Semouse

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Semouse
La Semouse à Bellefontaine (En aval de Gérardfaing)
Longueur 41 km
Débit moyen 7 m3.s-1
mesurés à Conflans-sur-Lanterne
Surface du bassin 275 km2
Régime pluvial
Se jette dans la Lanterne
Bassin collecteur le Rhône
Pays France France
Cours d’eau - Hydrologie

La Semouse est une petite rivière française de 41 Km qui prend sa source sur un plateau (altitude 550 m environ), au lieu-dit Gérardfaing sur le territoire de la commune vosgienne de Bellefontaine, sur le flanc sud des monts Faucilles. Elle peut également s'orthographier ou se prononcer Sémouse ou Sémouze. La vallée de la Semouse s'appelait Vallée de Saint Mouze[1].

Le mot Mouze viendrait de Mosa en latin (ou Moûze en Wallon), et aurait une origine commune avec le nom du cours d'eau de la Meuse. Ce serait une vieille réminiscence des croyances celtiques qui font des fleuves un dieu, une personne en quelque mesure.

Elle poursuit son chemin en traversant Bellefontaine, la vallée qui porte son nom et Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône). Elle rejoint la Lanterne, affluent de la Saône à Conflans-sur-Lanterne.

Sommaire

[modifier] Affluents

  • Ruisseau du Pont Jeanson (longueur 4,6 km)
  • Ruisseau de Rupt Guéné ((longueur 3,2 km)
  • Ruisseau du Rechentreux (longueur 4,6 km)
  • Ruisseau de la Bramouse (longueur 4,7 km)
  • Ruisseau du Roulier (longueur 5,1 km)
  • Ruisseau la Franouze ((longueur 4 km)
  • Ruisseau du Chanet (longueur 8,3 km)
  • l'Augronne, qui naît à Remiremont (longueur 28,5 km)
  • la Combeauté, qui prend sa source au Girmont-Val-d'Ajol (longueur 36,9 km)
  • le Planey, qui naît à Anjeux (L = 6,7 km) et est rejoint par le Dorgeon (longueur 10,5 km)
  • Ruisseau du Vass (longueur 3,9 km)

[modifier] Hydrologie

Les débits de la Semouse ont été observés durant une période de 34 ans à Saint-Loup-sur-Semouse (de 1974 à 2007) [2].

Le débit interannuel moyen ou module de la rivière y est de 5,8 m³ par seconde pour une surface de bassin de 222 km².

La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit, avec des hautes eaux hivernales de 8,27 à 9,96 m³ de décembre à mars inclus, et des maigres d'été, en juillet-août-septembre, entraînant une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 1,64 m³ au mois d'août.

Le VCN3 peut chuter jusque 0,56 m³, en cas de période quinquennale sèche. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Quant aux crues, elles peuvent être très importantes. En effet, les QIX 2 ou débit calculé de crue biennal et QIX 5 calculé pour une crue quinquennale valent respectivement 65 et 81 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 91 m³ par seconde, le QIX 20 de 100 m³ et le QIX 50 de 110 m³. (voir note [3]).

Le débit instantané maximal enregistré est de 130 m³ par seconde le 30 décembre 2001, tandis que la valeur journalière maximale était de 84,1 m³ par seconde le même jour. En comparant ces valeurs avec l'échelle des QIX de la rivière, il ressort que ces crues étaient plus que cinquantennales, peut-être centennales, et donc très exceptionnelles.

La lame d'eau écoulée dans cette partie - la plus importante - du bassin versant de la rivière est de 826 millimètres annuellement, ce qui est très élevé et résulte d'une pluviosité fort abondante sur ce bassin, situé sur le versant sud fort arrosé du massif des monts Faucilles. Le débit spécifique (Qsp) se monte ainsi à 26,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Son histoire industrielle

Anciennes usines du Blanc Murger, début XXe siècle
Anciennes usines du Blanc Murger, début XXe siècle
Château de Semouse, XIXe siècle
Château de Semouse, XIXe siècle

La vallée de la Semouse a été le siège pendant de nombreux siècles (du XVIe siècle au milieu du XXe siècle) de nombreuses forges. En effet, ce sont près d'une dizaine qui se sont installées le long de son parcours. D'où son surnom de "Vallée des Forges".

  • La plus ancienne est celle du Blanc Murger (1547, toujours en activité en tant que tréfilerie).

Il y a eu également :

  • La Forge de Semouse (ou de Saint Mouze) (fondée en 1697, arrêtée en 1947, scierie en 1953) : Château et chapelle fin XIXe siècle de style renaissance, elle était destinée à fournir le fer à la tréfilerie de Plombières-les-Bains : qui était une "Manufacture de tôle de fer battu et étamé" datant de 1605 (sur l'Augronne). Dès le milieu du XIXe siècle Victor puis Albert de Pruines installent un train à voie étroite (tacot) pour relier les usines des deux vallées.
  • La Forge Neuve (laminoir créé en 1840 - fermé en 1952) était une annexe de la Forge de Semouse
  • La Forge de Ruaux ou Forgette (mentionnée en 1628 - cessation en 1880) : liée à la Forge du Blanc Murger (halle de stockage inscrite aux Monument Historique depuis 1991)
  • La Forge d'Allongis (établie en 1719 - Reconstruite en 1827 - jusque 1880 puis transformée en filature)
  • Forges de la Chaudeau (fondée en 1706 - une tréfilerie subsiste encore)
  • Forges de la Branleure (antérieur à 1789)
  • Forge de Varigney, commune de Dampierre-les-Conflans (antérieur à 1789) : bien que sur le Planey (le cours d'eau est une résurgence de la Semouse)

[modifier] Faune et flore

[modifier] Contrat de rivière

Un contrat de rivière est en cours d'élaboration sur le bassin versant de la Lanterne. La Semouse est donc concernée.

Les enjeux :

  • Maîtrise des pollutions
  • Préservation du patrimoine naturel
  • Gestion de la nappe alluviale du Breuchin
  • Gestion des plans d'eau

[modifier] Références

  1. http://www.chr-lorraine.fr/naudin/index.php Choisir la carte n°50 et la Zone C50 / Z02-01 et rechercher le hameau de St Mouze
  2. Banque Hydro - Station U0444310 - La Semouse à Saint-Loup-sur-Semouse (ne pas cocher la case "Station en service")
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans. On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans. Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est à dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes