Salah Khalaf

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Salah Khalaf (صلاح خلف) est né en 1933 à Jaffa, mort assassiné le 14 janvier 1991. Il est l'un des fondateurs du Fatah, et était le numéro deux de l'OLP. Il est aussi connu comme Abou Iyad, son nom de guerre au Fatah.

[modifier] Biographie

Il est contraint de fuir à Gaza en 1948. Au début des années 1950, il fait ses études au Caire où il fait la connaissance de Yasser Arafat avec qui il milite à l’Union des Étudiant palestiniens. Il est à cette époque proche des Frères musulmans.

Parti enseigner au Koweït en 1959, il participe à la fondation du Fatah avec Yasser Arafat (Abou Ammar), Farouk Kaddoumi (Abou Loutof) et Khalil al-Wazir (Abou Jihad) en prenant pour nom de guerre Abou Iyad (en traduction : père de Iyad, son fils ainé). De fin 1967 à octobre 1970, il est responsable des services de renseignements et de contre-espionnage de l’OLP.

Il joue un rôle essentiel dans l’élaboration du programme de 1968 proposant aux Israéliens qui rompraient avec le sionisme d’édifier avec eux un État démocratique multiconfessionnel sur toute la Palestine. Suite à la rupture avec le roi Hussein en 1970-1971, il devient chef clandestin de « Septembre noir ».

Suite à la guerre du Kippour, il revint à une certaine modération et est le principal architecte du tournant opéré par le Fatah en 1974 en faveur d’un « mini-État » palestinien sur la rive occidentale du Jourdain. Il redevient ensuite responsable des services de renseignements et de contre-espionnage de l’OLP. Il est alors considéré comme le « numéro deux » de l’OLP, derrière Yasser Arafat.

En 1985, Abou Iyad, avec Abou Ammar (Yasser Arafat), tente une rencontre avec Shimon Peres via la France. Le 5 janvier 1989 dans une interview au journal saoudien Okaz, il déclare : « L'organisation rejette tout changement de l'article 19 de notre Charte » (voir: Charte nationale palestinienne).

Il est assassiné le 15 janvier 1991 à Carthage, dans la banlieue de Tunis, avec Abou Mohammed (Faqri Al-Oumari) et Aboul Hol (Hayel Abdul Hamid) par une rafale de kalachnikov de Hamza Abou Zeïd, un garde du corps de ce dernier, qui était en fait un agent double, à la fois du groupe d’Abou Nidal (le Fatah-Conseil révolutionnaire) et du Mossad israélien.

[modifier] Citation

Citations de Abou Iyad, Palestinien sans patrie : Entretiens avec Eric Rouleau :

  • Le lecteur jugerait mal l'impatience des Palestiniens à récupérer leur patrie s'il ne mesurait pas l'étendue de leur détresse. L'exil en soi est déjà une douleur que seuls ceux qui l'ont éprouvée sont capables de comprendre. Le malheur en est plus grand quand la perte d'un foyer est suivie de la séparation de ceux que l'on aime. Rares sont les familles palestiniennes qui n'ont pas éclaté en se dispersant, par nécessité dans divers pays.
  • « À tous ceux qui s'interrogent sur la pertinence de la presence des fedayins dans la montagne libanaise, j'affirme que la route de Jerusalem passe par OUyoun el Siman, Antoura et Jounieh. »

[modifier] Référence

Salah Khalaf, Palestinien sans patrie