Sir! No Sir!

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Sir! No Sir!
Réalisation David Zeiger
Acteur(s) Edward Asner (narration)
Scénario David Zeiger
Musique Buddy Judge
Photographie May Rigler
David Zeiger
Montage Lindsay Mofford
May Rigler
Producteur(s) Peter Broderick
Production Displaced Films
BBC
Distribution Balcony Releasing
Durée 85 min.
Sortie États-Unis États-Unis 19 juin 2005 (Los Angeles Film Festival) (première)
Langue originale Anglais
Pays d'origine États-Unis États-Unis
Fiche IMDb

Sir! No Sir! est un film documentaire de 2005 à propos du mouvement anti-guerre au sein des rangs de l'armée américaine durant la guerre du Viêt Nam. Il est sous-titré « l'histoire cachée du mouvement des GI pour arrêter la guerre au Viêt Nam[1] ». Il a remporté en 2005 le prix du public au Los Angeles Film Festival et la récompense du Golden Starfish Award du meilleur documentaire.

Sommaire

[modifier] Résumé

Le film consiste en partie d'interviews de vétérans du Viêt Nam qui racontent les raisons pour lesquelles ils ont manifesté leur opposition à la guerre voire ont quitté l'armée.

Dès le début de la guerre, par exemple parmi les Bérets verts, une rancœur voit le jour dans les rangs de l'armée sur la différence entre le conflit vietnamien et les « guerres justes[2] » (selon l'expression de Jane Fonda dans le film) pour lesquels leurs pères s'étaient battus. Au commencement quelques soldats ont quitté l'armée sur une base individuelle. Selon les chiffres du Pentagone, 500 000 désertions ont eu lieu aux États-Unis entre 1966 et 1971[3]. Avec le temps, par contre, il est devenu évident que les GI étaient massivement opposés à la guerre et l'on a commencé à parler d'un mouvement. Howard Levy l'a remarqué quand il a arrêté d'entraîner des soldats et qu'il a reçu un important soutien de ses camarades soldats. Des journaux protestataires ont commencé à être imprimés. Des mesures de sévère répression ont alors été prises par l'Armée, résultant en des mesures d'emprisonnement pour un grand nombre d'années. Un organisateur d'un journal contestataire a ainsi été envoyé en prison pour dix ans, officiellement pour possession de cannabis.

Une autre cause de mécontentement a été la proportion de soldats noirs parmi ceux envoyés au front, à l'époque de l'émergence d'un mouvement noir d'émancipation. L'idée que les Noirs se devaient de se battre contre l'oppression les concernant a mené à l'idée qu'ils n'avaient pas en conséquence à se battre au Vietnam et a eu entre autres pour conséquence une révolte, à la prison militaire de Long Binh Jail (Sud-Vietnam) en août 1968, durant laquelle un soldat blanc a été tué[4].

Le mouvement a finalement sérieusement compromis le bon fonctionnement de l'armée américaine. Face à cette situation, le président Richard Nixon a décidé de « vietnamiser » la guerre, en laissant les combats au sol à des troupes sud-vietnamiennes et en limitant la participation américaine aux bombardements. En conséquence, il a été nié qu'il puisse se trouver des soldats américains à la frontière et ces derniers ont du se débrouiller seuls. Quand six de ces soldats ont reçu un ordre pour ce qui constituait en réalité une mission suicide, ceux-ci ont refusé et ont décidé, à la place d'obéir, d'envoyer le message au pays. Nixon a répondu à cela en retirant la compagnie du front, mais d'autres compagnies ont à leur tour commencé à se rebeller. Certains officiers ont même été tués par leurs propres hommes. Comme ces meurtres avaient souvent lieu à la grenade à fragmentation, le mot d'argot « fragging » est alors apparu pour désigner la pratique.

Quand, durant une offensive, plus de bombes ont été lachées sur le Vietnam par les États-Unis que pendant la Seconde Guerre mondiale par les deux camps réunis, la Navy a elle aussi commencé à protester. Un vote a ainsi eu lieu sur le porte-avion Constellation, par lequel l'équipage a décidé de ne pas aller au Vietnam.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Traduction libre de « the suppressed story of the GI movement to end the war in Vietnam ».
  2. Traduction libre de « good wars ».
  3. On retrouve ce chiffre dans (en) « Memory's Revenge », JoAnn Wypijewski, Mother Jones, septembre-octobre 2005, p.2
  4. (en) Rapport sur la révolte de Long Binh Jail sur le site du film
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