Sigebert Ier

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Sigebert Ier
Roi francs d'Austrasie
Sigebert Ier selon Jean Du Tillet - Recueil des rois de France. Bibliothèque nationale de France.

Règne

575 - 595

Couronnement
Sacre
Investiture
Intronisation {{{intronisation}}}
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Dynastie Mérovingiens
Titre complet Roi d'Austrasie
Roi des Burgondes (592-595)
Hymne royal {{{hymne}}}
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Devise royale {{{devise}}}
Prédécesseur Clotaire Ier
Successeur Théodebert II
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Premier(s) ministre(s) {{{premier ministre}}}
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Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président}}}

Biographie
Nom de naissance
Naissance 535
Décès 575
Vitry-en-Artois, France
Maison royale {{{maison royale}}}
Père Clotaire Ier
Mère
Consort(s) {{{consort}}}
Conjoint(s) Brunehilde,
Descendance Childebert II
Maîtresse(s) {{{maîtresse}}}
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Amant(s) {{{amant}}}
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Descendance
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Résidence(s)
Signature

Autres fonctions
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Prédécesseur
Successeur

Roi des Francs

Sigebert Ier (signifie « Brillant de victoire » en vieil haut allemand), né en 535, mort en 575 à Vitry-en-Artois, est un roi mérovingien.

Fils de Clotaire Ier, roi d'Austrasie en 561, à la mort de son père qui divise le royaume des Francs en 4 parties, l'Austrasie, la Neustrie, l'Aquitaine et la Bourgogne.

En 562, les Avars, apparentés aux Huns, font des incursions en Austrasie. Sigebert doit alors transférer sa capitale de Reims à Metz, et il parvient à repousser les envahisseurs au-delà du Rhin. Chilpéric profita de l’absence de son frère pour enlever Reims et d’autres villes d’Austrasie. Sigebert contre-attaqua Chilpéric et le battu.

Mariage de Sigebert et de Brunehaut. Manuscrit du XVe siècle, grandes chroniques. Bibliothèque Nationale de France, Paris.
Mariage de Sigebert et de Brunehaut. Manuscrit du XVe siècle, grandes chroniques. Bibliothèque Nationale de France, Paris.

En 566, il épouse Brunehilde, fille du roi Wisigoth Athanagild. En effet, d'après Grégoire de Tours, Sigebert considère que les femmes de ses frères ne sont pas dignes de leur rang, et que seule la fille d'un roi peut prétendre au titre de reine d'Austrasie. Sous l’influence de Sigebert et des prêtres, Brunehilde dut se convertir au catholicisme.

En 567, Galswinthe, la sœur de Brunehilde et femme de Chilpéric, roi de Neustrie son frère, est assassinée (étranglée dans son lit, probablement sur ordre de Frédégonde, la future femme de Chilpéric. Sigebert, influencé par Brunehilde est décidé à venger sa belle sœur, c'est le début d'une guerre entre Neustrie et Austrasie qui dure fort longtemps, survivant même à la mort de Frédégonde. Gontran, roi de Bourgogne, tente une médiation, et Sigebert accepte l'octroi de cinq villes d'Aquitaine en compensation du meurtre de sa belle-soeur.

Les Avars (ou Ogors) envahirent de nouveau l'Austrasie. Moins heureux que lors de la première invasion, Sigebert est fait prisonnier, mais ses ennemis le relâchent rapidement en échange de présents faits au Chagan (Khan). Ils conclurent un traité de non-agression à vie.

En 567, la mort de son frère Caribert Ier lui donne une partie de l'Aquitaine.

Il fit attaquer par surprise la ville d’Arles, propriété de Gontran, qu’il voulait récupérer lors du partage du royaume de Caribert. Le patrice de Bourgogne Celsus s’empara d’Avignon et repris Arles aux hommes de Sigebert. Gontran lui rendit alors Avignon, mettant ainsi fin à la guerre.

Chilpéric profita de cette guerre pour envoyer Clovis, le fils benjamin d'Audovère, contre Sigebert, qui s’empara de la Touraine et du Poitou. Gontran fit joindre des troupes à celles de Sigebert et envoya Mummol mener les opérations, qui mit l’armée de Chilpéric en fuite à Tours et Poitiers. Clovis se retira à Bordeaux mais fut attaqué par Sigulf, un officier de Sigebert. Clovis prit la fuite sous les sons des cors et trompettes comme lors d’une chasse au cerf.

