Latitude
Longitude
49° 24′ 33″ Nord
         1° 05′ 24″ Est
/ 49.4091666667, 1.09
Altitude 3 m (mini) – 48 m (maxi)
Superficie 7,44 km²
Population sans
doubles comptes
30 124 hab.
(2008)
Densité 3 972 hab./km²

Sotteville-lès-Rouen, plus couramment appelée Sotteville est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.

Sommaire

[modifier] Géographie

La ville est située en bordure de la Seine, sur la rive sud et touche à Rouen.

[modifier] Histoire

  • Époque romaine : Le site de Sotteville est sur le passage de la voie romaine reliant Rotomagus (Rouen) à Lutécia (Paris) par Uggade (Caudebec-lès-Elbeuf) et Mediolanum (Évreux). Des vestiges romains ont été découverts dans le quartier de Quatre-Mares.
  • C'est dans le quartier de l'église Notre-Dame de l'Assomption que la ville à pris naissance.
  • 1662 : Le Père Nicolas Barré et Françoise Duval ouvrent une école gratuite pour les filles de familles pauvres.
  • Entre 1760 et 1790 : Les registres paroissiaux notent 3554 naissances - 2674 décès - et 855 mariages. Les hommes se marient en moyenne à 27 ans et les femmes à 26. L'espérance de vie à la naissance est de 30 ans.
  • L'industrie fait son apparition à Sotteville en 1804 avec la fondation des établissements Bertel, point départ du développement du textile. En 1843, c'est l'arrivée du chemin de fer qui va donner à Sotteville sa raison de vivre : la première grande ligne mise en service en France est la "Paris-Rouen" (il faut 3h30 pour faire le trajet), et elle concentre à Sotteville des installations d'entretien, de réparation et de construction ferroviaire (l'atelier de Quatre-Mares et l'atelier Buddicom du nom de la locomotive [1] construite à Sotteville et qui figure d'ailleurs dans l'ancien blason de la ville [2]), et plus tard de triage.
  • La ville s'étend peu à peu. Le centre ville (de l'époque !) se constitue avec la construction de la Mairie (inaugurée le 9 mai 1841) juste à côté de l'église Notre Dame de l'Assomption et le marché qui s' installe devant.
  • Seconde Guerre mondiale : Du 4 septembre 1939 au 30 août 1944, 38 bombardements (qui visaient les cibles stratégiques de la gare de triage) viennent perturber le trafic ferroviaire et semer la mort et la désolation dans la ville. Celui de la nuit du 18 au 19 avril 1944 est le plus terrible. En une nuit, la ville est dévastée et le centre ville a quasiment disparu. Sotteville est libérée le 31 août 1944. Le bilan est lourd : 722 morts, un tiers de la ville détruit et un tiers endommagé.
  • Après-guerre, la reconstruction de la ville est confiée à l'architecte-urbaniste Marcel Lods. Il crée la Zone Verte (aujourd'hui appelé "Espace Marcel Lods") à l'emplacement de l'ancien Hôtel de ville. En piteux état à la fin de la guerre, le château des Marettes est démoli pour laisser place à l'actuel Hôtel de ville. Le propriétaire du château, Monsieur Petit, avait cédé une partie de ses terres pour la construction du centre hospitalier du Bois Petit. Le reste du domaine des Marettes deviendra la (nouvelle) place de l'Hôtel de Ville (place du Marché), et le Bois de la Garenne, infime partie conservée de l'immense domaine boisé des Marettes. La reconstruction a tout simplement déplacé le centre ville du quartier N.D. de l'Assomption vers la nouvelle place de l'Hôtel de Ville. Elle a aussi permis une restructuration complète de la ville. En 1960, le marché s'installe sur la nouvelle place de l'Hôtel de Ville. Point final de la reconstruction, la Mairie est inaugurée en 1971.
  • La Zone Industrielle est créée en 1961 entre la gare de triage et la Seine. En 1966, l'île du Jonquay (anciennement île aux Cerises) à été rattachée à la rive gauche pour étendre la zone industrielle. En se prolongeant sur la commune de Saint-Étienne-du-Rouvray, c'est la plus grande zone d'activités économiques de l'agglomération de Rouen.
  • Dans les années 1990, avec l'arrivée du métro, tous les axes qu'il emprunte sont rénovés et recomposés, avec notamment la création de la station "Hôtel de Ville" sur le quatrième côté de la place.
  • Dans les années 2000, la modernisation de la ville se poursuit avec la construction de la bibliothèque municipale, la mise en lumière des monuments...

