Septembre noir

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L'appellation Septembre noir (أيلول الأسود) sert à désigner deux choses : un événement d'une part — le massacre de Palestiniens par l'armée jordanienne en 1970 — et une organisation militante palestinienne d'autre part, laquelle s'est nommée ainsi à la suite de l'événement précité.

Sommaire

[modifier] Le massacre de septembre 1970

En 1970, le dirigeant palestinien Yasser Arafat appelle au renversement de la monarchie des Hachémites, en s’appuyant sur le fait que 75% des habitants de la Jordanie étaient maintenant Palestiniens à un degré ou à un autre. Le roi jordanien Hussein ne se laisse pas faire et, cherchant un accord avec Israël sur la base du plan Roger (interdisant toute opération militaire contre Israël), fait massacrer par dizaines de milliers les Palestiniens, qu’ils soient fedayin ou civils, en envoyant l'armée dans les camps de réfugiés. Yasser Arafat partira se réfugier au Liban avec ses fedayin. Cet épisode dramatique est connu sous le terme de Septembre noir.

[modifier] L'organisation « Septembre noir »

Septembre noir est aussi le nom qu'un groupe militant palestinien s'est donné à la suite des événements précités, et célèbre pour l'assassinat du premier ministre jordanien Wasfi Tall en novembre 1971 et pour la prise d'otage d'athlètes israéliens en septembre 1972 à Munich pendant les Jeux Olympiques.

Les membres du groupe Septembre noir venaient en grande partie du Fatah. Le groupe a été créé après l'expulsion de Jordanie des structures organisées des Palestiniens, après de sanglants combats.

Le groupe assassine au Caire en novembre 1971 le premier ministre jordanien Wasfi Tall qui représentait la ligne dure du gouvernement jordanien vis-à-vis des Palestiniens : c'est lui qui avait ordonné l'écrasement de la résistance palestinienne présente en Jordanie.

Le groupe pénétra dans le village olympique à Munich en septembre 1972 et prit en otage onze athlètes israéliens. Il réclama la libération de 200 prisonniers palestiniens qui étaient emprisonnés en Israël. La prise d'otages se termine par la mort des onze athlètes israéliens, de cinq des huit militants palestiniens et d'un policier allemand. En représailles, Israël engage une traque (menée par le Mossad) des membres survivants ainsi que des raids contre les camps de réfugiés et les villages situés à la frontière avec le Liban.

[modifier] Traqués par le Mossad

Le Premier ministre israëlien Golda Meir décide d'organiser une riposte, qu'elle confie aux différents services secrets israéliens, dont le Mossad. Cette opération est connue sous le nom d' Opération Baïonnette ou Colère de Dieu. Une liste controversée de personnalités à abattre est alors établie: c'est la "liste noire" de Golda Meïr, ou "liste Golda".

Environ 35 militants sont alors visés, parmi eux:

C'est dans le cadre de cette opération de vengeance que le Mossad connnaîtra un de ses plus grands échecs en tuant, le 21 juillet 1973 à Lillehammer, Ahmed Bouchiki. La grande ressemblance de ce serveur marocain avec un membre de Septembre noir recherché par le Mossad expliquerait la raison de cette méprise. Mais Bouchiki n'avait aucun lien avec l'organisation.

En 2005, Steven Spielberg réalise Munich montrant la réponse israélienne de la prise d'otages, le film a été critiqué en Israël.

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