Sigebert eut un différent avec Gontran au sujet d’un évêché qu’il voulait ériger à Châteaudun en son royaume, mais dépendante du diocèse de Chartres, appartenant à Gontran. Un concile fut mené à Paris pour statuer de l’affaire, mais n’abouti guère.

En 573, Chilpéric ranime la querelle autour du meurtre de Galswinthe, et ravage la part de l'Aquitaine qui appartient à son frère en envoyant son fils aîné Théodebert qui fût prisonnier de Sigebert, l’obligeant à se parjurer du serment qu’il avait fait de ne plus l’attaquer en échange de la liberté. Celui-ci s'empare alors de Tours et avança jusqu’à Poitiers, où il affronta le duc Gondebaut dont l’armée fut massacrée. Théodebert brûla une partie de la Touraine. Il attaqua Limoges et Cahors en ravageant tout le pays, s’attaquant même au clergé. L'année d'après, Sigebert fit appel aux barbares d'outre-Rhin pour combattre son demi-frère Chilpéric. Il menaça Gontran, qui avait établi un traité de secours mutuel avec Chilpéric par peur des barbares, de lui faire la guerre si celui-ci ne le laissait pas passer. Sigebert poursuivit Chilpéric jusqu’à Albuye où ils conclurent la paix avec pour condition qu'il rende toutes les villes que Théodebert se fût emparées. Les barbares qui joignaient Sigebert pillèrent les environs de Paris. Sigebert dut les haranguer pour imposer le calme.

Chilpéric rompit l'accord de paix, s'allia à Gontran, et attaqua l'Austrasie jusqu’à Reims. Sigebert dut rappeler ses troupes d’outre-Rhin. Il envoya à Tours et Châteaudun deux de ses chefs, Godégisile et Gontran, pour faire face à Théodebert, qui fut abandonné par ses soldats et tué après une tentative de résistance avec quelques fidèles. Un serviteur nommé Arnulphe, récupéra le corps du prince et l’enterra à Angoulême. Sigebert conquit alors la vallée de la Seine dont Rouen. Son frère se réfugia à Tournai en 575.

Il retourna à Paris pour rejoindre la reine Brunehilde et ses enfants. Les francs dépendants du royaume de Paris envoyèrent une délégation pour rendre hommage à Sigebert et abandonner Chilpéric.

Alors qu’il s’avançait vers Tournai, Saint Germain, évêque de Paris, averti Sigebert en ces termes :

« Si tu vas, sans aucun dessein contre la vie de ton frère, tu retourneras vivant et victorieux ; si tu as d’autres pensées, tu mourras ; car voici ce que dit le seigneur par la bouche de Salomon : Celui qui aura creusé une fosse à son frère y tombera lui-même. »

Siège de Tournai (575) et Assassinat de Sigebert Ier. Guillaume Crétin, Chroniques françaises XVIème siècle (après 1515), Rouen. Bibliothèque Nationale de France.
Siège de Tournai (575) et Assassinat de Sigebert Ier. Guillaume Crétin, Chroniques françaises XVIème siècle (après 1515), Rouen. Bibliothèque Nationale de France.
Assassinat de Sigebert Ier. Grandes Chroniques de France de Charles V vers 1375-1380, Paris.
Assassinat de Sigebert Ier. Grandes Chroniques de France de Charles V vers 1375-1380, Paris.

A Vitry-en-Artois, l’armée de Chilpéric le reconnue comme roi. Alors que Sigebert allait se faire sacrer roi de Neustrie, il fut assassiné, poignardé par des pages de Frédégonde à coup de scramasaxe de chaque côté dans le flanc. Sigebert ne put juste que crier. En voulant s’enfuir, les deux pages furent tués. En se défendant, ils tuèrent Charésille, et blessèrent Sigila, tous deux chambellans du roi.

Chilpéric sortit de Tournai, fit ensevelir Sigebert à Lambres, puis le transféra dans l’église Saint-Médard de Soissons, pour y être enterré auprès de Clotaire Ier.

Sigebert est mort à l’âge de 40 ans, après quatorze années de règne.

Son fils Childebert II, qui n'a que 5 ans, est proclamé roi d'Austrasie à Metz.

Lors du règne de Sigebert, la charge de maire du palais est pour la première fois mentionnée.

[modifier] Sources

[modifier] Voir aussi

Dynastie mérovingienne (400 - 755)
Généalogie