[modifier] Origines

L'origine du nom Sotteville pourrait être due à Henri IV qui, en arrivant pour la première fois dans la ville aurait lancé « Oh quelle sotte ville ! ». Une autre explication, plus probable, serait une déformation de « sous la ville », liée à la proximité de Rouen, ceci d'après le terme de subtus villam. En effet, comment penser qu'Henri IV serait aussi allé à "Sotteville-sous-le-Val" ? "Sotteville-sur-Mer" ? toujours en s'exclamant « Quelle sotte ville ! ».

L'origine du nom Sotteville-lès-Rouen est encore aujourd'hui incertaine. Sotteville signifierait "sous la ville" -du latin substus villam- d'après les recherches menées par René Duchemin. L’étymologie latine situerait Sotteville comme étant inférieure à Rotomagus (Rouen), "lès-Rouen" signifiant "près de".

Mais, selon Beaurepaire, Sotteville viendrait de Soti Villa, la ville de Soti, un homme du Nord qui aurait donné son nom à la ville. Lequel, progressivement, se transforma en Sotteville.

Quoiqu'il en soit, c'est le long de la Seine que la ville s'est d'abord développée dans l'ancien quartier de l'église Notre-Dame de l'Assomption et les actuelles rue Pierre Corneille, rue de Paris, rue Denis Papin, rue Francisco Ferrer, rue Littré, rue Dolet et rue d'Eauplet.

Une population agglomérée vivait là dès la plus haute antiquité. Des vestiges romains en témoignent : des sépultures, des objets domestiques, des bijoux, des poteries, des pièces de monnaie et médailles -tous d'époque romaine- ont été découverts dans le quartier de Quatre-Mares, lors des travaux entrepris pour la construction du chemin de fer en 1842-43. La présence de ces objets antiques s'explique par le passage de la voie romaine qui allait de Rotomagus (Rouen) à Lutétia (Paris) par Uggate (Caudebec-lès-Elbeuf) et Mediolonum (Évreux).

Progressivement, la ville s'étoffe. Au XIe siècle, Sotteville est une bourgade s'étendant le long du chemin du Roi (aujourd'hui rue Pierre Corneille). Elle comprend également le faubourg Saint-Sever, alors connu sous le nom d'Emendreville et peu habité. Celui-ci devra être cédé à Rouen en 1791 par décision de l'Assemblée nationale.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1989 Pierre Bourguignon Parti Socialiste député 1981-1993

député 1997-

1983 1989 René Salmon Parti Radical
1953 1983 Roland Tafforeau
1912 1940 Eugène Tilloy Instituteur
1879 1886 Yves-Hyacinthe Ménagé
Léon Salva
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
33 443 34 495 31 659 30 558 29 544 29 553 30 124
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Culture

Le Trianon Transatlantique est une salle de spectacle de 300 places avec une programmation variée (théâtre, chanson, rock, musiques du monde, etc.).

Le Fonds régional d'art contemporain de la région Haute-Normandie se situe sur la commune.

[modifier] Viva Cité

Icône de détail Article détaillé : Viva Cité.
  • Sotteville-lès-Rouen accueille tous les ans à la fin du mois de juin depuis 1990 le festival Viva Cité, un des premiers et plus importants festivals des arts de la rue français, avec plus de 100 000 spectateurs. L’Atelier 231, a en parallèle pour vocation d’accueillir en résidence des compagnies de théâtre de rue.

[modifier] Sport

Icône de détail Article détaillé : Stade sottevillais 76.
  • Cyclisme : le club local a révélé quelques-uns des plus grands coureurs français, tel Jacques Anquetil.

