Dagobert Ier

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Dagobert Ier
Roi des Francs
« Dagobert I. roy de France » par Jean Dassier (1676-1763). Buste du roi à gauche ceint d'une couronne. Bibliothèque Nationale de France.

Règne

629 - 19 janvier 638 ou 639

Couronnement
Sacre
Investiture
Intronisation {{{intronisation}}}
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Dynastie Mérovingiens
Titre complet Roi de Neustrie et des Burgondes
Hymne royal {{{hymne}}}
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Devise royale {{{devise}}}
Prédécesseur Clotaire II
Caribert II (Unification de l'Aquitaine en 632)
Successeur Sigebert III: Roi d'Austrasie
Clovis II: Roi de Neustrie et des Burgondes
Héritier {{{héritier}}}
Ministre(s) d'État {{{ministre d'état}}}
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Premier(s) ministre(s) {{{premier ministre}}}
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Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président}}}

Biographie
Nom de naissance
Naissance Vers 602/605
Décès 19 janvier 638 ou 639
Maison royale {{{maison royale}}}
Père Clotaire III
Mère Bertrude
Consort(s) {{{consort}}}
Conjoint(s) Gomatrude
Nanthilde
Ragnetrude: Concubine
Descendance Sigebert III
Clovis II
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Favorite(s) {{{favorite}}}
Amant(s) {{{amant}}}
Favori(s) {{{favori}}}
Descendance
illégitime
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Résidence(s)
Signature

Autres fonctions
Mandat
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Prédécesseur
Successeur

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Prédécesseur
Successeur

Roi des Francs

Dagobert Ier « Jour brillant » en vieil haut allemand (né v. 602/605 – mort le 19 janvier 638 ou 639) était un roi des Francs de la dynastie mérovingienne, fils de Clotaire II, roi des Francs et de Bertrude. Il régna sur l'Austrasie de 623 à 632, et comme roi des Francs de 629 à 639.

Sommaire

[modifier] Biographie

Clotaire II, Dagobert Ier et saint Arnoul. Grandes chroniques de France. Paris, XIV ou XVe siècle.
Clotaire II, Dagobert Ier et saint Arnoul. Grandes chroniques de France. Paris, XIV ou XVe siècle.

En 623, cédant aux revendications autonomistes des nobles d'Austrasie, son père le nomme roi de ce territoire (amputé néanmoins des régions à l'ouest des Ardennes et des Vosges). C'est à Metz que réside alors Dagobert. Ses tuteurs seront le maire du palais Pépin de Landen, saint Arnoul, évêque de Metz et Chunibert, évêque de Cologne, qui étaient déjà les dirigeants effectifs de la contrée. Son éducation s'orienta de manière à répondre aux besoins de l'Église, et il ne pût se passer de la compagnie d'Arnoul au point de menacer ses fils de mort si ce dernier devait mener une vie érémitique. Il fit assassiner Chrodoald, un aristocrate bavarois de la famille des Agilolfing, alors qu’il avait fait la promesse, sous la demande de son père, qu’il ne lui serait pas fait de mal.

En 625, il fit embellir le monastère de saint Denis.

En 626, à sa majorité, il fut convoqué par son père à Clichy, afin d’épouser la sœur de la reine Sichilde, Gomatrude. Échappant à la tutelle, Dagobert en profita pour exiger que son père lui restitue les provinces occidentale de l’Austrasie composées de Brie et de Champagne. Une assemblée eut lieu pour en délibérer.

Dagobert reçoit le royaume Franc par les évêques et les grands de Burgondie. Bibliothèque municipale de Castres. Grandes chroniques de France, XIVe siècle.
Dagobert reçoit le royaume Franc par les évêques et les grands de Burgondie. Bibliothèque municipale de Castres. Grandes chroniques de France, XIVe siècle.
Saint Amand à la cour de Dagobert. Bibliothèque municipale de Valenciennes.
Saint Amand à la cour de Dagobert. Bibliothèque municipale de Valenciennes.

Dès le décès de Clotaire II (629), il se fait nommer roi de Bourgogne, puis chasse son demi-frère cadet Caribert II de la Neustrie, lui faisant jurer de renoncer définitivement à la Gaule. Caribert II, poussé par son oncle Brodulf, réclama son dû. Il ne lui laisse pour territoire que le royaume d'Aquitaine, créé pour l'occasion.

Dagobert nomma Amand évêque sans siège fixe, en lui donnant pour mission l'évangélisation des païens du Nord de la Gaule.

En 630, afin de rendre justice et secourir les pauvres, il voyagea en Bourgogne en se rendant dans plusieurs villes dont Saint-Jean-de-Losne, où il fit assassiner Brodulf. Il répudia Gomatrude à Reuilly et épousa Nanthilde. Il prit ensuite comme concubine Ragnetrude qui enfanta de Sigebert.

Saint Amand et Dagobert Ier. Vincentius Bellovacensis, speculum historiale (traduite par Jean De Vignay), 1463. Paris.
Saint Amand et Dagobert Ier. Vincentius Bellovacensis, speculum historiale (traduite par Jean De Vignay), 1463. Paris.

En 631, accompagné à Orléans par Pépin de Landen, son fils Sigebert fut baptisé par l'évêque Amand et Caribert II. Il signa un traité de « Paix Perpétuelle » avec l'empereur byzantin Héraclius. Sur les conseils de ce dernier, il fît baptiser tous les juifs de son royaume.

En 632, le décès de Caribert II lui permet de récupérer l'Aquitaine, reconstituant ainsi le royaume franc tel qu'il était sous le règne de son père. Il fit peut-être tuer Chilpéric, fils de Caribert II. Dès lors, il choisit de quitter l'Austrasie, et de prendre Paris pour capitale, de par sa position géographique au centre du royaume.

Les Wendes ou Vénèdes, ethnie Slave, agressèrent une caravane de négociants Francs, provoquant un conflit diplomatique entre Dagobert et Samo, roi des Wendes. Les Francs d’Austrasie s’unirent avec les Lombards et les Alamans qui battirent les Wendes. Dans la bataille, qui eut lieu à Kaaden-sur-l'Oder (Wogatisburg), les Austrasiens furent vaincus. On attribue cette défaite par un manque de motivation, dû à une politique pro-neustrienne et au fait « qu'ils se voyaient haïs de Dagobert et continuellement dépouillés par lui ».
Dagobert vint ensuite en aide à Sisenand, aristocrate Wisigoth, pour détrôner Suintila en échange de récompense. Sisenand monta sur le trône.

Il se sépare ensuite de Pépin de Landen, tentant de recouvrer un peu du pouvoir que son père avait laissé aller aux maires du palais. Il choisit alors d'excellents conseillers tels que le chancelier Didier, le référendaire (gardien du sceau royal) Dadon (canonisé sous le nom de Saint Ouen) et l'orfèvre Eligius (futur saint Eloi). Avec leur aide, il va s'occuper en priorité des affaires intérieures du grand royaume des Francs et son règne va constituer une trève heureuse dans l'anarchie mérovingienne et apporter une paix relative, grâce à sa volonté d'unifier le gouvernement du pays. Il va entreprendre un certain nombre de réformes essentielles :

  • Il lutte contre les revendications autonomistes de certaines parties de la noblesse, et continuant l'œuvre entreprise par Clotaire II, il parvient à supprimer la pratique successorale dite de la « patrimonialité » qui fut, à cause des mésententes de partage, génératrice de nombreux conflits.
  • Il parvient aussi à réorganiser l'administration et la justice du royaume, et prend l'initiative, sur les conseils de l'ancien orfèvre Éloi, d'éliminer toute la fraude monétaire, en centralisant au palais la frappe de la monnaie.
Construction de Saint-Denis. Campagne de Dagobert Ier en Poitou. Robinet Testard, Poitiers XVe siècle. Grandes Chroniques de France. Bibliothèque nationale de France.
Construction de Saint-Denis. Campagne de Dagobert Ier en Poitou. Robinet Testard, Poitiers XVe siècle. Grandes Chroniques de France. Bibliothèque nationale de France.
  • Il développe également l'éducation et les arts, et fera de nombreux dons importants au clergé (il fonda entre autres l'abbaye de Saint-Denis qui accueillera son tombeau quelques années plus tard) : il lui accorda un droit de foire où tous les ans à partir du 9 Octobre, jour de la saint Denis, le clergé pouvait organiser une foire pour effectuer du commerce et prélever des taxes à la place du pouvoir royal. Il aida Eloi à la fondation du monastère de Solignac, près de Limoges, et celui de saint Martial, dans l'île de la cité à Paris. Il accorda des privilèges d'immunité à Dadon, favorisa le monastère de Rebais et choisit Didier au siège épiscopal de Cahors. Il fut en fait le dernier roi mérovingien à diriger personnellement le regnum francorum.

