Simon le Magicien

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La mort de Simon
La mort de Simon

Simon le Magicien ou le Mage, selon les chrétiens, ou Simon de Samarie, né à Gitton (Palestine actuelle) et mort probablement à Rome au Ier siècle, est un chrétien gnostique, dont les écrits ont été condamnés comme hérétiques par l’Église.

Sommaire

[modifier] Biographie

Selon les Actes des Apôtres, après avoir été baptisé par Philippe, Simon le Magicien voulut acheter à Pierre son pouvoir de faire des miracles (Actes, VIII.9-21), ce qui lui valut la condamnation de l'apôtre : « Que ton argent périsse avec toi, parce que tu as pensé acquérir avec de l'argent le don de Dieu ».

Justin et Irénée de Lyon nous donnent d'autres détails. Selon eux, Simon vient du village samaritain de Gitta et il est appelé Zeus par les simoniens, et sa compagne Hélène est appelée Athéna.

Ils déclarent également qu'une statue à Simon a été érigée par Claude sur une île du Tibre, là où deux ponts croisent, avec l'inscription « Simoni Deo Sancto », « à Simon Dieu saint ». Au XVIe siècle, une statue a effectivement été mise au jour sur l'île décrite. En revanche, l'inscription est adressée à « Semo Sancus », une divinité sabine. Ceci conduit les historiens à penser que Justin le Martyr a confondu Semo Sancus et Simon.

Comme pour de nombreux penseurs antiques, deux versions de sa mort existent, toutes deux légendaires et destinées à en faire le prolongement de sa vie[1].

De son nom vient le mot « simonie ». Voir aussi « simonisme » qui est le courant de pensée créé par Simon le magicien souvent cité comme l'un des pères fondateurs du courant gnostique.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources

  • Michel Onfray, Contre-histoire de la philosophie, vol. 2 : Le christianisme hédoniste, Grasset, Paris, 2006, 342 p., p 47-53

[modifier] Notes et références

  1. Michel Onfray, Contre-histoire de la philosophie, vol. 2 : Le christianisme hédoniste, Grasset, Paris, 2006, 342 p., p 49-50