Simon Nicolas Mansion

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Simon Nicolas Mansion dit Mansion Jeune, ébéniste et sculpteur français né et mort à Paris (1773-1854) d'une illustre famille d'ébénistes du faubourg Saint-Antoine, fils de Simon Mansion ébéniste et Thérèse Decrouant.

Il se distingua dans l'ébénisterie de luxe, exécutant du mobilier de style Empire et en particulier des exemplaires en acajou, ébène et citronnier. Son travail est caractérisé par une construction simple et soignée dans les plus petits détails. Il exécuta particulièrement un meuble qu’il désirait montrer à Bonaparte alors Premier Consul, décoré d’attributs gothiques, lyres, lances et feuilles de laurier en cuivre incrustés dans le bois.

Pour l’Exposition Industrielle de 1806, il réalisa «un secrétaire et une commode d’un genre neuf» en bois d’acajou et d’if, ornés d’appliques à feuilles d’acanthe.

Il réalisa également une commode et un secrétaire en acajou qui furent offerts à Napoléon Ier par la municipalité parisienne pour le jour de sa fête en août 1806. Ces deux meubles prirent place dans l’appartement de l’Impératrice Joséphine aux Tuileries puis à la Malmaison. Ils font encore partie du Mobilier National.

A partir de 1809, Simon Nicolas Mansion se consacra exclusivement à la sculpture.

On lui doit plusieurs bas-reliefs qui décorent les oeils-de-bœuf du Louvre, notamment sous l’horloge de la Cour Carrée, intitulé La Poésie lyrique et la Musique (1824). On lui doit également des bustes et des statues pour le compte de l’État.

Selon sa fille, il perdit la vue en 1824 en exécutant les bas-reliefs du Louvre et « est mort pauvre, victime de son dévouement à l’Empire, pour avoir refusé de faire la statue du général Moreau que lui demandait le gouvernement de la Restauration ».

Simon Nicolas Mansion

[modifier] Œuvres sculptées

  • Aconce, personnage mythologique. Statue en marbre. Château de Compiègne, acquise par la Maison de l’Empereur(1810)
  • L’Empereur donnant la paix à la terre (1810)
  • Portrait du fils de l’auteur. Buste (1810)
  • Ajax, fils d’Oïlée (1812)
  • Cydippe au moment où elle vient de ramasser la pomme qu'Aconce a fait rouler à ses pieds (1815)
  • Le dieu d’Epidaure protégeant la beauté, et la découverte de la vaccine symbolisée par la vache. Groupe en plâtre (1816)
  • Nymphe chasseresse. Statue en marbre, commandée par l’État. Musée de Rouen (1817)
  • Portrait de M. le Vicomte de S. (1817)
  • Portrait du fils de M.Hesse, peintre (1817)
  • Rembrandt. Buste en marbre (1819). Ce buste a été commandé pour la Grande Galerie du Louvre.
  • Philippe de Champaigne. Buste en marbre (1819).
  • Cydippe, amante d’Aconce. Statue de marbre. Musée de Bordeaux. (1819)
  • Le peintre flamand Teniers. Buste en marbre, commandé pour la Grande Galerie du Louvre (1820).
  • André Laugier (1770-1832). Buste en plâtre (1821). Museum d’Histoire Naturelle de Paris.
  • L’architecte Claude Perrault. Buste en marbre (1821).
  • M.Dupuyten, chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu à Paris. Buste. (1822).
  • Saint Jean l’Evangéliste. Statue colossale commandée par le Ministre de l’ Intérieur pour la cathédrale d’Arras.
  • Le Maréchal Fabert. Buste en marbre, commandé pour la ville de Metz (1822)
  • Jean-François Michelot (1786-1856) sociétaire du Théâtre Français. Buste en marbre (1822). Théâtre Français.
  • Gréty. Buste en plâtre. (1824)
  • La Poésie lyrique et la Musique (1824). Bas-relief en pierre décorant un des oeils-de-bœuf de la Cour du Louvre.

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