Au niveau politique, Dagobert développe les relations diplomatiques avec les pays voisins : un accord en 633 avec les Saxons pour qu'ils l'aident à protéger ses frontières des Slaves de Samo. Les Saxons proposent à Dagobert de protéger le royaume en échange de rémission de leur tribut de cinq cents vaches. Il mène également des campagnes militaires, notamment contre les Gascons (638), les Bretons, et surtout les Slaves qui lui résisteront en 632.

Mais en 634, la noblesse d'Austrasie se révolte. Pour apaiser les esprits, Dagobert est contraint d'abandonner le royaume d'Austrasie à son fils Sigebert III qui n'a alors que deux ans (il réussit néanmoins à écarter cette fois Pépin de Landen du poste de maire du palais). Il lui donna comme tuteurs l'évêque de Cologne et le duc Andalgésil.

En 635, il eut de Nanthilde un fils nommé Clovis. Ce sont ensuite les nobles de Neustrie qui revendiquent leur rattachement à la Bourgogne ; ils exigent et obtiennent que Dagobert rassemble les deux régions, et qu'il place son fils Clovis II à la tête de ce nouveau royaume. Un traité fut conclu avec Sigebert, afin qu’à la mort de Dagobert la Neustrie et la Bourgogne reviennent à Clovis, l’Austrasie restant à Sigebert et à sa descendance.

Hommage de saint Judicaël à Dagobert Ier et Bataille entre Dagobert Ier et les Gascons. Guillaume Crétin, chroniques françaises. XVIe siècle, Rouen. Bibliothèque Nationale de France.
Hommage de saint Judicaël à Dagobert Ier et Bataille entre Dagobert Ier et les Gascons. Guillaume Crétin, chroniques françaises. XVIe siècle, Rouen. Bibliothèque Nationale de France.

En 637, une révolte de Gascon éclata. Une armée fut envoyé de Bourgogne, avec à sa tête Chadoinde et dix ducs, qui ravagèrent leurs vallées. Lors du retour, un duc fut piégé dans la vallée de la Soule et sa troupe fut vaincue. Judicaël, roi des Bretons, qui avait fait ravager Nantes et Rennes, fit acte d’allégeance à Dagobert à Clichy (ou Creil), suite à une ambassade d'Eloi. Il préféra se rendre chez le référendaire Dadon plutôt que de dîner avec Dagobert. De même, l’aristocratie Gasconne se soumit à Clichy.

Mort de Dagobert (639). Chronique des empereurs, XVe siècle, Paris, bibliothèque de l'Arsenal.
Mort de Dagobert (639). Chronique des empereurs, XVe siècle, Paris, bibliothèque de l'Arsenal.

En 638 ou 639, Dagobert tomba malade d’un flux au ventre à Epinay-sur-Seine ; il recommanda alors la reine Nanthilde et son fils Clovis au maire du palais de Neustrie Aega. Il mourut quelques jours après, un 19 Janvier.

À sa mort, ses deux héritiers sont encore très jeunes : Sigebert a huit ans, et Clovis quatre ; l'unité de commandement disparaît et les luttes et l'anarchie reprennent, le pouvoir des maires du Palais, va s'accroître au détriment des rois, car ils en profitent pour manipuler les jeunes souverains et s'accaparer définitivement du pouvoir : c'est le début de l'époque dite des Rois fainéants qui marquera la fin de la dynastie mérovingienne.

Avant de mourir, le roi Dagobert avait choisi d'être enterré, non à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, comme ses prédécesseurs depuis Childebert Ier en 558, mais à la nouvelle basilique Saint-Denis dont il avait fait construire l'enceinte, sur le lieu où reposait déjà depuis 570, Arégonde, la quatrième épouse de Clotaire Ier. De Dagobert, dernier roi unique du regnum Francorum, il subsiste, le tombeau que fit installer au XIIIe siècle le roi Louis IX.

[modifier] Culture populaire

Dagobert Ier chassant le cerf. Vie de saint Denis, XIIIe siècle, Paris. Bibliothèque Nationale de France.
Dagobert Ier chassant le cerf. Vie de saint Denis, XIIIe siècle, Paris. Bibliothèque Nationale de France.