[modifier] Lieux et monuments

Malgré son statut de "ville martyre" dont une grande partie du patrimoine a disparu sous les bombes, Sotteville est tout à fait visitable de la même manière qu'une ville dite "touristique", à condition de savoir observer les rues, s'intéresser à son histoire, et à travers cela, déchiffrer l'extraordinaire aventure de la ville. Par exemple, la superbe vue du pont de Quatre-Mares (chemin de la Mi-Voie) sur la gare de triage rappelle que, même s'il y a plus joli comme paysage, c'est l'industrie ferroviaire qui a fait l'essor de Sotteville et qui fait sa fierté… Promenez-vous aussi le long des rues, a priori banales de Sotteville, vous y découvrirez de jolies petites maisons (souvent en silex) et leur agréable jardin. Ne ratez pas non plus les 3 églises (Notre-Dame-de-l'Assomption (illuminée la nuit), St-Vincent-de-Paul et Notre-Dame-de-Lourdes), l'avenue du 14 juillet et ses platanes, le quartier du Jardin des plantes (avenue des Canadiens), la place de Verdun avec son charme incontestable (maisons en pierre et sculpture au dessus du porche central représentant, entre autres, l'ancien blason de Sotteville), le centre hospitalier du Rouvray et son parc, le bois de la Garenne, poumon de Sotteville…

[modifier] Église Notre-Dame-de-l'Assomption

Construite pour remplacer l'ancienne église du XIIe siècle devenue trop vétuste. En 1881, Le conseil municipal décida que la devise républicaine "Liberté Égalité Fraternité" serait placée sur la façade de l'église. 19 avril 1944 : L'église est gravement endommagée par le 17e bombardement de Sotteville, le clocher, atteint de plein fouet s'est écrasé sur la nef. 9 avril 1960 : Bénédiction des travaux de restauration et des deux nouvelles cloches. Récemment, la municipalité a mis l'église en lumière, offrant ainsi un spectacle de nuit grandiose.

[modifier] Église Notre-Dame-de-Lourdes

C'est dans une ancienne carrière, au milieu de la rue du Madrillet à peine tracée, que sera construite la 2e église de Sotteville dans ce quartier qui se peuplait peu à peu. Elle fut bénite le 10 octobre 1926, sans son clocher. Celui-ci fut béni le 6 octobre 1929, en même temps que les 3 cloches. À l'arrière de l'église, découvrez la copie de la grotte de Massabielle à Lourdes. Sous l'église, la crypte est consacrée à la mémoire des soldats morts au champ d'honneur. Ses vitraux commémoratifs contiennent en médaillons les portraits de soldats morts pour la France.

[modifier] Église Saint-Vincent-de-Paul

Un baraquement qui avait servi de chapelle aux soldats anglais servit de chapelle provisoire. Elle fut bénite le 21 mars 1920 et, le 22 février 1929 elle fut roulée sur des rails 50 mètres plus loin pour laisser la place à la construction de la nouvelle église. La première pierre fut posée le 17 mars 1929. Comme pour tout le reste de Sotteville, l'église a été gravement endommagée par les bombardements de la nuit du 18 au 19 avril 1944. Après restauration, elle a rouvert à Noël 1945.

[modifier] Transports

L'ancien tramway de Rouen sur la place Voltaire à Sotteville-lès-Rouen
L'ancien tramway de Rouen sur la place Voltaire à Sotteville-lès-Rouen

Les transports en commun urbains sont assurés par la TCAR (filiale de Veolia Transport), qui exploite 5 lignes de bus, 2 lignes de Taxibus et une ligne de métro. Ces lignes desservent les divers quartiers de la commune ainsi que les communes voisines comme Saint-Étienne-du-Rouvray, Petit-Quevilly, Grand-Quevilly, Oissel, Grand-Couronne, Bois-Guillaume, Isneauville et Rouen. Sotteville est également desservie par la ligne de métro "Technopôle" stations : Voltaire ; Garibaldi ; Hôtel de Ville Sotteville ; 14 Juillet ; Jean Zay  ; Toit Familial) qui relie Rouen, Saint-Étienne-du-Rouvray et Sotteville-lès-Rouen. Des Taxibus sont également mis en service dans les zones où la taille des véhicules de transport en commun n'est pas adaptée vers Saint-Étienne-du-Rouvray et Grand-Quevilly.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes