Sauveur-François Morand

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Sauveur-François Morand, né à Paris en 1697 et mort en 1773, est un chirurgien français.

François Morand fit, sous la direction de son père, Jean Morand, né dans le Limousin en 1658 et mort en 1726, qui avait été, pendant près de trente ans, chirurgien-major à l’hôtel des Invalides et avait le premier essayé d’amputer le bras dans son articulation avec l’omoplate, de tels progrès dans la chirurgie qu’il devint, dès l’âge de quinze ans, aide à l’hôtel des Invalides, où il fut admis comme chirurgien en 1724.

Membre de l’Académie des sciences depuis 1722, démonstrateur des opérations de chirurgie en 1725, censeur royal et chirurgien en chef de l’hôpital de la Charité (1730), chirurgien-major des gardes-françaises (1739) et chirurgien en chef de l’hôtel des Invalides, Morand acquit par le talent dont il fit preuve dans ces diverses fonctions, une grande réputation.

À la science d’un anatomiste consommé, il joignait une grande facilité d’élocution, et ses cours étaient suivis par un grand nombre d’élèves. En 1729, il avait fait en Angleterre un voyage pour apprendre de Cheselden à tailler la pierre par l’appareil latéral. Il était en relation avec les principaux savants du temps, Sloane, Morgagni, Haller, Sharp, etc., et faisait partie d’un grand nombre de sociétés savantes de l’Europe.

Aimable, gai, obligeant, Morand fut notamment le protecteur de Sabatier, qui devint son gendre. Indépendamment de nombreux mémoires insérés dans les recueils de l’Académie des sciences et de l’Académie de chirurgie, on a de lui :

  • Traité de la taille au haut appareil, Paris, 1728, in-8° ;
  • Discours pour prouver qu’il est nécessaire à un chirurgien d’être lettré, Paris, 1743 ;
  • Recueil d’expériences et d’observations sur la pierre, Paris, 1743, 4 vol. ;
  • l’Art de faire des rapports en chirurgie ;
  • Opuscules de chirurgie, Paris, 1768-1772, in-4°.

Il a également collaboré aux volumes I, IV, V de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert.

[modifier] Sources

  • Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. 11, Paris, Administration du grand Dictionnaire universel, p. 546.