Alors qu'il était adolescent, Dagobert parti à la chasse au cerf. Ses chiens en poursuivirent un qui se réfugia dans une chapelle édifiée, à Catulliacum, sur le tombeau des Saints Denis, Rustique et Eleuthère, évêques de Paris. Un miracle empêcha les chiens d'entrer, impressionnant Dagobert qui conçut pour les saints une grande vénération.

Chassant un cerf avec saint Ouen dans la forêt de Cuise, il aperçoit dans l'air une croix d'une blancheur lumineuse. Saint Ouen décida de bâtir une église à cet endroit, qui devint le prieuré de Lacroix.

Notburge, fille de Dagobert, se vit proposer en mariage par son père, qui séjournait dans la vallée du Neckar près du royaume Wende, au roi Samo. Horrifié par un mariage païen, Notburge se réfugia dans une grotte de l'autre côté de la rivière. Irrité, le roi la retrouva et la saisit par le bras qui lui resta dans la main. Reprenant ses esprits, Notburge « entend le bruit d'un être rampant, un serpent s'avance et la remplit d'effroi. Cependant, jettant les yeux sur le reptile, elle lui voit la tête surmontée d'une couronne, une herbe dans la bouche, et fixant ses regards sur la plaie. Serpent divin, blessure guérie ». Pieuse, Notburge obtint la conversion des habitants du lieu. La grotte devint un lieu de pèlerinage, et on éleva une église sur sa tombe à Hochhausen. Elle fut sanctifiée sainte Notburge[1].

Dagobert tomba malade d'une fièvre que les médecins ne savaient guérir. Au bout de six mois, son père envoya en Sarthe à saint Longis, fondateur du monastère du même nom « un calice et une patène en argent, que l'on voit encore aujourd'hui dans ce monastère. Le messager qui s'y rendait n'était pas encore à la moitié du chemin que la fièvre quittait le prince ».

Dagobert fut atteint de lèpre. Il confia son royaume à son fils et partit en pèlerinage avec son épouse. En Alsace, ils s'établirent à Atenborg. Au cour d'une chasse, le roi s'étendit sur un pré fleuri pour y dormir. Au réveil, le contact de sa peau avec la rosée rendit sain une partie de son corps. Sur conseil de sa femme, il s'immergea complètement et guérit de même. « Le roi rendit pieusement grâce à Dieu, et dit dans un élan joyeux : Il est sûr que des saints se trouvent ici, pu que ce lieu même est sanctifié. Ainsi, je veux que cet endroit soit appelé désormais Lieu-Saint, ou Lieu-des-Saints » (Heiligenstadt). Les saints étaient les martyrs Aureus et Justin, une église fut construite en leur honneur[2].

La soeur de Dagobert, Enimie, se vit offerte en mariage. Or, elle était voué au Christ. Elle demanda au seigneur d'empêcher cela, et fut atteinte de lèpre. Une vision lui intima de partir guérir à la fontaine de Burle, en Gévaudan. Ainsi, elle put guérir. De retour en France, la lèpre frappa à nouveau. Elle retourna à Burle et compris qu'elle devait rester en Gévaudant. Elle y accomplit de grands miracles, où tel saint Romain, elle anéantit le Drac, accompagnée partout de sa filleule également nommée Enimie. Elles moururent quasiment en même temps et furent ensevelies l'une au-dessus de l'autre, en sorte que seul le tombeau de la filleule, placé en haut, portait mention d'Enimie. « Dagobert se rendit jusque dans le Gévaudan qu'en explorateur zélé il se mit à parcourir pour chercher l'endroit où se trouvait ensebeli le corps de sa soeur la bienheureuse Enimie, tant il avait le désir de l'emporter dans son pays, pour glorifier sa soeur d'innombrables louanges et pour qu'honneur lui soit rendu ». Mais trompé par la disposition des tombeaux, il s'empara d'Enimie la jeune. Ainsi, les reliques de la sainte restèrent en son abbaye[3].

Dagobert Ier, réfugié à Saint-Denis. Enluminure des Grandes Chroniques de France par Jean Fouquet, Tours, (circa 1455-1460)
Dagobert Ier, réfugié à Saint-Denis. Enluminure des Grandes Chroniques de France par Jean Fouquet, Tours, (circa 1455-1460)

Clotaire II fit de Sadragésile duc d’Aquitaine. Celui-ci n’appréciait pas Dagobert, et lorsque ce dernier l’invita à sa table, en l’absence de Clotaire II, Sadragésile refusa de boire à trois reprise avec Dagobert en plus de se montrer impoli. Dagobert le ridiculisa en lui faisant couper la barbe et en le faisant battre avec des verges. Au retour de Clotaire II, son ministre raconta les faits. Le roi menaça son fils qui se réfugia en la chapelle de Saint Denis où les hommes de son père ne purent entrer. Durant cette captivité, Dagobert fit un songe où les saints lui seraient apparus. Dagobert s’engagea à les honorer en échange de leur protection. Clotaire II s’inclina devant le pouvoir des saints et se réconcilia avec son fils. Il offrit, en plus, des dons au tombeau des saints[4].

Dagobert, « ayant rassemblé une armée aussi nombreuse qu'il le put, passa le Rhin en personne, et n'hésita point à aller attaquer les saxons ». Durant la bataille, Dagobert fut blessé à la tête et son père vint à son secours. Ils combattirent « ne laissant vivant aucun homme dont la taille surpassât la longueur de son épée[5] ». Ce serait après la mort de son père que Dagobert aurait fait reconstruire l'église de saint Denis en remerciement de la protection des saints.

[modifier] Chanson

Dans la culture populaire française, Dagobert est surtout connu au travers de la chanson Bon Roi Dagobert. Celle-ci semble dater de la Révolution française. Selon la légende, Dagobert était tellement distrait qu'il avait l'habitude de mettre ses culottes (ses braies, pantalons) à l'envers. Myope, Dagobert avait l'habitude, selon Wulfram de Strasbourg (VIIIe siècle), de se prendre les pieds dans les tapis et de chuter, sous les regards médusés des témoins. Bon vivant et populaire, il riait bien souvent de sa propre personne. Le respect dû au roi a fait passer sa légendaire distraction pour une simple légende.

Cette chanson écrite sur un air de danse dit Fanfare du Cerf n'a pas pour but de transcrire une vérité historique mais plutôt de se moquer du roi Louis XVI connu entre autres pour sa personnalité distraite, et de la reine Marie-Antoinette à travers ce roi ancien et mal connu.[6]

Dagobert Ier, roi d'Austrasie, de Neustrie et de Bourgogne, (mort en 638) peint par Emile Signol (1804-1892). Peinture conservée au musée national du château et des Trianons de Versailles.
Dagobert Ier, roi d'Austrasie, de Neustrie et de Bourgogne, (mort en 638) peint par Emile Signol (1804-1892). Peinture conservée au musée national du château et des Trianons de Versailles.

[modifier] Voir aussi

Insigne de la royauté provenant du Trésor de Saint-Denis, le Trône de Dagobert

[modifier] Bibliographie

  • Laurent Theis, Dagobert, Complexe, coll. « Historiques », 1992
  • Chroniques du temps du Roi Dagobert (592-639) (traduites du latin par François Guizot et Romain Fougère). 2e édition. Clermont-Ferrand : Paleo, coll. « Sources de l'histoire de France », 2004. 169 p., 21 cm. ISBN 2-913944-38-8.
  • Les reines pourpres Tome 1 : Les voiles de Frédégonde, de Jean-Louis Fetjaine. Éditions Belfond, 2006.
  • Patrick Périn et Gaston Duchet-Suchaux, Clovis et les mérovingiens. Collection Historia, éditions Tallandier.

[modifier] Notes et références

  1. Schreiber, Traditions populaires du Rhin, Heidelberg, 1830.
  2. D'après De Sanctis martyribus Moguntinis Aureo episcopo et Justino diacono.
  3. Vita, inventio et miracula sanctae Enimiae, éditions C. Brunel, 1939. Une version en langue vulgaire fut composée par le troubadour Bertran de Marseille, sans doute au XIIIe siècle (Bertran de Marseille, Vie de sainte Enimie, éditions C.Brunel, Paris, 1916).
  4. D'après les Gesta Dagoberti.
  5. D'après le Liber Historia Francorum.
  6. D'après Aux sources des chansons populaires de Martine David et Anne-Marie Delrieu.
Dynastie mérovingienne (400 - 755)
Généalogie